Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 19 décembre 2018

Mes magnums (84) un graves blanc
de belle provenance

Château Larrivet Haut-Brion, pessac-léognan blanc 2015 



Pourquoi lui 
Les blancs de Pessac-Léognan sont une bénédiction, un don du ciel. Sans le sauvignon et le sémillon, nous serions ligotés par le chardonnay et le riesling. Au secours.

On l’aime parce que 
Le sémillon, surtout, un cépage très civilisé pour un petit quart de l’assemblage et qui assouplit l’affaire dans le suave. La tendance est là. Et on l’aime à cause de l’équipe formidable qui gère le château, dont Bruno Lemoine, le directeur général, un mec juste et sympathique qui décrocha il y a longtemps un 100 points Parker pour le montrose 1990 qu’il avait élaboré. Dont aussi Émilie Gervoson. Parce que.

Combien et combien
630 magnums, 80 euros le magnum

Avec qui, avec quoi 
Avec des assiettes atlantiques, le nez dans le vent, les yeux plissés. Comme c’est un vin de belle longueur, c’est très agréable à suivre.

Il ressemble à quoi 
Une fraîche suavité, c’est toujours bienvenu.

La bonne heure du bonheur 
De l’apéritif à la table, quand le beau temps n’en finit pas.

 Le hashtag 
#gowhite

Le bug 
Il y en a, mais pas tant que ça. Un manque de notoriété, oui. Et ce haut-brion qui, pour être légitime, est légèrement confondant presque too much.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Nez exubérant et complexe, fruits exotiques, fumée, guimauve, silex, rose ancienne. Bouche voluptueuse, une belle chair, des arômes persistants et une vivacité certaine. Un blanc puissant comme les ciels qui l’ont vu naître.


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #13 sous une forme différente.
Le numéro 14 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. Strass et diamants, c'est très EnMagnum ? Pour une fois, oui.


 

lundi 17 décembre 2018

Mes magnums (83) La petite merveille
de la maison Haut-Brion

La Chapelle de la Mission Haut-Brion, pessac-léognan rouge 2010 



Pourquoi lui 
Le second d’un très grand bordeaux a toute sa place ici. De son glorieux aîné, il a toutes les attitudes dans une version plus accessible (et je ne parle pas que d'argent). Grand millésime qui a fait des vins colorés et denses.

On l’aime parce que 
Il rappelle dans l’instant pourquoi nous aimons tous les beaux bordeaux. Il vient nous chercher par la main et on se laisse faire. Et la capsule rose est trop mignonne.

Combien et combien 
706 magnums, 360 euros le magnum

Avec qui, avec quoi 
C’est un vin tendre, faites pareil avec vos convives et avec votre menu.

Il ressemble à quoi 
Il incarne sans doute une très jolie vision du vin de Bordeaux. La fraîcheur et la complexité.

La bonne heure du bonheur 
Sept ans d’âge, c’est le moment de commencer à les ouvrir, mais sans se presser.

Le hashtag 
#alwaysbordeaux

Le bug 
Ça devient cher quand même, mais c’est 2010.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Même souplesse que son illustre aîné, même facilité dans le tannin, très civilisé.

Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #13 sous une forme différente.
Le numéro 14 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. Strass et diamants, c'est très EnMagnum ? Pour une fois, oui.


 

jeudi 13 décembre 2018

La nouvelle étiquette de Mouton-Rothschild,
millésime 2016



Maintenant, on connaît l’histoire initiée en 1945 par Philippe de Rothschild, perpétuée par sa fille Philippine et, aujourd’hui, par les enfants de celle-ci, Philippe, Camille et Julien.
Depuis le premier jour et cette étiquette du millésime 1945 qui, d’un V, célébrait la victoire des alliés sur les forces du mal et sans interruption depuis lors, c’est une véritable collection d’art contemporain qui se constitue peu à peu sous l’œil extatique de l’amateur. D’ailleurs, elle existe en vrai à Mouton et se visite.
La nouvelle livraison est l’œuvre de William Kentridge, artiste multi-media, donc du jour. L’œuvre qu’il a créé pour Mouton, Les triomphes de Bacchus, est une sorte de petit théâtre d’ombres. C’est bien joué, moderne, graphique, enthousiasmant.
Il se trouvera forcément des gens qui n’aimeront pas. Aucune importance. L’art contemporain n’est pas là pour être aimé ou détesté, il importe simplement que l’œuvre existe et témoigne des sensibilités en vogue et de l’air du temps.






mercredi 12 décembre 2018

Mes magnums (82) un pinot noir d'Oregon. Magnifique

Roserock, cuvée Zephirine, pinot noir 2014,
Domaine Drouhin Oregon 




Pourquoi lui 
Avoir passé huit jours en Oregon est une raison suffisante pour aimer tous, presque tous, les pinots noirs qu’on élabore dans la Willamette Valley. Les ciels immenses et la paix qui y règne n’expliquent pas tout, il y a aussi quelques fiers gaillards et grandes vigneronnes qui s’y collent et le résultat est là.

On l’aime parce que 
On l’aime comme on aime le lieu époustouflant où pousse cette vigne. Un coteau de 50 hectares d’un seul tenant qui se jette vers le fond de la vallée en face des Five Peaks, les cinq sommets de l’Oregon, une chaîne de volcans (au repos) qui fait un décor très fort, très convaincant.
Quel endroit.

Combien et combien 
207 magnums. 92,20 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi 
Avec les belles histoires de l’Oregon, the Oregon Trail, ce format-là. Depuis la Conquête de l’ouest, il y en a plein. La conquête des coteaux par la gentry beaunoise n’est pas moins intéressante. Pour les accords mets-vins, c’est un pinot noir et bon, vous savez déjà.

Il ressemble à quoi 
Il ressemble trait pour trait aux vins qu’on a envie de boire, ces années-ci. Ça tombe vraiment bien. Et 2014 est un très grand millésime en Oregon.

La bonne heure du bonheur 
À table, mais les Américains s’en font aussi volontiers un apéritif.
Pas nous, hein.

Le hashtag 
#frenchsouloregonsoil

Le bug
Le prix. Déjà important ici, mais tout petit aux USA

Le statut 
Certifié LIVE pour la viticulture durable.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Un joli pinot noir fait avec soin en refusant tout caractère emphatique, exagéré. Un vin très équilibré à la texture soyeuse, frais sur des notes classiques de petits fruits rouges. (Michel Bettane en juillet 2016 à propos du millésime 2014)


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #13 sous une forme différente.
Le numéro 14 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. Strass et diamants, c'est très EnMagnum ? Pour une fois, oui.