Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 24 juillet 2019

Mes magnums (103), un pauillac avec des antécédents remarquables et un avenir épatant

Château Lynch-Moussas, grand cru classé de Pauillac 2016 



Pourquoi lui 
Ce beau domaine discret et historique est la propriété de la famille Castéja depuis 1919, avec quelques autres merveilles du paysage bordelais. C’est le « petit » de la famille. Mais voilà, il grandit. Il se pousse du col, il veut sortir de l’ombre et ça lui va plutôt bien.

On l’aime parce que
Il a de la branche, c’est l’autre moitié de Lynch-Bages. Ensemble, ils composaient le vignoble du comte Lynch. C’est Lynch-Moussas qui a gardé le château, très élégant. Tout ceci sans doute lui inspire toute cette ambition.

Combien et combien 
85 euros
Nombre de magnums non communiqué

Avec qui, avec quoi
C’est un pauillac. Et un GCC. Merci d’aligner la cuisinière capable de faire face dans un registre plutôt grand genre.

Il ressemble à quoi
Une très bonne idée d’un bordeaux de la Rive gauche bien constitué. Vous ne voyez pas ? Buvez-en.

La bonne heure du bonheur
Pas de précipitation avec les grands millésimes. Mais 2012 tourne déjà très bien. Si vous êtes mort de soif, débouchez 2013.

Le hashtag
#ancienneaquitaine

Le bug
Manquer de notoriété n’est un bug pour personne à part le propriétaire. Pour l’amateur, c’est une économie tout ce beau vin pas cher.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Les meilleurs échantillons sont sensationnels par leur prise de bois précoce, d’autres montrent un vin velouté et harmonieux, un peu plus dans la norme. Son amabilité, qui n’est pas liée à de la maigreur ou de la dilution, en fera un excellent pauillac d’attente pour Batailley, son compagnon d’écurie. (commentaire primeur)

Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #15 sous une forme différente.
Le numéro 16 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 14 juin.
Voilà la couverture de ce numéro 16, finement consacrée à l'été.


lundi 22 juillet 2019

Mes magnums (102)
Un saint-émilion qui revient devant

Château Capet-Guillier, saint-émilion grand cru 2014 



Pourquoi lui
Ce château est une pierre blanche posée au bord de la petite route qui longe la côte jusqu’à Castillon. Ces proches voisins sont beaucoup plus célèbres que lui. Pourtant, il ne leur rend pas grand’chose en terme d’histoire.

On l’aime parce que
C’est un vin de garde, encore peu connu, il vaut d’être attendu une dizaine d’années pour bien intégrer son boisé et restituer un vin de soie délicieux.

Combien et combien
75 euros
240 magnums

Avec qui, avec quoi
Avec des dégustateurs professionnels et à l’aveugle. Demandez leur d’estimer le prix de la bouteille, c’est marrant comme jeu.

Il ressemble à quoi
Un de ces quatre matins, ce 100 % merlot va faire la comète dans le ciel de Saint-Émilion. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

La bonne heure du bonheur
Un grand rouge n’est pas un apéro. Sauf à NYC. Passons.

Le hashtag
#saintemilionmylove

Le bug 
Quel bug ?

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
Ample, encore très boisé, une texture assez généreuse et de belles maturités avec plus de fraîcheur aromatique que dans les millésimes précédents.



Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #15 sous une forme différente.
Le numéro 16 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 14 juin.
Voilà la couverture de ce numéro 16, finement consacrée à l'été.


 

vendredi 19 juillet 2019

Mes magnums (101)
un rouge de Provence adorable

La Ferme des Lices, côtes-de-provence 2013 


Pourquoi lui 
C’est un très beau vin de Provence. J’ai beaucoup hésité entre le rouge et le blanc, de même niveau. Il est encore à peu près inconnu. Le caviste est timide.

On l’aime parce que 
L’histoire du domaine est unique. Elle est signée Laurence Berlemont, l’œnologue qui a inventé la Ferme des lices en ralliant, pour faire vite, à son idée quelques résidents secondaires propriétaires de jardins de vignes. À la fin, c’est le seul domaine privé de Saint-Tropez. La perf ? Respecter des vignes dans un secteur à haute valeur immobilière.

Combien et combien 
53 euros
400 magnums

Avec qui, avec quoi 
Des bronzés retour de Maurice (l’île, pas ton beau-frère) avec une vraie envie de découvrir un vin épatant.

Il ressemble à quoi 
C’est un peu comme une bonne nouvelle. Le sourire de l’amateur se forme à la première gorgée.

La bonne heure du bonheur
C’est l’assemblage bien connu de la syrah et du cabernet-sauvignon, mais à très forte proportion de syrah. On ne l’attendra pas vingt ans, mais cinq oui. Au moins.

Le hashtag 
#idosainttropez

Le bug
Si vous n’habitez ni Saint-Tropez ni Sainte-Maxime, vous avez peu de chances de tomber dessus par hasard. 4 000 bouteilles et dix fois moins de magnums, c’est peu. C’est aussi ça qui est bien.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Le vin séduit par ses accents d’herbes aromatiques, de mûre et de chocolat. En bouche, c’est ample et harmonieux, d’une intensité puissante. Une longueur plus persistante que fraîche.



Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #15 sous une forme différente.
Le numéro 16 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 14 juin.
Voilà la couverture de ce numéro 16, finement consacrée à l'été.


 

vendredi 12 juillet 2019

Mes magnums (100) un magnum de chambertin, tendance mazoyères

Domaine Perrot-Minot, mazoyères-chambertin grand cru 2016 



Pourquoi lui 
Il n’est pas si fréquent de voir passer un grand millésime d’un grand cru de la côte de Nuits dans cette rubrique. Accueillons ce centième magnum sur ce blog avec tout le respect qui lui est dû.

On l’aime parce que 
On aime l’émotion enthousiasmante d’un grand pinot, bien sûr, comme tous les amoureux du vin. S’il existe un vin de rêve, en voici un. Parce que Christophe Perrot-Minot est un homme de terroir qui vinifie cinq chambertins différents (et autant de chambolles) et qui sait de quoi il s’agit.

Combien et combien 
760 euros
Nombre de magnums : 200

Avec qui, avec quoi 
Là, le grand amateur est l’invité obligatoire. Passez-lui le micro, il aura des choses à dire. Il ressemble à quoi Une dentelle ? Non, c’est plus riche que ça. Un velours ? Non, c’est plus fin. Une ciselure ? C’est mieux, mais dans les complications subtiles. Une histoire sans fin ? Oui, aussi.

La bonne heure du bonheur 
Le drame de ces grands vins, c’est qu’ils sont bons tout de suite et sans cesse. Personne ne trouve de bonnes raisons de l’attendre. Quel avenir, pourtant.

Le hashtag 
#réservé

Le bug 
Quelques bouteilles, c’est encore moins de magnums.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Volumineux, mais longiligne, c’est un mazoyères qui démarre serré entre ses tannins de taffetas et qui se poursuit interminablement. Grand style d’une finesse folle, racée en diable. Des plus complexes, au sommet par ses notes d’épices, de mandarine.

Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #15 sous une forme différente.
Le numéro 16 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 14 juin.
Voilà la couverture de ce numéro 16, finement consacrée à l'été.