Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 21 janvier 2013

Le vin bio de la rédemption à l’imposture



Pour faire suite à l'échauffourée provoquée par certains à propos de l'article publié par le magazine italien Il Gambero Rosso, voici un texte de Michel Bettane et Thierry Desseauve qui tient lieu de position officielle de la maison sur le sujet.

"Les esprits rationalistes ne se réjouissent guère en ce début de millénaire. Les déroutes des idéologies nées de l’esprit des lumières, dévoyées par la dérive des ambitions ont fait place au retour des religions ou des attitudes religieuses. Toutes les activités humaines sont concernées, l’agriculture comme les autres et pour les mêmes raisons. La viticulture et au premier plan celle des vins de qualité parce qu’elle touche à des produits qui suscitent le rêve paie le prix fort pour s’être égarée depuis les années 1960 dans le piège de la productivité et de l’oubli de son fondement : la mise en valeur respectueuse et durable de terroirs exceptionnels dus à d’heureux hasards de nature. Au nom du retour à la morale de l’authenticité et du respect de cette même nature on assiste à d’inquiétants reculs de civilisation, cachés sous les meilleures intentions et s’organisant autour de concepts en apparence inattaquables comme celui de viticulture biologique ou de vin « naturel ». Et c’est, en fin de compte, le consommateur qui fait sans le savoir les frais de mauvais raisonnements et de pratiques qui confinent à l’imposture.

Certes, pendant des dizaines de siècles, l’homme a cultivé sol et plante en ne comptant que sur sa force de travail ou celle d’animaux capables de la démultiplier. Des générations de paysans ont sué sang et eau pour tracer des sillons dans le sol ou piocher les mauvaises herbes. Ils ont maintenu ainsi intact dans leur terre une vie biologique et un éco système qu’ils ont largement contribué à définir et qui n’a rien de « naturel ». Aucun vigneron n’aurait accepté de laisser ses vignes être envahies par le liseron, mangées par les lapins ou les sangliers, ou sa terre de coteau laminée par les orages. Il a donc utilisé ses bras ou ses armes pour les combattre. Mais, esclave du destin, il assistait impuissant aux ravages de la grêle, du gel, des insectes prédateurs et à tous les caprices climatiques qu’il ne pouvait ni prévoir ni corriger. Les progrès du savoir lorsqu’ils lui ont permis d’être moins passif ont été accueillis avec enthousiasme et l’ont peu à peu enrichi en lui donnant des récoltes plus régulières et plus abondantes. Il faut dire que, de toutes les plantes cultivables, la vigne est la plus fragile, la plus capricieuse et celle qui a failli le plus souvent disparaître. Le fléau du phylloxera a pu être éradiqué grâce au greffage des vignes sur des bois américains, pays d’origine du terrible hanneton, mais venus aussi d’Amérique avec lui les champignons responsables des terribles maladies que sont l’oïdium et le mildiou n’ont été vaincus qu’à l’aide de la chimie, grâce au soufre, au cuivre et à la chaux. Et personne n’a vécu et ne vit aujourd’hui le recours à ces molécules chimiques comme un péché contre nature.

Malheureusement, le recours à la chimie ne s’est pas limité à ces molécules et les progrès de l’industrie chimique ont été largement utilisés pour fertiliser à outrance les sols, simplifier et parfois détruire les éco-systèmes, polluer les nappes phréatiques, toujours pour simplifier la vie du vigneron et lui permettre de produire davantage et à plus bas prix. On comprend que de bons esprits, conduits par un amour sincère pour la nature et leur métier, aient songé à trouver des alternatives à cette fuite en avant, suicidaire à plus ou moins long terme, car capable de détruire progressivement leur outil de travail. Ils se sont réunis autour du concept de viticulture biologique en le concevant hélas de matière réductive, comme souvent dans les attitudes de réaction, le définissant par une addition contradictoire de refus et d’oukases. On s’interdit donc tout traitement faisant appel à des produits de synthèse en se limitant à des produits d’origine végétale ou animale sauf… Tout est dans le « sauf », si cela arrange. Nul viticulteur bio ne voit de mal à utiliser, par exemple, les phéromones de synthèse pour dévier la sexualité des vers de la grappe, ce qu’on appelle pudiquement pratiquer la « confusion sexuelle », malgré les dangers réels de cette molécule qui perturbe aussi d’autres insectes dont des prédateurs naturels de la terrible cicadelle, porteuse potentielle de terribles maladies comme la flavescence dorée, qu’on ne peut d’ailleurs guérir qu’à partir de molécules chimiques puissantes et infiniment dangereuses pour l’environnement.

Nul ne voit d’inconvénient à accumuler dans le sol le cuivre, molécule autorisée en bio et qui ne s’élimine pas, ou sur le raisin, dont on sait à quel point il peut entraîner des déviations aromatiques ou des blocages de maturité si on y a trop recours. Et si, par hasard, on émet l’hypothèse que le génie génétique pourrait conduire à immuniser le végétal contre toutes ces maladies et donc éviter l’emploi de ces molécules polluantes, le lobby bio crie au scandale et à l’apprenti sorcier préférant sans doute un mal assuré à un bien qui pourrait ne pas l’être. Quant aux esprits faibles, ils se voilent la face sur le fait que dans la vraie nature tout est biologico-physico-chimique comme le rappelle malicieusement Michel Dovaz dans un livre récent plein de bon sens et de franc parler (De l’art de savoir parler du vin, aux éditions Scali ).

Mais comme on est en pays gaulois, les tribus bios se divisent et se combattent entre elles. Celle qui se considère comme supérieure à toutes les autres se nomme l’école bio-dynamique et se réfère aux dogmes anthroposophiques de Rudolf Steiner (1861–1925), philosophe autrichien, passé de mode comme philosophe, mais dont l’agriculture a sauvé les idées. En gros, il s’agit pour l’homme de comprendre la nature et le vivant comme un grand tout et de se soumettre à des cycles liés aux configurations astrales. C’est ainsi que tous les bio-dynamistes suivent un calendrier publié par la grande prêtresse allemande de la tribu, Maria Thun, qui fixe les bons jours pour intervenir dans la vigne à partir de préparats végétaux, animaux et minéraux, dynamisés dans des bassines en bois ou en cuivre et destinés à combattre les maladies. Il serait pourtant stupide de nier les effets positifs d’une viticulture qui se réfère à ces principes et qui aboutit souvent à une amélioration considérable de la vie biologique des sols et donc de la qualité des raisins, dont la saveur est davantage porteuse des informations du terroir et du millésime. Un savoir immémorial s’est en effet rendu compte de l’influence des cycles de la lune sur le végétal et tout médecin digne de ce nom sait que l’homme aussi obéit à des cycles biologiques qui rendent à certains moments les effets des médicaments et des traitements plus efficaces. Mais il ne faut pas attribuer les effets positifs pour la vigne à des potions magiques, silice enterrée dans une corne de bœuf ou vessie de cerf. Il s’agit plutôt du résultat de pratiques homéopathiques intelligentes qui supposent une observation patiente et scrupuleuse de la vigne et qui tendent à renforcer ses protections naturelles, en améliorant ses capacités immunitaires. Du moins jusqu’aux limites du possible, et jusqu’ici même les plus adroits et les plus consciencieux des viticulteurs bio-dynamistes sont incapables d’empêcher les attaques des champignons les plus virulents par d’autres moyens que les molécules chimiques précitées, et leurs vignes meurent de l’esca et de l’euthypiose, deux terribles maladies du bois, comme celles des autres. Ils s’épargnent en revanche, et ce n’est pas rien, le recours systématique et inutile à bien des produits nocifs : j’avoue ne pas comprendre pourquoi tant de leurs collègues n’en font pas autant, mais ainsi va le monde.

Si la viticulture intégralement bio est un leurre, le vin bio est une utopie totale et pire, une tromperie organisée, quand il se cache derrière le vocable de vin « naturel » ou « authentique ». La seule chose qui soit acceptable, c’est l’élaboration d’un vin à partir de raisins cultivés biologiquement, pour autant que cet adverbe ait un sens, comme on vient de le voir. Ici encore, le public paie très cher les erreurs d’un recours paresseux à la technologie œnologique pour corriger la médiocrité des raisins issus d’une mauvaise culture ou simplifier, pour des raisons bassement commerciales, en l’uniformisant, la saveur du vin. À force d’avoir ajouté du sucre quand le raisin n’était pas mûr, de l’acide ou du tannin quand il en manquait, des levures aromatiques pour en relever le parfum, ou encore de castrer les vins en les sur-filtrant ou en les inondant de soufre, on a bien entendu poussé les vignerons idéalistes à faire le contraire. Les nouveaux « convertis », par réaction envers les excès d’intervention, se vantent de ne plus intervenir et ils entraînent avec eux l’adhésion de nombreux sympathisants naïfs qui croient à leur sainteté. Mais la vie fermentaire est pleine d’embûches. Un exemple parmi d’autres : on met les levures indigènes, celles qui sont naturellement sur la peau du raisin, au dessus de toutes les autres pour garantir dans le vin l’expression juste de son terroir. Or la plus indigène des indigènes, chez elle sur toute la planète, la brettanomyces bruxellensis est une infâme cannibale qui donne à tous les vins qu’elle pollue le même goût animal qui masque toute la personnalité des cépages, des terroirs et des millésimes. La seule manière de la contrer est l’addition d’anhydride sulfureux sur le raisin mais comme le SO2 est considéré comme diabolique ou inutile (ce qui est encore plus idiot) par les fanatiques du vin naturel, ils produisent des vins contaminés qui sont le contraire de l’expression juste du terroir pour laquelle ils se battent. Et il ne manque pas de joyeux amateurs pour affirmer qu’ils préfèrent ces vins contaminés à tous les autres parce qu’ils seraient plus digestes et qu’ils ne font pas mal à la tête. De la même façon, les vins, abîmés parce qu’ils se sont éventés, ont produit trop d’acétate d’éthyle (la molécule du vinaigre) ou ont eu toutes sortes de déviations sont considérés comme ayant des défauts mineurs par rapport à leur grande vertu de ne pas contenir de soufre et on les trouve de plus en plus exclusivement à la carte des cavistes à la mode et des bars à vins branchés. Sans parler des journalistes qui ne jurent que par eux parce que de temps en temps ils en boivent de bons, le hasard faisant parfois bien les choses. Il est vrai que quand ils sont bons, leur saveur est infiniment agréable et leur naturel saute aux yeux. Mais faut-il rappeler à ces critiques que leur métier, c’est aussi de repérer les vins mal faits, hélas trop nombreux, pour en informer le public, même si l’intention de les produire était pure et louable.

Le plus grave danger pour ces vins « authentiques » est pourtant encore en devenir, et ils périront par où ils ont péché. Peu à peu, en effet, le mot bio devient un argument commercial qui en pollue la morale et l’image, avec des filières de distribution qui cherchent à faire de la plus-value et des normes qui sont destinées à les rationaliser et à les standardiser dans leur type en unifiant par le bas leur prix d’achat. Le bio « authentique » devenu référence aura sans doute le même destin que le chimique il y a peu, servir à mettre à la mode un contre-bio, peut être encore pire que lui et faire oublier tout ce que l’on doit à une saine prise de conscience chez tous ceux qui sont revenus aux fondamentaux, la protection durable leur matière première et de leur outil de travail. En saine viticulture, on n’hérite pas de ses parents, on emprunte à ses enfants. On ferait bien d’en prendre de la graine, justement."

La photo : Michel Bettane et Thierry Desseauve, vus par Fabrice Leseigneur

114 commentaires:

  1. Une bonne bouffée d'intelligence un lundi matin, il n'y a pas à dire : ça fait du bien! Merci pour ce très bel argumentaire pour une viticulture raisonnable!

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    1. Réjouissons en tout premier lieu de l'évolution du discours de Michel Bettane. Il y a une quinzaine d'années, mon estimé confrère m'avait fustigé par une missive titrée "Tu as frappé fort, mais tu as frappé à côté" à propos d'un papier dans Marianne où, parvenant aux mêmes constats et conclusions que Bettane et Desseauve dans le texte ici publié, je regrettais qu'un cru aussi prestigieux que la Coulée de Serrant, tenu par l'illustre Nicolas Joly, soit devenu une si piteuse mixture. Je bois donc aujourd'hui ses paroles et souscris en tous points à son analyse. Certes l'agro chimie, comme l'oenologie mercantile ou d'apparat, ont dévoyé le vin. Certes le retour nécessaire à une meilleure authenticité du sang de la vigne dans son cru -car c'est bien de cela dont il s'agit- s'impose. Certes, cette recherche du vrai et du pur ne peut jeter le bébé avec l'eau de la grappe. Quand un enfant est malade on le soigne, excepté chez les Témoins de Jéhova. Il existe hélas aujourd'hui des "Témoins de Bacchus". Disons, pour mettre tout le monde d'accord, car il n'y a ici que des gens de bonne volonté, qu'il faut conférer au vin, au delà de toute considération partisane, un dimension culturelle respectueuse de la nature et du travail de l'homme. En France, nous appelons cela les valeurs de l'appellation d'origine. Si on les lit bien, tout y est dit. Donc, vive le bio quand il bon. Périco Légasse

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  3. Nicolas,

    Il me semble que la question centrale - à laquelle la voie du "vin nature" tente d'apporter du moins sa réponse - est celle de "l'acceptation d'un niveau d'aléa" dans la culture de la vigne et l'élaboration du vin...

    En effet, évacué ce faux argument que le vin soit un produit "naturel" - alors que le devenir biochimique (régi par les seules lois de de la nature en son expression biochimique) de la séquence sucre-alcool est le final "acide acétique" (soit le vinaigre), toutes les personnes de bonne foi admettront que le vin est un produit "artificiel" - c'est à dire mettant en jeu des pratiques "non naturelles" parce que mises en oeuvre par intervention humaine quelle qu'elle soit : à cette aune-là, la "bouillie bordelaise" elle-même (utilisée depuis 1885 pour lutter contre le mildiou) n'est pas un produit "naturel", mais le résultat d'un processus de fabrication qui consiste à mélanger du sulfate de cuivre et de la chaux...

    Comme le disait si justement Emile Peynaud, le grand oenologue bordelais, le vin est le "fruit d'une technique maîtrisée", et même durant les dizaines de siècle anté-scientifiques (avant le XIXe siècle), les vignerons ont toujours cherché à maîtriser leur technique - ne serait-ce que pour essayer de refaire certains vins qu'ils avaient tant aimé!...

    Au fond, ce contre quoi s'insurge "la maison" (Bettane-Desseauve), c'est contre le laisser-aller sinon le laisser-faire qui s'apparente parfois à de la croyance (la nature est bonne "par nature"), et parfois à de la supercherie (attrape-gogos sinon attrape-bobos). Et je m'inscris volontiers dans la même position, mais je déplore que cette "position officielle de la maison" - tout en se proclamant "rationaliste" - formule parfois son point de vue par des "opinions" plutôt que par des "arguments" (par exemple, la biodynamie à peu près assimilée à de la magie)...

    Je conclus (au risque d'avoir été un peu long), en praticien, par le rappel d'une bonne nouvelle porteuse de futur concret : le très récent accord de partenariat technique (enfin) conclu entre l'Institut Français de la Vigne et du vin (IFV) et l'Institut Technique de l'Agriculture Biologique (ITAB)!...

    J'ai repris ici en "commentaire" ce que je viens d'écrire sur Facebook, à toutes fins utiles, en réponse à votre propre commentaire indiquant que "Michel (Bettane) n'est pas sur Facebook".

    Merci d'accepter ce "copier-coller"...

    Bien à vous - Bernard Grandchamp

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    1. je suis d'accord avec vous et il aurait été plus heureux de la part de la maison Bettane/Desseauve de simplement pointer le caractère tronqué et abusif du terme "naturel" - les mots ont un sens et une petite leçon de vocabulaire ne fait jamais de mal par les temps qui courent - et d'en informer aimablement les consommateurs plutôt que de taper sur des pratiques culturales tout à fait respectables et sur ceux qui les pratiquent et d'alimenter ainsi d'inutiles polémiques qui ne contribuent qu'à alimenter le flou et les positions "dures" de part et d'autre. tout cela ne sert pas le vin, qu'il soit bon ou mauvais.

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    2. Merci de l'avoir fait, Bernard

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    3. Je suis d'accord avec vous. Le mot "naturel" permet l'amalgame entre les vins issus d'une viticulture propre (bio et bio-dynamie) et les vins sans soufre ajouté, sans protection (dits "nature").
      C'est ce qu'on appelle une manipulation.

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  4. Quel tissu de connerie sur la biodynamie ! Non, les végétaux ne suivent pas un cycle lunaire et non, aucune étude (sérieuse, c'est à dire soumise à un comité de lecture) n'a montré que la biodynamie améliorait la vie biologique des sols, en tout cas pas plus que... le bio !

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    1. Mais oui...mais oui... Cette manie de nier ce que l'on ne peut expliquer est toujours incroyable... Je vous invite à lire (même si je n'en fais pas un gourou, loin de là) , les cours aux agriculteurs de Rudolf Steiner dont parle en de bien mauvais termes Bettane dans son billet et datant du début du siècle dernier.
      Vous pourrez y lire, par exemple, que déjà était annoncé la maladie de la vache folle. Un herbivore à qui on fait consommer de la carne. Et bien tout était décrit par avance de la dégénérescence du cerveau de ces bovins et le procédé qui amenait la maladie. Rien n'était "prouvé" en effet, mais on a continuer et on vit ce qui advint... Ce que je ais de source sures, donc, c'est que nombre de Vignerons sont malades des produits qu'ils infligent à leurs Vignes, et ça, c'est prouvé, puisque vous semblé sensible aux preuves scientifiques... Monsieur Anonyme

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    2. Mais bon sang, sur la Biodynamie, vous ne savez pas de quoi vous parlez!!! Vous avez déjà travaillé dans une exploitation agricole???

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    3. Ne vous en déplaise je sais de quoi je parle, j'ai écrit, j'ai lu et j'ai étudié la biodynamie, j'ai été convié par des biodynamistes à voir leurs travaux. Mais je le répète aucune étude sérieuse n'indique de différence entre les résultats du bio et de la biodynamie.
      Il ne s'agit pas là de critiquer ou pas les désastres de telle ou telle pratique, on est d'accord que certaines pratiques industrielles sont des aberrations. Mais ça ne prouve en rien que n'importe quelle pratique basée des dérivés astrologiques ou ésotériques marche forcément. La "Nature" ne fonctionne pas comme ça, tout simplement, et n'importe quelle étude bien menée vous le dira.

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    4. Ma petite expérience ne vaut pas étude scientifique, mais sur ma ferme nous avions il y a quelques années de gros problèmes de coccidioses(je vous laisse expliquer de quoi il s'agit) et de coryza. Depuis que nous traitons les animaux
      avec des préparations dynamisées, je n'ai plus le moindre problème (5 ans, 1000 animaux par an). Vous avez une explication?

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    5. Analyses repetées sur plusieurs millésimes à l'appui , sur une parcelle précisement découpée en 3 modalités : conventionnelle, biologique et biodynamique.
      Le taux de mycorhization des racines est bien supérieur sur les vignes conduites en biodynamie.
      Rappelons l'importance des mycorhizes qui sont des champignons microscopiques qui se développent sur les racines des plantes. Ils créent un réseau de filaments mycéliens dont une partie explore le sol et l’autre les racines de la plante. Une symbiose s’établit alors entre la plante et ces champignons.
      La relation symbiotique se base sur un échange : la plante fournit aux champignons du sucre, des vitamines, des molécules complexes et reçoit en contrepartie des éléments minéraux.
      Dans l'équilibre de la vigne, et l'expression du terroir de nos vins, cet élément est vous imaginez bien détérminant.

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    6. @Fred Ménager Je ne peux pas donner une explication sur un cas que je ne connais pas. Ce ne serait pas raisonnable. Mais si j'avais à en trouver une, je ne chercherais pas en premier du côté des préparations dynamisées. Par exemple il ne faut pas minimiser la capacité d'un organisme vivant à se "défendre tout seul". Il est donc difficile de savoir ce qui a produit quoi sans avoir recours à des groupes tests et tout l'arsenal des protocoles scientifiques. Mais c'est la seule solution pour être sûr de ce que l'on avance. Il faut se méfier de son expérience personnelle, car comme vous le dites, elle ne remplace pas une étude scientifique.

      @Anonyme Là non plus je ne connais pas ces analyses. Elles sont consultables quelque part ?

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    7. Anonyme du 21 janvier à 13:42, ne dites pas "tissu de conneries", vous n'en savez rien, au fond. Exprimez votre avis avec autant d'humilité que le sujet l'exige. Très peu nombreux sont ceux qui savent.

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  5. Je trouve le texte de MB assez informatif pour le grand public. Merci a` lui.

    Une critique quand meme sur ses ecrits ci-dessus a` propos de la "biodynamie". La meme d'ailleurs qu'Anonyme a` 13:42. Je ne crois pas en l'esoterisme: tisanes d'orties a` dose homeopathique, etc... C'est franchement du mysticisme. Autant allumer des cierges...
    L'essentiel est d'avoir des sols vivants, c'est tout. Et pour ce pas besoin d'appliquer les principes fumeux de la "biodynamie".

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    1. En effet, ce texte n'est pas destiné aux vignerons ;-)
      Pour le reste, mettons que chacun trouve dans telle ou telle pratique quelque chose qui lui convient ou qui l'enthousiasme. Tant que le vin est bon…

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    2. Mais bon sang, sur la Biodynamie, vous ne savez pas de quoi vous parlez!!! C'est pas possible, je vous invite si vous voulez à venir voir, c'est le plus simple! La Biodynamie n'a rien à voir avec une religion ou une secte, mais vous débarquez d'où??? J'imagine bien mon ami Jacques Seysses (Domaine Dujac) en rabbin de la Biodynamie!!! N'importe quoi...

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  6. Bonjour, en tant qu'agriculteur(certifié en agriculture biologique), j'ai une grande tristesse en lisant cet article. Je repense aux heures passées sous la neige, dans le gèle, sous la pluie, les nuits à donner naissance aux agneaux, à donner le meilleur pour VOUS nourrir le mieux possible. Je repense à tous mes amis vignerons (j'habite à côté de Beaune)avec qui nous échangeons beaucoup de notre expérience et qui s'usent au travail à longueur d'année, je repense à tous les collectifs qui oeuvrent pour que NOTRE environnement soit un peu moins mauvais. Je crois que vous n'avez pas la moindre idée du nombre de bénévoles qui s'usent dans les diverses structures professionnelles de l'agriculture Biologique (GAB, SEDARB, CGAB, FNAB, vous trouverez la traduction sur le web!) pour avancer au niveau régional (j'en fait partie), national, européen et mondial.
    Du coup j'ai relayé l'article aux organismes officiels de la Bio, à tous les vignerons que je connais (et quelque'uns sont parmi les plus beaux domaines français), je vais transmettre également à claude et Lydia Bourguignon, peut-être qu'ils donneront leur vision de scientifiques. C'est un article magistralement écrit, mais qui fait très, très mal quand on est impliqué dans l'agriculture biologique et la biodynamie.
    Monsieur De Rouyn vous devez vraiment avoir raison, je dois vraiment être un crétin pour adhérer à tout ça!
    J'oubliais, nous manquons énormément de gens de bonne volonté pour faire avancé la Bio, de gens qui s'impliquent, vous êtes tous les bienvenues pour nous aider à prendre une meilleure direction, sur le terrain vous verrez comme c'est facile...

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    1. C'est vrai qu'il serait intéressant de lire l'avis des Bourguignons (je parle des chercheurs :) )

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    2. Monsieur Fred Ménager,
      Pour mettre un peu de baume sur votre cœur triste, sachez que je vous remercie pour votre travail, pour les agneaux, pour votre engagement, pour tout.
      La seule chose sur laquelle je ne vous rejoins pas, c'est le fait de dire que cet article est "magistralement écrit". Je le trouve aussi pénible à lire que donneur de leçons et à côté de la plaque. Et alors qu'il est dit plus haut qu'il ne s'adresse pas aux vignerons, il me semble qu'il ne fait que relayer des querelles de chapelles.
      Je ne consomme pas particulièrement de ces vins à la mode que Messieurs Bettane et Desseauve dénoncent, aussi n'en dirais-je rien. En revanche, je me sens obligée de défendre ceux qui les achètent et les boivent. Qu'ils les apprécient ou non est un autre débat, mais qu'ils soient simplement heureux de leur geste de soutien à ce genre de pratiques culturales semble totalement échapper au champ de pensée de Messieurs Bettane et Desseauve.
      La première chose à faire, quand on prétend transmettre un peu de son précieux savoir au public, quel qu'il soit, c'est ne pas prendre son auditoire pour un ramassis d'imbéciles simplement séduits par l'air du temps ou les chants des sirènes des journalistes.
      Je suis extrêmement respectueuse de l'agriculture biodynamique et biologique (qui ne peuvent se ranger ensemble sous le qualificatif "bio" sans quelques précisions), tout autant que d'avancées scientifiques qui pourraient nourrir la planète, et je trouve ce texte au moins aussi sectaire, mais peut-être encore plus, vu la puissance de tir des signataires, que ceux des tenants du vin "naturel". On ne peut pas, au nom du grand vin, mépriser la marche du monde. Le vin (sa géographie, son économie, sa philosophie, son histoire) fait partie du monde, ou bien plus du tout ?

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    3. Je voulais dire oh que oui, il serait intéressant d'avoir l'avis de Claude et Lydia Bourguignon.

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    4. J'ai demandé à Claude et Lydia Bourguignon leur étude qui était censée prouver que la biodynamie favorisait la vie microbienne en profondeur, et que tous les biodynamistes bourguignons prennent en exemple. On m'a répondu que c'était une étude "privée" réservée à leurs (sans doute riches) clients (la Romanée-Conti). Je rappelle que la force d'une étude scientifique est de pouvoir être mise dans le domaine publique pour être reprise ou critiquée par d'autres scientifiques. Leur démarche ici n'est pas très scientifique (alors que sur d'autres sujets j'aime beaucoup leur discours sur la vie des sols). Et quand on entend Lydia argumenter que "La Lune a une action sur les liquides, donc sur les végétaux", ça fait peur quant à la validité scientifique du discours.
      De mon côté, j'ai écrit un dossier complet sur le sujet dans la magazine Cosinus de Septembre 2012, que j'ai essayé de documenter le plus possible (un magazine pour les ados, comme quoi). Donc non je ne "débarque pas" sur le sujet.

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    5. @Eric Chariot, non vous ne débarquez c'est certain, je crois même que que vous êtes scientifique. Mais je pense qu'il faut passer du temps sur le terrain avec les paysans, c'est IMPERATIF...

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    6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    7. @Fred Ménager Je les connais les paysans, viticulteurs ou autres travaillant avec leurs tisanes (peut-être même qu'on connait les mêmes). J'ai même beaucoup d'admiration pour leur abnégation et je ne doute pas qu'ils soient de bonne foi. Mais ça n'empêche pas que leurs tentatives d'argumentation scientifique sur le sujet est truffée d'erreurs. Et j'en vois qui doutent aussi, qui ne sont pas si sûrs que cela que ça marche avec l'expérience. Et je ne doute pas que petit à petit ils vont en revenir. Si ils gardent la même attention à leurs vignes ou à leur élevage, mais en délaissant les poudres magiques et le folklore astrale, alors ils seront définitivement dans le vrai.

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    8. @Eric, c'est sensiblement mon avis egalement: Les bons vignerons sont ceux qui passent du temps a` bichonner leurs vignes. Les tisanes d'ortie, la poudre de perlimpinpin, etc... ca peut pas faire de mal, cela ne fait rien du tout!

      Par contre je doute que tous les "biodynamistes" declares soient de bonne foi comme vous l'affirmez. J'aurais plus de sympathie pour la croyance "biodynamie" -- car chacun est libre de croire! -- et j'en sourirais si je ne soupconnais beaucoup d'y adherer tres officiellement a` des fins uniquement mercantiles. I.e. "we are only in it for the money".

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    9. @Eric: Vous qui etes scientifique: avez-vous lu la "these" d'Elisabeth Teissier? Rien la dedans qui puisse justifier la biodynamie?

      Bon ok j'arrete...

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    10. @eric Serait-il possible d'avoir accès à votre article sur la biodynamie sans acheter le magazine? Vous trouverez mon mail sur mon blog.

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  7. Magistralement ne veut pas dire que j'y adhère, vous vous en doutez! Mais ce qui me fait peur c'est la façon, la forme... C'est magistral dans le mauvais sens, c'est ce que je voulais dire! Pourquoi en Anonyme???

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  8. Ces éminents messieurs sont dans les généralités. Ils jugent, ils cassent.
    Ces messieurs s'écoutent parler. Leurs arguments n'en sont pas. Verbiage et longueurs.
    Ces messieurs sont dans la haine et le mépris. Notre monde peut il vivre de ces valeurs?
    Que ces propos s'adressent ou non aux vignerons, ils sont diffamatoires et sectaires.
    Les vignerons sont avant tout des hommes et à ce titre méritent le respect.
    Les journalistes ont pour habitude de déverser des seaux de boue...
    Ouvrez vos parapluies! Et honte à eux.

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    1. N'exagérons rien, s'il vous plaît. Honte ? Ça va pas non ?

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    2. Je ne sais si ces messieurs s'écoutent parler, en revanche ils devraient se lire.
      Pour le reste, si les vignerons ont effectivement droit au respect, je crois que les journalistes aussi ;-)
      Je ne sache pas que ces messieurs fassent partie de cette profession, qui fait également l'objet de leur critique.

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    3. Le sujet n'est pas de savoir si tel ou tel est ou n'est pas dans sa profession. Les propos de JolieJo sont un peu too much et voilà tout.

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    4. Vous savez ce qui est aussi triste, c'est qu'avec des articles pareils, vous pouvez éventuellement mettre en péril des entreprises. Ça ne vous dérange pas? C'est quand même pas comme si c'était tartanpion blogueur à 3 balles qui signait l'article...

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    5. Pour info, JolieJo, je la connais très bien, c'est une vigneronne...

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    6. Monsieur Fred, l'occurrence de la mise en péril d'une entreprise est une chose. Comme vous le savez, quiconque exerce une activité qui requiert l'adhésion du public s'expose à des rejets. Et dans le public, il y a les chroniqueurs.

      Pour le blogueur à trois balles, ce n'est pas gentil pour mes confrères…

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    7. Et JolieJo, c'est une vigneronne contente d'elle ?

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    8. Oui je crois qu'elle est contente, des gens qui travaillent dur... Et qui font de magnifiques vins en agriculture Bio.

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    9. Remarque, elle allait pas prendre "MocheJo" comme pseudo

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    10. Hahaha, facile...

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    11. Oui, on peut se marrer un peu, nan ?

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  9. Cet article rend hommage aux ’’générations de paysans (qui) ont sué sang et eau pour tracer des sillons dans le sol ou piocher les mauvaises herbes (..) ont maintenu ainsi intacts dans leur terre une vie biologique et un éco système qu’ils ont largement contribué à définir ’’. En quoi vous qui travaillez sous la neige dans vos vignes – et à qui cet article rend ici hommage – vous sentez-vous insultés ?

    Il dénonce le fait que ’’ les progrès de l’industrie chimique ont été largement utilisés pour fertiliser à outrance les sols, simplifier et parfois détruire les éco-systèmes, polluer les nappes phréatiques’’. Il loue que ’’de bons esprits, conduits par un amour sincère pour la nature et leur métier, aient songé à trouver des alternatives à cette fuite en avant’’. Pas de quoi décourager sincérité, amour du métier, recherche d’alternatives.

    Certes, il pose aussi de sincères alertes (lui aussi, l'amour du métier, le sien...) , avertit des limites. La sincérité de ceux qui recherchent l'authenticité de la vigne et du vin mérite d’y répondre de façon constructive.

    - Ces phéromones de synthèse qui, déviant la sexualité des vers de la grappe, étendent la confusion sexuelle aux prédateurs naturels de la cicadelle, susceptible de porter des maladies guérissables seulement à coup de molécules chimiques puissantes très dangereuses pour l’environnement, vous qui aimez votre métier en cherchant le respect du – ou de la nature, le saviez-vous, les utilisez-vous ?

    - Accumulez-vous, parce qu’il est autorisé en bio, le cuivre dans le sol où il ne s’élimine pas, ou sur le raisin où il entraîne déviations aromatiques ou blocages de maturité ? Ou osez-vous plutôt chercher comment immuniser le végétal contre les maladies pour éviter l’emploi de ces molécules polluantes, quitte à essayer des techniques immémoriales et intelligentes, quoique pas encore prouvées par la science (qui a toujours un énorme retard sur le paysan et le poète). Pour observer les résultats ?

    - Cherchez-vous, tels les viticulteurs bio-dynamistes, à vous épargner, tant pis si vous ne pouvez pas tout empêcher, le recours à bien des produits nocifs ?

    C'est sur ces points, plutôt que sur des réactions épidermiques indignées pour avoir peut-être lu trop vite un article en effet assez long, que j’aimerais entendre les viticulteurs engagés pour la qualité du vin, de la vigne, de son environnement.

    Zu

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    1. Sur tout ça c'est l'avis de Bruno Clavelier qu'il faudrait, mais je pense qu'il a d'autres chats à fouettés...

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  10. Fred Ménager,

    Les vignerons qui tirent leur épingle du jeu aujourd'hui sont les vignerons sérieux, plutôt tendance nature, plutôt bio, qui font des choses originales et uniques. Les autres, ils courent après la GD, après les médailles, après les guides.Et après leur prêt bancaire(qui a servi pour acheter la dernière machine qui leur fera gagner du temps et donc 0,4 point de marge). Vous en faites pas, si Bettane faisait vendre ça se saurait. Par contre, c'est un travail de fond sur les consciences, et il est très important que nous puissions l'ouvrir pour dire combien ce monsieur est dans une entreprise de sape qui vise un pan de la profession qui lui échappe.Et nous l'ouvrons! et lui aussi! c'est ça qui est bien sur internet, réjouissons nous. Mais mettre des entreprises en péril, c'est un peu fort quand même.

    Pour d'autres sons de cloches, c'est içi https://chateaulestignac.jux.com/852353

    Mathias
    Vigneron

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    1. Mathias, je suis désolé, mais je suis incapable en publiant un commentaire d'activer le lien.

      Toi, ami lecteur, fais pas le feignant, copie le lien dans la barre d'adresse de ton navigateur et va lire la réponse de Claire Laval sur le blog de Mathias. Moi, je l'ai lue. C'est assez coléreux pour te plaire. Et la présentation de ce texte par Mathias est vibrante de justesse. Pour info, Madame Laval fait un très, très joli pomerol en bio, le château-gombaude-guillot.

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    2. Quelle belle réponse... Merci Mathias. Ceci pour moi clos le débat, préférant rester sur cette belle note. L'avenir nous dira si nous avons eu raison, pour le bien-être de tous, de nous engager sur cette belle voie de l'agriculture biologique...

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    3. C'est beau, c'est magnifique, je vais pleurer d'émotion

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  11. L’agriculture biodynamique fonctionne relativement bien mais uniquement lorsque cela est fait avec rigueur et volontarisme or aujourd’hui bon nombre de vigneron se disent en biodynamie sans en avoir les pleines convictions….
    Combien d’entre eux et parmi les plus grand et les plus en vue, souvent les beaux parleurs ne font qu’acheter les produits sans parfois jamais les épandre.

    La viticulture bio est une simple technique remplaçant les engrais chimiques par un compost, les produits phytos de synthèse par des cuivres et du soufre , des insecticides par des bactéries voir de la confusion sexuelle…un simple transfert de technique , un choix « facile » lorsqu’on s’y engage !

    La viticulture biodynamique c’est tout autre chose, beaucoup n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre… « je suis en biodynamie » disent-ils , mais ne savent même pas l’expliquer…. « de toute façon ça coute pas grand-chose » 100g de bouse/ha pour 7euros - 4g de silice /ha pour 4 euros , un peu d’eau de pluie etc… « au fond j’ai la certification pour pas grand-chose »… aujourd’hui malgré les contrôles, personnes ne peux véritablement prouver que ces préparats biodynamiques sont effectivement mis dans les parcelles au bon moment, à la bonne date et à la bonne heure. Certainement seulement 25% de ceux qui se disent en biodynamie en respecte les règles et au fond y crois vraiment. Je peux pleinement comprendre l’article de Bettane et Desseauve qui mettent le doigt sur un effet de mode qui risque de nuire de plus en plus à ceux qui font, en toute discrétion, un véritable travail de labeur et de passion. Ce sont souvent des gens ouverts et partageurs mais peu en vue bien à l’opposé de ceux qui disent haut et fort leur amour pour la vie. J’en appel aux journalistes , investiguez, interviewez pour comprendre ce qui se fait en toute réalité dans les domaines qui se disent être biodynamiste et vous serez surpris , et puis cessez d’être ébloui par de belles paroles …car c’est souvent ceux qui en disent le moins qui en font le plus….les oubliés des revues !!!

    Je suis pour ma part pleinement déçu de voir ce qui se fait au sein même de beaucoup de domaine, ou l’apparence et la séduction ensemencés des belles paroles ne sont finalement que mensonges et tromperies. Mais au fond peut-être est-ce cela le vin !? On vend du rêve peu importe si c’est vrai !!et vous – moi consommateur aimons certainement que l’on raconte de belles histoires de belles fictions !?…

    La biodynamie c’est prendre en compte la plante dans son environnement en créant un véritable équilibre à l’image peut être d’un jardin d’ Eden ou la plante, l’homme et l’animal et le sol sont pleinement considérer et tend à s’équilibrer. Pour cela il faut qu’ils se côtoient et que chacun y trouve une juste place, l’animal apporte l’engrais et le sol vie, l’homme prend soin de la plante et la plante exprime le meilleur. Stresse ou brise un seul maillon et le déséquilibre surgit…L’engrais de synthèse assèche les sols, l’ouvrier n’est pas mis en avant et/ou est stressé, il taillera mal, la plante est blessé par de grosses plaies, les maladie du bois apparaissent (même chez ceux qui se disent en bio-biodyn)…etc…etc..

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    1. Du Bettane pur sucre ... Une querelle d'initiés disais-je

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  12. Il y a tout de même des trucs bizarres dans ce texte. Le Phylloxera serait un hanneton ??? On m'a toujours dit que c'était une sorte de puceron...

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    1. Je crois que c'est de la famille des hannetons…

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    2. Non le phylloxéra est un puceron

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  13. En réalité moi j'aime bien l'article de Nicolas, il a le mérite de secouer l'arbre à illusions (notamment en ce qui concerne la diabolisation du SO2 - tout est dans la mesure, disait Voiture - et ça ne pose de problème à personne de laisser ses enfants se gaver d'abricots secs pourtant 1000* fois plus dosé en sulfites!). C'est un débat qu'il faut avoir de toute façon - après je trouve qu'on touche rapidement aux croyances et aux querelles d'experts de part et d'autres - c'est dommage mais la politique veut ça, et comme certains l'ont rappelé pas mal d'argent est en jeu. Quoiqu'il en soit : le bio ou la biodynamie, pas plus que la viticulture durable, raisonnée ou conventionnelle ne doivent échapper à certaines remises en question. Il n'y a pas qu'une seule voie pour faire du vin, et il y a aussi plusieurs façon de l'aimer. La meilleure façon de se rapprocher du concept optimum c'est quand même la connaissance et l'expérience. Donc du temps et de la patience. Bref, une vie (ou presque).

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  14. quelques raccourcis me semble t'il:
    - Nature ne veut pas dire sans soufre*
    - Nature ne veut pas dire breté
    - et il n'est jamais bon de mettre tout le monde (ici les vins natures) dans le même panier.

    Habillés de grandes vérités, de telles propos renardent un peu et c'est dommage. Le monde du vin évolue comme il a toujours évolué, et ce sont ces évolutions qui permettront au vin francais de ne pas rester dans son FORMOL.

    SOS bons Vins sans frontieres !

    *
    Les normes Biodyvin et Demeter (biodynamie) imposent un taux de soufre 2 a 3 fois inférieur a celui d'un vin de culture traditionnelle
    La norme AVN (association des Vins naturels) impose elle un taux 5 à 10 fois inférieur... ce qui ne veut pas dire 0

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  15. Tout cela n'est qu'affaire de Buzz...
    Provocation d'adolescent irresponsable, manipulation verbeuse et au résultat: la démonstration qu'internet sera pour les générations à venir une énorme poubelle virtuelle.
    Dès aujourd'hui malheureusement, elles croient y trouver l'information utile, alors que ceux qui la détiennent sont en train de bosser et non de chercher leur moment de gloire dans le mépris de tous y compris de ces/leurs enfants...
    Gaussez vous bien de ceux qui ont pris du temps pour essayer d'expliquer ce que vous déformez, votre "image" sera dans la poubelle avec le reste, le buzz la rendra plus accessible et comptez sur nous pour élever et informer correctement!

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  16. J'arrive tard dans ce long débat mais j'approuve pleinement l'article de B&D. Il y a des ironies que ne trompent pas et qui cernent toutes ces "chapelles" qui servent souvent de leurres et de prétextes à des divergences inutiles. L'affreux Steiner (car il était affreux !) attribuait un rôle essentiel au soufre, pour des raison totalement fumistes, comme souvent dans ses délires. Il y donc une contradiction apparente entre pratiques "biodynamiques" et vins "sans soufre" que je trouve amusant. Je suis pour un usage intelligent du soufre, mais très sceptique quant à la valeur rajouté de la biodynamie vs le "bio" intelligent et bien appliqué, sauf en ce qui concerne les vins qui, eux, prennent de la valeur par ce label. L'essentiel me semble être dans l'intelligence et la réflexion des vignerons, pas dans l'adhésion à telle ou telle chapelle. Et pourquoi pas des vignes génétiquement modifées, après tout ?

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    1. Ouai!!!! des OGM, pour pouvoir boire du Cellier des Dauphins de dix ans d'âge fluorescent!

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  17. Je suis sincèrement déçu mais pas surpris de la violence de certaines réactions à un article qui certes dénonce des dérives, mais défend le principe d'une viticulture respectueuse et vraiment pas incompatible avec le travail sincère de très nombreux viticulteurs bios, souvent mes amis et dont j'ai toujours défendu les produits. Ne pas vouloir lire ce qui est écrit mais ce que l'on aimerait voir écrit par quelqu'un qu'on a décidé de détester c'est hélas la définition de la faiblesse morale et intellectuelle que je dénonce et je comprends particulièrement que ceux qui se sentent visés ne se soient pas contents! Et je me dois de les combattre aussi vigoureusement, mais certainement pas aussi malhonnêtement qu'ils ne le font. Bettane.

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  18. Quand le concept de « vin naturel » se retrouve pris au piège de ses propres contradictions. Certains vignerons ont trop longtemps laissé s'insinuer dans l'esprit du consommateur que les vins naturels étaient des vins produits sans soufre ... Tout comme certains bios médiatiques ont laissé croire, et laissent toujours croire, que le bio est un système de production exempt de tout recours aux produits chimiques. Arguments simplistes pour mieux s'opposer à tous ceux qui se situent en dehors de ce cadre "vertueux" et mieux "convertir" le consommateur ... Au mieux un mensonge par omission, au pire une manipulation du consommateur et de l’opinion publique ...
    Mais les mirages médiatiques ne durent qu'un temps et il sera bien difficile d'expliquer aux consommateurs que certaines pratiques si vigoureusement dénoncées par le passé ne sont finalement pas si diaboliques que cela et, sans dire qu’elles sont totalement neutres vis-à-vis de la nature, qu’il est parfois difficile de s’en passer lorsque la nature décide de nous rappeler à notre simple état d’être humain.
    Malheureusement, comme cela est bien décrit dans cet article, les excès de quelques-uns risquent d’aboutir à la même sanction que celle vécue dans les années 90 suite aux excès de la chimie de synthèse (excès dont l’agriculture conventionnelle ne s’est pas encore totalement défaite il faut en convenir) : une perte de confiance du consommateur français dans son agriculture après s’être senti encore une fois floué par quelques beaux parleurs, dont les discours, si doux à l’oreille, ne reflétaient pas réellement la réalité du travail à la vigne.
    Les excès des années 60 étaient chimiques, ceux des années 2000 sont médiatiques et spirituels. A force de se mettre en valeur, non pas en mettant en avant leur propre approche de la viticulture mais en dénigrant celle du voisin, certains vignerons sont allés trop loin et risquent d’amener leur vision, si vertueuse soit-elle, dans une impasse. A force de se prétendre plus naturel que la nature, certains dogmatiques aboutiront au dénigrement même de leur propre influence sur l’expression d’un terroir à travers le vin. Finalement, qu’est-ce donc le talent d’un vigneron ou d’une vigneronne ? N’est-il pas d’observer et de comprendre au mieux des phénomènes naturels pour les valoriser et les protéger toujours plus lorsqu’ils se révèlent être une véritable offrande et de s’en préserver du mieux possible lorsqu’ils s’avèrent destructeurs.
    La modération et l’humilité sont des valeurs dont on ne peut et dont on ne doit se départir lorsque l’on pratique ce si beau métier de vigneron …
    Préservons nos terroirs, préservons notre savoir et éduquons l’opinion publique à la réalité, parfois si dure, parfois si belle, 2012 en a été l’illustration, de notre métier.

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    1. Jérôme Prévost23 janvier 2013 à 09:33

      Romain,
      J'aime beaucoup ce que vous écrivez.
      Si vous élaborez du vin (il semblerait que cela le soit ) j'apprécierai de pouvoir le déguster...
      " La modération et l'humilité sont des valeurs dont on ne peut et dont on ne doit se départir lorsque l'on pratique ce si beau métier de vigneron..."
      En quelques mots vous m'avez mis l'Haut à la bouche...

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    2. Il peut s'agir de Romain Paire, Domaine des Pothiers, mais je n'en jurerais pas. Si Romain voulait bien envoyer des bons de commande, il me semble qu'il y a un bassin de clientèle sur ce blog ;-)

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    3. @Romain,
      Excellente réponse

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  19. Romain, Merci, c'est très bien écrit (j'y suis sensible) supérieurement pensé et autrement plus profond que les injures de ce qui ont une poubelle à la place du cerveau......Michel Bettane.

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    1. Merci Michel, et merci encore pour votre article, une prise de position courageuse dans le contexte actuel.

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  20. Nicolas, faites une recherche rapide : vous verrez que le phylloxera n'a rien à voir avec les hannetons(qui font partie de la famille des scarabées)

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  21. Des poubelles à la place du cerveau, dites-vous ? Carrément.
    Et personne pour modérer le caractère "too much" de ces propos, cette fois. Si les gens ne savent de votre point de vue ni lire, ni penser, ni écrire (à part Romain, qui écrit très bien, j'y suis sensible aussi, figurez-vous) pourquoi prendre la peine de répondre ? Et si vous vous faisiez mal comprendre, tout simplement ? Cela arrive à des gens très bien, vous savez.

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    1. Non, personne, ce blog est décidément bien mal tenu et prête le flanc à toutes les leçons. Peace & love, sis'

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  22. J'avoue et je regrette la violence de ma dernière pique pour laquelle j'espère qu'on trouvera des circonstances atténuantes à la lectures des diatribes de certains de mes contradicteurs qui n'épargnent guère ma personne à défaut d'argumenter sur mes idées. Et trouver insultant pour les biodynamistes que je parle d'homéopathie intelligente à leur sujet et quand je regrette que d'autres ne les imitent pas me laisse douter du fonctionnement du cerveau de ceux qui se sentent insultés. Dont Acte. MB et pour Bernardin ok, va pour le puceron mais la chose semble encore plus dangereuse quand on l'imagine sous la forme d'un (tout petit) hanneton. Cela relève sans doute de mon psy.....MB

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  23. M. Bettane J'aimerais beaucoup aller plus loin dans l'argumentaire des idées (mais je ne me sens pas visé quand vous déplorez les attaques à la personne hein)-mais l'on touche au débat d'agriculture et de vinification. On rentrerait dans le technique. C'est bien là le problème, c'est qu'on touche à du technique qu'il faut vulgariser.

    Je voudrais juste dire à Vincent que c'est un abruti parce que beaucoup d'engrais foliaires qu'il achète avec son fric sont fait à partir d'orties, même pour son jardin. Et c'est pour beaucoup de tisanes et de préparas pareil (les "poudres de perlimpimpin"), c'est simplement la fabrication artisanale de choses vendues dans l'agronomie moderne. Avec les additifs en moins.

    Et votre definition d'"homéopathie intelligente" l'est particulièrement, c'est bien plus vraie que les fantasmes auxquels vous faites référence avec "la grande prétresse Maria Thun"

    Mathias

    Ps: Nicolas il est urgent de ne pas publier les messages non signés (anonymes) c'est insupportable.Non?

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    1. Tu sais, entre un pseudo, un prénom et un anonyme, il n'y a guère de différence. Je ne publie pas certains commentaires injurieux à l'excès et ceux qui mettent en cause des personnes ou des entreprises dans des termes inacceptables (par moi, évidemment).
      Michel te répondra sur le reste et notre "Vincent" aussi, j'imagine.

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    2. D'ailleurs, toi tu signes "Mathias". Je sais que tu es l'unique Mathias Marquet, vigneron à Bergerac et haute figure du vinternet, mais les autres lecteurs ne le savent pas.

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    3. si tu cliques sur mon nom, tu arrives sur le site de chez nous. ça donne une idée quand même :)

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    4. ben non, c'est pas pareil, "mathias" apparaît en surbrillance et renvoie à son site donc à son nom, son statut, son adresse , électronique et postale.Par contre "MB" ou "Bettane", c'est signé mais si ça se trouve ce n'est même pas lui qui a commis tout ce qui provoque cet amoncellement de duels entre sécateurs trempés dans de la bouillie de couilles de chevreuils et mitraillettes en contreplaqué. d'accord,Bon vivant c'est pas Tite-Live mais on s'approche de la mythologie...génial, à la fin il y a tjs un banquet où se réconcilient les dieux.On va pouvoir picoler, enfin !

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    5. Ah oui. Je n'avais jamais essayé. Pas mal.
      Sinon, Bettane est Bettane, je confirme.

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    6. Cher Mathias, il n'est pas necessaire d'utiliser le terme d' "abruti" pour se faire entendre. Mais bon, c'est gaulois comme dirait MB. Je ne me formalise pas.

      Je n'ai fait qu'exprimer mon opinion et mes doutes quant aux fondements -- scientifiques, bien sur! -- de la biodynamie.

      Je precise encore mon point de vue. Des copains jeunes vignerons font des vins excellents en biodynamie, mais a` mon avis c'est simplement du au fait qu'ils passent du temps dans leurs vignes et font tres attention a` leurs vinifs. D'ailleurs ils soufrent raisonnablement. D'autres vignerons font des vins que je juge tout aussi excellents avec des pratiques plus conventionnelles (produits systemiques lorsqu'ils l'estiment necessaire).
      Enfin meme si "l'essentiel du travail est a la vigne", il y a d'autres parametres tres importants en vinification, peu evoques par les medias du vin et non pris en compte par la "biodymanie". Par exemple, je connais des biodynamistes qui micro-oxygenent...

      Pour l'instant donc je ne crois donc pas que bioD ou non soit important pour la qualite' du vin.

      Neanmoins je reste ouvert d'esprit. J'attends la publication dans des revues scientifiques serieuses ie. avec comite de lecture qui demontre/infirme le bien fonde de certaines techniques revendiquees par la biodynamie. Je pense en particulier aux poudres diluees a` dose homeopatique dans de l'eau de pluie a` 37 degres et brassees pendant une heure ou quelque chose dans le genre...
      Si vous connaissez de telles publications a` ce sujet, n'hesitez pas a` nous les indiquer, je suis sincerement interesse'.

      Encore une fois je soutiens une agriculture propre et je crois comme tous les bons vignerons qu'il est indispensable que les sols soient aeres et vivants.

      J'importe du vin et je crois dans le travail de mes partenaires vignerons.


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  24. Bel échange viril, trés intéréssant....
    Reste une chose fondamentale à ne pas oublier selon moi, la vérité du consommateur, celle ci est sans préjugés techniques, sans connaissances donc par essence objective, tout cela pour dire respectons les vignerons qui le méritent par leur travail et ignorons les mauvais vins.
    Conventionel, Bio, biodynamie.... de droite, de gauche, bien à gauche, bien à droite.....Laissons la liberté aux gens de choisir...

    Karl Todeschini

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    1. Bien sûr que le consommateur a le dernier mot, mais il a aussi droit à une information qui ne soit pas troublée par la tendance du moment, l'idéologie de quelques-uns et les intérêts de tel ou tel marchand

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  25. Nicolas,

    Il me semble que la seule manière de sortir des échanges de noms d'oiseaux, et/ou des postures "religieuses" avec condamnations à la clé - la main sur le coeur si nécessaire, consistera à examiner les FAITS rationnellement... C'est pourquoi il faut saluer comme une sage et prometteuse décision ce partenariat désormais engagé entre l'Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV, ex-ITV), et l'Institut Technique de l'Agriculture Biologique (ITAB)...

    Quant à la question précise du soufre dans les vins, on ne répétera jamais assez que les doses réglementaires n'ont cessé de baisser depuis plus de 30 ans, en particulier parce que l'apport technique majeur de l'oenologie sur cette période aura été la mise en oeuvre de pratiques hygiéniques - y compris au travers des équipements, pratiques marquées par la substitution progressive de solutions physiques (s'équiper d'eau courante et de sols lavables) à des solutions chimiques (introduire des "produits" divers et variés dans le vin)...

    Le reste est affaire de vignerons sérieux, c'est à dire "curieux" - et de cette sorte il en existe (heureusement) dans toutes les chapelles!

    Encore un peu de patience ?... Chiche!...

    Bien à vous, et courage à tous - Bernard Grandchamp

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    1. Entièrement d'accord! Juste un point lié à la notion même d'appellation d'origine : un vin représentatif d'un terroir et d'un micro climat individuel et revendiqué, en fait en principe tout vin d'appellation dite aujourd'hui protégée doit aller au delà du fruité primaire du raisin, aussi agréable et digeste soit-il pour exprimer aussi une origine. Je suis très inquiet de la multiplication des étiquettes déjantées ou décalées qui substituent un jeu de mot, une image, un message de défi ou de révolte à l'indication de l'origine quand par ailleurs ils s'appuient sur elle et prétendent que leur vin en présente la définition la plus exacte et la plus naturelle. Ce que je perçois dans les vins agréables et bien faits et il y en a dans cette famille c'est une esquisse de cette définition avec plus d'éléments rappelant la vie fermentaire (y compris les notes d'acétone liée aux vinifications utilisant largement le CO2 pour éviter les accidents), que d'informations relatives au sol, au millésime et laissant espérer au vieillissement un produit encore plus complexe et original. Quant aux mauvais.....Michel Bettane

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    2. Oui!!!!! Je le pense aussi... en particulier la maceration carbonique (MC) qui permet de ne pas soufrer produit des esters fermentaires tre`s communs (bonbon anglais, fruit tres artificiel) qui n'ont pas grand chose avec le terroir. Et ca produit des vins qui ne vieillissent pas bien... Les oenologues me pardonneront, ou mieux, auront la bonte' de me corriger, si je dis n'importe quoi sur la MC.

      Mais il y a plein d'autres artifices de vinification
      qui masquent le terroir!

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    3. Pour en rajouter sur les aromes fermentaires de la maceration carbonique: non seulement ils n'ont rien a` voir avec le terroir, mais je dirais rien a` voir non plus avec le fruit ou le cepage.
      Me trompe-je?

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  26. Le vin naturel est devenu à la mode, évidemment il peut y avoir des dérives. Tous les vins naturels ne sont pas réussis. Au final ce qui compte, c'est le plaisir procuré par le vin. Et là, force m'est d'admettre que 99% des vins qui m'ont émus récemment sont des vins dits natures. La grande majorité les vins "traditionnels" (e.g industriels) ne me laissent que de mauvaises impressions, même les plus chers.
    A qui profite le crime ? En voulant dénoncer les dérives du vin nature, M. Bettane roule pour le vin industriel. Il est probable que les vignerons natures n'accordent pas grande valeur aux avis de M. Bettane, il est donc préférable pour lui de les dénigrer.

    Il y a peut-être des dérives dans le vin naturel. Que cela représente-t-il par rapport aux dérives constantes du vin industriel ?
    Certains vins natures ont des défauts. C'est aussi parce que les vignerons natures prennent parfois des risques, pour explorer des pistes. Quand on prend zéro risque, il n'y a pas de défaut mais on produit des vins aseptisés, sans intérêt.

    Je vois aussi des gens trouver des défauts à certains vins natures, qu'ils ont conservés des mois dans leur cuisine à 21°. Conserver du vin nature, comme le produire, demande quelques précautions.

    Au final M. Bettane a raison sur un seul point : il faut se méfier des modes. Pour le reste, j'ai l'impression qu'il essaye essentiellement de sauver son business de publicité pour les vins industriels. Il aime le souffre, le goût de bois et les produits chimiques : qu'il en boive, il restera plus de vins nat... pardon propres et respectueux pour nous :-)

    Cdt, Erix.

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  27. Cher monsieur Eric Samson,
    D'abord, bravo et merci d'avoir signé ce commentaire de votre nom.
    Ensuite, à la lecture de ce comm, je me demande si l'anonymat n'aurait pas été une bonne idée. En effet, vous démontrez deux choses. Une, vous lisez en biais. Deux, cette lecture inattentive induit des raccourcis qui n'ont plus court.
    Comment pouvez-vous dire que du vin avec du soufre ajouté à la mise est un vin industriel ? Je connais nombre d'excellents vignerons (des artisans, voyez-vous) qui s'étouffent de rire en lisant vos propos.
    Et si vous aviez un peu suivi le travail de Michel Bettane, vous sauriez qu'il n'y est pas, non plus, question de vins "industriels", d'une part, et que d'autre part, son chiffre d'affaires publicitaire, il s'en fout fort. Le problème n'est pas vis-à-vis des producteurs, mais vis-à-vis du public qu'il convient d'informer loyalement.
    Enfin et pour faire vite, vous évoquez des vignerons qui "explorent des pistes". C'est tout à leur honneur, mais je suggère que ces recherches ne sortent pas des labos avant d'être probantes. Ce qui n'est pas le cas à 95 %.

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  28. La conclusion d'Eric Samson est incroyable : il (Bettane) aime le souffre (2 "f", passons), le bois, les produits chimiques ...

    C'est fou/agaçant de voir certains biais de lecture ...


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    1. Laurent, tu sais bien que c'est le lot des gens qui réfléchissent un peu de n'être pas forcément en phase avec le plus grand nombre. Pour ce monsieur Samson, il est plus facile de conclure comme ça que de se poser deux-trois questions…

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  29. Sophie Foray - viti en bio31 janvier 2013 à 11:18

    M. de Rouyn, avez vous lu la lettre du président de la FNIVAB en réponse à celle de MB et TD. Peut-être qu'un peu d'équité dans ce monde de brutes ferait du bien à tous?! Si vous ne l'avez pas lue, je me ferais un plaisir de vous la transmettre!

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    1. Je l'ai lu, merci. Et vous en concluez quoi ?

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    2. Sophie Foray - viti en bio1 février 2013 à 14:29

      En dépit du soutien certain de MB et TD pour l'AB, la façon dont est écrite leur lettre laisse à penser au consommateur que les vitis bios sont pour la grande majorité des charlatans. Le FNIVAB rappelle bien que lorsqu'on est en bio on se doit de répondre à un cahier des charges précis et contrôlé. Le cuivre doit être utilisé avec parcimonie d'où l’existence d'une dose limite. Dans leur article MB et TD laissent à penser que seuls les bios utilisent du cuivre, hors il me semble bien que c'est le cas de l'ensemble des viticulteurs dans le monde!! Je pense que même si les vitis bio ou biodynamistes utilisent aussi des molécules lourdes, elles restent à des doses moindres mais surtout il n'y a pas de résidus de pesticides ultra nocifs pour la santé et l'environnement. Comment peut-on laisser encore faire les industriels de produits phytos, ils détruisent notre écosystème, notre santé et encore plus grave celle de nos enfants!!! La lutte raisonnée n'est-elle pas elle aussi une vaste fumisterie! De plus, les choix de vinifications ne dépendent que de chacun, d'où les chartes privées qui se sont développées pour pallier à l'absence de règlementation. Il est certes plus logique que l'homme intervienne le moins possible dans la vinification mais il ne faut pas pour autant laisser opérer la nature si elle dévie! Le but premier d'un vin est avant tout d'être buvable et d'apporter des émotions. Cela serait très gênant si tous les vins bios devaient sentir la pomme blette ou le cul du cheval pour parler cru! Les déviances aromatiques dues à une non maitrise de la vinification ou au bannissement du soufre font beaucoup de tort aux vins bios. Alors peut être que pour être complètement honnête envers le consommateur, vitis bios ou pas, devrions nous en arriver à marquer ce qui a été ajouté ou non pendant les vinifications et afficher les analyse de résidus de produits phytos dans les vins, comme ça plus de problèmes de vins bios ou nature ou authentiques ou technologiques, tout serait marqué dessus. Mais la dérive de ce genre de pratiques nuirait beaucoup à l'image du vin dans l'esprit des consommateurs qui confondent déjà acidité et verdeur, sucre et liquoreux, et j'en passe. Le vrai problème, c'est que beaucoup de viticulteurs sont corrompus dans leur discours, ils mentent ouvertement sur leurs pratiques à la fois aux vignes et dans le chai, parfois en se regroupant sous l'étendard BIO car cela fait vendre. Mais le fait est que même les conventionnels (et j'y inclus la lutte raisonnée) prétendent faire du bio dans leur discours et malheureusement pour ça, rien ne vaut la certification pour assurer au consommateur de ne pas se faire berner. La lettre de MB et TD ne fera que perdre les consommateurs un peu plus dans les méandres du monde du vin déjà si compliqué en France, l'éloigner un peu plus de ce noble produit pour le détourner vers d'autres alcools, nous faire passer pour ce que l'on est pas, c'est en ça que je trouve cette lettre dommageable, un peu comme un certain reportage d'envoyé spécial qui date un peu maintenant. Le consommateur a le droit de savoir mais à quoi sert-il de taper encore un peu plus sur la tête de ceux qui se battent au quotidien pour produire un vin consciencieusement? En choisissant de ne publier que la lettre de MB et TD, vous ne montrez qu'une façon de voir les choses sans laisser aux personnes concernées la liberté d'apporter quelques réponses éclairées, si ce n'est par les réactions plus ou moins modérées que vous suscitez sur votre blog (ce qui j'en conviens est déjà pas mal, vu qu'on est libre de s'exprimer!). Publier cette lettre reviendrait à contrebalancer un peu les arguments de vos confrères. Voilà ce que j'en dis.

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    3. Et vous voilà publiée.
      Pour info, nous ne tapons sur la tête de personne, nous nous intéressons à ce qui fait débat et tentons d'apporter un éclairage un peu plus contrasté que le politiquement correct du moment.

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  30. Décidément, que de condescendance... L'idéologie est au moins aussi présente dans le discours de B&D que dans les croyances des bio. Au nom des plaisirs de la vie, d'une idée de l'art de vivre ? L'ironie n'allait qu'à Voltaire, tenez-le vous pour dit. Sur un blog, ça manque cruellement d'élégance.

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    1. Zéro idéologie, mon bon monsieur. Mais le désir d'informer loin de toute chapelle.

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  31. Dommage, l'article commençait pourtant bien...

    > Un savoir immémorial s’est en effet rendu compte de l’influence des cycles de la lune sur le végétal

    Source?

    "Voodoo on the Vine: The origins of the increasingly popular Biodynamic wine are steeped in the occult and bad science."
    www.sfweekly.com/2008-11-19/restaurants/voodoo-on-the-vine/

    > Il s’agit plutôt du résultat de pratiques homéopathiques intelligentes

    www.pseudo-medecines.org/pages/homeopathie-3605370.html

    PS: "il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé". Il ne paraît pas, c'est un fait que la consommation d'alcool excessive tue prématurément des dizaines de milliers de personnes chaque année en France. Pareil pour le tabac. En conséquence, les gens qui soutiennent le principe de précaution devrait donc exiger l'interdiction immédiate de la vente et de tabac.

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    1. Je ne suis pas certain d'avoir bien attrapé le sens de votre pensée

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  32. Messieurs Bettane et Desseauve sont des experts en dégustation, c'est beaucoup mais ce n'est pas tout. Pour moi qui vit à l'étranger, j'aimerais tant que mes concitoyens n'affirment que ce qui relève de leur expertise, et se montrent plus réservés quant à leurs opinions en-dehors de leur domaine d'expertise, quelles qu'elles soient. Le rayonnement des vins si chers à nos deux experts y gagnerait beaucoup.

    Pour ma part, le suivi entre 1997 et 2009 d'un domaine passé du conventionnel au raisonné, puis au bio, et enfin à la biodynamie, est l'illustration que c'est une réalité constatable en dégustation. Je n'ai pas vu de verticale de ces experts sur l'un des domaines qu'ils aiment tant et qui conclue à ce sujet. Et effectivement au contraire, certaines appellations voient des vignerons pas en bio faire bien mieux que ceux qui le sont, mais la bio ne fait ni le terroir, ni le vigneron.

    Nos deux experts le sont qu'en dégustation. Tout ce qu'ils affirment en-dehors de cette expertise n'est qu'un propos certes médiatisé, mais sans valeur aucune.

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    1. "sans valeur aucune" ? Vous exagérez !

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    2. De quelle valeur est cette phrase introductive, et qu'a-t-elle à faire dans la bouche d'experts en dégustation?

      "Les déroutes des idéologies nées de l’esprit des lumières, dévoyées par la dérive des ambitions ont fait place au retour des religions ou des attitudes religieuses. "

      De quelle valeur est cette phrase ouvrant la conclusion?

      "Le plus grave danger pour ces vins « authentiques » est pourtant encore en devenir, et ils périront par où ils ont péché. Peu à peu, en effet, le mot bio devient un argument commercial qui en pollue la morale et l’image"

      En quoi un argument commercial pollue la morale d'une pratique? Et de quelle attitude morale font part les paysans bio, sinon de se respecter d'abord eux-mêmes, en tant qu'ils respectent la matière première de leur travail?

      Les experts en dégustation que sont les signataires pourraient aussi respecter le travail qui leur donne leur matière première, et juger les vins en dégustateurs, pas en "prêtres prêchants", pour reprendre la phrase de leur préambule.

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    3. Et le droit de chacun à apporter l'éclairage qu'il juge bon, vous en faites quoi ?

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    4. De quel éclairage s'agit-il?

      Il me semble que la seule chose à promouvoir en matière de vin est l'étiquetage de la liste des intrants en cave (comme pour les autres produits agroalimentaires, pas seulement le SO2), et la manière dont le raisin a été cultivée (bio ou non), le reste... pour conserver le même registre... est de "peu de valeur".

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    5. Voilà votre point de vue. Convenons qu'il est un peu ennuyeux. Moi, je préfère voir fleurir des avis argumentés, avec des bases et du fond. Le monde du vin n'est pas un labo aseptisé et ce blog, non plus.

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    6. C'est sûr que ces deux phrases qui m'on choqué sortent d'un labo si peu aseptisé qu'il est probablement à nettoyer...

      "Les déroutes des idéologies nées de l’esprit des lumières, dévoyées par la dérive des ambitions ont fait place au retour des religions ou des attitudes religieuses. "

      "Le plus grave danger pour ces vins « authentiques » est pourtant encore en devenir, et ils périront par où ils ont péché. Peu à peu, en effet, le mot bio devient un argument commercial qui en pollue la morale et l’image"

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  33. A vous lire tous, j'en ai la chaire de poule.
    Je suis paysan et je constate que le citadin veut m'apprendre à cultiver...B&D sont à la solde de l'agrochimie c'est une évidence, non ?

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    1. Cher anonyme-paysan, vous n'avez sans doute pas lu très attentivement les propos de Bettane et Desseauve. Dans le guide qui porte leurs signatures, un très grand nombre de vins sont issus de raisins cultivés en agriculture biologique.

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  34. Pfffffiouufff ! Voilà, j'ai tout lu..
    D'un premier abord, je me suis dit :"encore le même débat.. je ne lirai pas tout.." tellement il me lasse. Et puis, "d'Anonyme" en "bon vivant" et autre "Vincent", je suis arrivée à la fin..
    Et bien ça n'a pas beaucoup avancé cette affaire !

    Le seul qui réjouisse, qui fasse plaisir et dont ses vins lui ressemblent, c'est Romain. Pourquoi ? L'avez-vous remarqué messieurs ?
    Parce qu'il est dans l'humilité et la modération en tout et le vin, les vignes, c'est principalement ça.. Il ne passe pas du vin dit "nature" au vin "industriel"
    Entre les 2, il est artisans vignerons (dont je suis-artisan vigneronne pour être plus précise), qui sont en bio, font pratiquement tout à la main dans leurs vignes (sauf labours et traitements), sont toujours dans les minima des minimas en traitements à la vigne, soufre dans le vin..
    Loin de toute mode, de tout ramdam sur la toile..

    Pourquoi ? par passion, bonheur, envie de faire des vins à partager entre amis tout simplement, envie de partager la joie des vignes, envie que les gens se régalent. Sans idéologie et surtout loin de toute idéologie !Juste en prenant la mesure de ce qui se faisait avant l'avènement de la chimie, en apprenant auprès des anciens la place tenue par chaque plante et leurs liens, tout simplement. Revenir aux racines du bons sens.
    Quelle serait la logique de faire du vin par passion, de faire de l'artisanal dans le noble sens du terme et de mettre des produits tant et plus ? Un dessein mercantile ? Avec 3 hectares, en étant à ma troisième vinification, j'arrive juste a équilibrer mes comptes et suis toujours bénévole..

    Soyez un peu plus réalistes messieurs, un peu moins théoriciens et plus mesurés..

    Véro

    PS : Pour des études sur la bouiilie de prêle, ortie...etc.. demandez à l'AIVB elle avait fait une micro étude sur plusieurs domaines du languedoc.. Ça fonctionne si utilisé avec des traitements cuivre et soufre ( pas en même temps) et permet d'en diminuer les doses, d'après cette étude.

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  35. Je suis choqué par le dénigrement de B&D de la bio-dynamie. Affirmer péremptoirement qu'elle n'est efficace qu'en ce qu'elle suit les rythmes naturels et utilise l'homéopathie mais que ces préparations n'ont aucune influence. C'est le degré zéro de l'objectivité.
    Sont-ils eux-mêmes scientifiques pour étayer que ces préparations spécifiques n'ont pas d'effet précis. Des études sont menées depuis longtemps par les biodynamistes et en particulier Maria Thun pour prouver que chaque préparation a un effet bien spécifique.

    Je trouve cet article très imprécis et donnant une image très mercantile du bio... Si la viticulture a progressé vers l'écologie c'est en grande partie grâce aux pionniers qui ont adhéré tôt au bio tout en faisant de grands vins : Huet, Zind, Leroy... Le bio ne limite pas il interdit seulement quelques produits, tout le reste est autorisé, le champs des possibles du progrès est disponible en bio...

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    1. Zéro dénigrement de la bio-d chez Michel, Thierry ou moi. On voit bien et souvent les progrès accomplis par des vignobles qui suivent cette technique. Maintenant, que l'un d'entre nous mettent en cause telle ou telle "technique" accrochée au concept de la bio-d, pourquoi pas ? Les plus grands biodynamistes sont les premiers à douter, à se poser des questions, à remettre en cause, comme tous les esprits vifs. Faites pareil. Comme nous.

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  36. Nice and very interesting. Thank you for your sharing...........

    Aménagement cave a VIN

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  37. Curieusement, le débat sur le vin naturel a dévié sur la Biodynamie. Le plus amusant de l'histoire est que Rudolf Steiner avait développé sa théorie pur l'agriculture et non de la viticulture dont il prévoyait la mort prochaine. R. Steiner était tout sauf un BON VIVANT et le vin était son ennemi, mais c'est anecdotique. Que la biodynamie soit prouvée scientifiquement, qu'importe si avec cette méthode, des vignerons font de bons vins. Quand au vin naturel, c'est une question de savoir faire. J'ai eu la chance de connaître Jules Chauvet, qui était un ami de mon père et de boire ses vins. Je n'ai jamais bu, après sa mort, de Beaujolais, simples ou crus aussi bons, aussi purs, aussi vineux. Pour ceux que cela interresse, tous ses travaux scientifiques, en particulier sur la malolactique et ses réflexions, sont édités chez Jean-Paul Rocher. 8 rue Fbg. Poissonnière. 75010. Paris.
    En particulier dans "Le vin en question", il parle de manière très juste de l'utilisation du So2 et de l'approche de la pureté.
    A la lecture, on comprend que faire des vins les plus naturels possible demande beaucoup de réflexion de connaissances et travail. Il est évident que tous les vinificateurs n'ont pas ce qualités.

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  38. Bon,beau et dynamique !
    Finalement, l'important c'est que tout le monde s'accorde sur l'essentiel. L'agriculture d'après guerre, celle de la chimie de synthèse,aura été une erreur magistrale génératrice d'une triple sanction: environnementale, sociale et économique. Le monde du vin n'y a pas échappé avec son école agrochimique pour produire toujours plus de de raisins et ses œnologues patentés ou "médecin du vin" pour tenter de corriger les déséquilibres des fruits récoltés...
    En tout humilité, reconnaissons qu'au final nos solutions du moment sont celles découvertes il a plus de 130 années (Cu et S), voir celles, pour ceux qui y croient, un peu plus récentes de Steiner (1934). Tout cela n'est donc pas très glorieux. Je m'adresse ici à tous les esprits cartésiens ou progressistes qui veulent encore croire que tout est encore possible si notre recherche fondamentale, détachée des lobbies agrochimiques s’y engage pour de bon. Vigneron, d’une nature optimiste, observateur et pourfendeur de chapelles inutiles je constate ne pas connaître un seul de mes confrères bio-dynamiste qui n’utilise le Cu et le S pour récolter un peu de raisins et ce dans des quantités équivalentes à ceux qui pratiquent le bio. De là à penser que nos progrès du moment datent bien de 130 ans, il y a qu’un pas que je m’avoue à moi même.

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