Le scotch est bien le seul alcool de grain qui soit buvable, qui développe des arômes intéressants, qui présente une complexité remarquable. On n’a pas l’impression de siffler un after-shave des années 70. C’est une eau-de-vie avec de la culture et des traditions dedans, la seule qui puisse parler à armes presque égales avec nos eaux-de-vie de raisin, cognac et armagnac. Quoiqu’en dise les auteurs de romans policiers américains d’après-guerre, le scotch ne sent pas la punaise écrasée. D’ailleurs, on n’imagine pas bien Ed McBain ou le sombre Dashiell Hammett en train d’écraser une punaise pour la renifler en se disant que ça sent le whisky. Moi, j’aime bien les bons malts. Parmi ceux-ci, j’ai une préférence pour la finesse agricole des malts de la vallée de la Spey. Au premier rang desquels, The Balvenie, mon préféré toutes catégories. Et dans la gamme, j’ai un crush marqué pour les 17 ans, le champ d’expérimentation préféré de Dave Stewart ? Non, ce n’est pas le musicien du groupe Eurythmics (Annie Lennox, vous vous souvenez ?), c’est le master-blender, le chef de caves de The Balvenie. Pour des raisons que je n’ai jamais réussi à percer, il a toujours choisi les 17 ans d’âge pour en faire des cuvées spéciales. La dernière en date est l’assemblage de deux séries de finitions. La première concernait des malts finis en barriques ayant contenu des The Balvenie très tourbés ; la seconde, des malts finis en barriques neuves de chêne américain. L’assemblage de ces deux séries donne un single malt épicé avec des notes un peu fumées et d’autres, miellées, qui sont la signature habituelle de The Balvenie. C’est très, très bon (quand on aime ça). Et très atypique dans la production de The Balvenie.
Pour les lecteurs de ce blog, il y a 80 places à gagner pour déguster gratuitement ce 17 ans Peated Cask en accord avec des chocolats de Jacques Génin. Ça se passe les 21 et 22 septembre, de 18 heures à 21 heures. Pour être invité, il suffit d’envoyer un mail à estelle.de.bure@news-pepper.fr et vous recevrez tout, l’adresse exacte, etc. Faites-le, c’est vraiment un grand scotch et un accord choco-scotch qui est certainement une grande idée pour les longs après-dîner d’hiver.
McBain ou Hamett, non mais Ellroy oui. Il est vrai qu'avec certains scotch on reste collé au plafond
RépondreSupprimer:-)
De là à dire que ça sent la punaise écrasée, faut pas exagérer. Si ça se trouve, ça sent très bon, la punaise écrasée. Dès que j'en croise une, je l'écrase et je te dis.
RépondreSupprimerCher Nicolas, je reconnais que les whiskies ont des notes et des saveurs bien agréables, et surtout un 17 ans d'âge.
RépondreSupprimerMais il serait peut-être temps de se mettre à déguster quelques gins. De nombreuses bouteilles ont quitté la catégorie 'after shave' !
Et je ne parle même pas des genever, qui après leur passage en fût révèlent des notes beaucoup plus subtiles et là aussi délicieuses.
A bientôt,
Cela vous rappellera l'odeur de la coriandre (j'aime bien).
RépondreSupprimer@Julien : je veux bien vous croire, évidemment. Je teste à la première occasion.
RépondreSupprimer@Laurent : c'est vrai, oui.
Olivier:
RépondreSupprimerBen quand même perso entre Cragganmore et The Balvenie y a pas photo...
Un simple 12ans ou le 29ans pfff
bon ok on est plutôt dans l’ascétisme que l'opulence bah y a à l'opposé Macallan 1851 inspiration!
Chacun de vos articles me confronte à ma culture coca light et mauvaises bières.
RépondreSupprimerLA honte!
Mais je me rattrape avec le temps... et vos conseils:
@Georges : tout n'est pas perdu, alors. Surtout pour vous qui habitez si près de Beaune et de Nuits. Achetez du marsannay, c'est vos voisins et c'est très bon.
RépondreSupprimerJ'en achète! J'aime.
RépondreSupprimer@Georges : Next step : la côte chalonnaise, les rouges de givry et les blancs de bouzeron, toujours pas chers, très très bons. Et quand vous serez grande, on passera aux beaunes et aux nuits.
RépondreSupprimerJ'aime bien, vous dites bonjour quand vous passez dans ma rue, c'est cool.