Vindicateur, victime d’une cyber-agression, a rallumé la lumière et pour fêter ça, je suis ravi d’informer le monde tout entier que j’ai bu un excellent vin nature.
Vi. Nature, c’est-à-dire sans soufre ajouté, ni à la cuve, ni à la mise en bouteille. Pour en avoir goûté beaucoup qui oscillaient entre le bof et le pouah, je ne croyais pas que ça existait, un bon vin « nature ».
Il ne s’appelle pourtant pas « La tête à Toto » ou « Rhôôôllande ». Il n’est pas fait dans un chai douteux (il est de bon ton, maintenant, de ricaner des soucis d’hygiène, on aura tout vu). Le producteur ne tient pas de propos ébouriffants ou alter-mondialistes, en tous cas, il n’en fait pas commerce. Il n’a pas une grosse voix ni une gouaille de bateleur, il ne s’est pas trompé de métier, c’est un vigneron. Henry Marionnet, au domaine de la Charmoise en Touraine, un maître. Deuxième billet consécutif sur ses vins enthousiasmants, ça n’arrive jamais sur ce blog. En fait, je buvais ses vins nature sans m’en rendre compte, comme n’importe quelle pépette des Galeries Lafayette abonnée à FourSquare. Il y a longtemps que je suis un adepte des « première vendange » de Marionnet, c’est en général le meilleur rapport qualité-prix partout où il y en a. C’est également un vin nature, ce à quoi je n’avais jamais fait attention. C’est divin d’apprendre des choses, non ? Encore plus de l’avouer, je l’avoue.
Des travers habituels des vins nature, il nous a tout épargné. Au nez, le fruit est là et il est rouge, furieusement séducteur. La bouche est ample, goûteuse, de bonne matière. La finale est flatteuse. C’est suave, c’est généreux, c’est mûr. Et très désaltérant, cette qualité évidente et si peu souvent croisée. Dans son édition 2012, le Bettane+Desseauve disait ceci, rêveur l’espace d’une ligne : « Si tous les gamays du monde avaient la tendresse florale et la gourmandise de tanins de cette entrée de gamme… » Les bouteilles de Marionnet ne touchent jamais la table, ouvertes et bues aussi vite. Ce gamay de Touraine (5,60 euros) ne titre que 12 degrés, ceci explique aussi cela. C’est seulement après m’être délecté d’un premier verre que je me suis penché sur l’étiquette et que j’y ai découvert la mention « sans soufre ». En fait, j’étais ravi de voir que oui, on peut y arriver. À le faire. Et à le boire. Vite, un autre bon vin nature. Y a quelqu’un ?
Pour vérifier que tout va bien chez Vindicateur, c’est ici.
Pour passer commande chez Marionnet, c’est là.
Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
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Merci pour les watt, Nicolas ! Pour Marionnet, il n'est pas "nature" stricto sensu dans la mesure notamment où, à ma connaissance, ses raisins ne sont pas issus de l'agriculture biologique, ce qui reste un préalable généralement admis. Mais il manque sans doute une charte ; dans l'attente voir celle des vins "naturels" de l'AVN... Bon, alors, un autre vrai vin nature et qui te plaise ? C'est quand ton anniversaire ?
RépondreSupprimerCaramba, encore raté. Ce vin nature n'en était pas, pas vraiment, pas tout-à-fait. Chienne de vie, la longue quête continue. Antonin, n'attends pas mon anniversaire pour me donner un tuyau. Ça peut durer, sinon…
RépondreSupprimerA la quête du vin nature! de mon expérience j'en est goûter un que je conseille; Château Poupille (Côtes du Castillon)mon billet: http://vinblog.fr/bio/chateau-poupille.
RépondreSupprimerCependant il vaut pas 6€, l'investissement à la vigne et à l'élevage est considérable.
Je te recommande sans hésiter la lecture du Blog d'Olif pour les tuyaux de cette nature 8-) http://www.leblogdolif.com
RépondreSupprimerEt ce n'est pas l'absence de soufre ajouté qui "fait le vin nature" c'est un esprit, comme le rock qui dépasse les trois accords de guitare qui le caractérisent :) Continue jeune padawan ! Moi, mon anniv, c'est aujourd'hui.
RépondreSupprimer@Vinblog : grand merci pour la reco
RépondreSupprimer@Antonin : bonjour la fausse piste
@Laurent : je te laisse méditer l'insondable énormité que tu viens de lâcher et je n'aurai pas la cruauté d'en rajouter
Il suffira de commencer par la maison Overnoy-Houillon. Y faire une visite est une bonne leçon... Et une base pour qui prétend connaitre le vin, en général.
RépondreSupprimerJ'en suis sûr…
RépondreSupprimerMarionnet c'est tout sauf nature désolé: je passe souvent devant ses vignes, c'est plutôt Tchernobyl que papillons et coquelicots, ensuite à la cave bien sur les vins sont levurés (yen à plus sur les raisins), thermovinifiés et filtrés stérile, dans ces conditions faire sans ajout de so2 est facile mais sans intérêt , c'est typiquement le domaine qui surfe sur la mouvance uniquement pour les débouchés commerciaux , vous le découvrez maintenant mais ici dans la région cela fait 20 ans qu'il berne son monde et ici plus personne n'est dupe. Mauvaise pioche pour cette fois mais continuez votre quête.
RépondreSupprimerTous les goûts sont dans le "nature", même quand ils ne sont pas bons (les goûts).
RépondreSupprimerSigné: la fausse piste. Bonjour aussi.
Je ne suis pas sûr que le débat autour du bon ou du mauvais goût soit une piste plus juste. C'est bien ce que je disais… Pfff
RépondreSupprimer@anonyme de 12/01 :
RépondreSupprimerLes boursouflures de votre commentaire ne l'aident pas à être pris sérieusement. Pour bien connaître cette famille et leurs vins, à aucun moment je n'ai entendu quiconque mettre en valeur des arguments commerciaux de ce type. La seule chose qui a toujours été discuté - encore hier soir où j'étais chez eux - c'est simplement de dire si oui ou non le vin plaît, est bon très bon ou médiocre.
Bien sûr vous allez dire que je ne suis pas objectif, que ce sont des amis et tout le toutim : m'en fout ! Je dis ce que je constate : ce sont des gens simples, passionnés mais qui veulent aussi réussir (c'est condamnable ?) et qui n'utilisent pas des arguments à la mords-moi-le-noeud pour vendre leurs vins.
Voyez vous : la jalousie suinte un peu quelque part de votre mémo, et cela lui fait perdre beaucoup de son éventuelle valeur : Tchernobyl ! Vraiment n'importe quoi !
@Mauss : on t'explique qu'il a pas "l'état d'esprit", Marionnet. C'est tout, il est mort. Sur Facebook, on m'explique que c'est une question d'idéologie. Heureusement que ces gens n'ont aucun pouvoir, on serait dans un stade, mon François. Et pas pour jouer au foot…
RépondreSupprimerun peu facile Nicolas d'ironiser et de se poser en victime.
RépondreSupprimerJe ne me pose pas en victime. Je suis scié par l'intolérance vacharde de la plupart des intervenants. Je trouve que lier le vin à une idéologie est une posture de plus en plus conne. S'il fallait être d'accord avec les opinions de tel ou tel grand faiseur, on serait très mal. S'il fallait ingurgiter tout ce que produit la bande des bien-pensant, on serait très mal aussi. Wine first. J'aime ou j'aime pas. Et montre-moi le mec qui le fait si tu veux, mais après.
RépondreSupprimerWine first, c'est le leitmotiv chez B&D ! Mais franchement, le vin est il aussi important pour qu'en 2012, on ne se préoccupe ps de la façon dont il a été produit ?
RépondreSupprimerEt j'espère que ce leitmotiv est fait pour durer, je n'y vois rien à redire. Bien sûr qu'on se préoccupe de la façon dont le vin est produit, mais sans préalable dogmatique. C'est une erreur, tu penses ?
RépondreSupprimerOn commence par l'idéologie, on finit dans le dogme, la boucle est bouclée...
RépondreSupprimerAu lieu de tenir des propos las, réponds à ma question, ce serait mieux et plus profitable au débat. C'est une erreur de juger le vin en soi, tu penses ?
RépondreSupprimerBien sûr que juger le vin en soi est une erreur. De mon point de vue, vous aurez tout à gagner à enfin admettre ce que vous vous refusez d'admettre. Sous quel prétexte d'ailleurs ? Je m'interroge. Peut-être peux tu nous éclairer ?
RépondreSupprimerJe viens de me procurer quelques quilles sur le site de Marionnet. Vu donc les images du vignible mises sur le site. J'en déduis qu'on peut faire de bons vins sans travailler le sol, avec des rendements confortables, de faibles densités de plantation et les vendre bien en direct.
RépondreSupprimerWhat else?
"c'est plutôt Tchernobyl" vs "Heureusement que ces gens n'ont aucun pouvoir, on serait dans un stade, mon François. Et pas pour jouer au foot…" ou comment, de part et d'autre frôler ce qu'on pourrait baptiser : le point godwin(e).
RépondreSupprimerEt ce pauvre Marionnet au milieu, arbitre instrumentalisé.Vous n'avez pas honte (je m'adresse au maitre des lieux et au courageux anonyme) ?
ludo
@Lilian : quand tu écoutes un disque, t'as la photo du chanteur, sa bio et sa dernière interview dans ton iPod ?
RépondreSupprimer@l'idole des jeunes : back to basics
@ludo : si, un peu, mais les débats, il faut les mener à leur terme. Je conçois que ça peut gonfler le reste du monde et je m'en excuse si c'est le cas pour de vrai.
Après Antonin qui nous fait croire à un pirate pour grimper chez Wikio, Nicolas nous ouvre une (fausse) bouteille de vin naturel pour faire le buzz... ;-) Je déconne mais 23 commentaires sur Marionnet, c'est inespéré pour ce domaine!! Et comme toujours, je suis de l'avis de Franck : commencer par Overnoy, puis Allemand, puis si t'es vraiment intrépide, le Casot des M. Ces domaines mettront logiquement tout le monde d'accord. Mais personne n'est obligé de me croire. Et surtout je vous interdit de parler de mon Casot dans le B&D, déjà qu'on a du mal à avoir des bouteilles !
RépondreSupprimerNicolas, oui quand un disque me plait, je m'intéresse à son auteur, tout le monde n'est pas obligé de le faire, je te l'accorde. Sauf qu'écrire une chanson n'a pas tout à fait le même impact écologique que de cultiver un hectare de vignes. Mais comme manifestement chez B&D c'est le cadet de vos soucis, je mets un terme ici à mes commentaires sur ce billet.
RépondreSupprimerChez moi, le Mac do local a sorti un mac Foie Gras. Question d'élargir la gamme...
RépondreSupprimerMathias
C'est quand même dingue de constater à quel point, sur les blogs, le sectarisme l'emporte si souvent !
RépondreSupprimerChercher à imposer plutôt qu'à discuter.
Nicolas a vraiment de la patience : loin d'être mon cas (et je le regrette).
C'est lassant de voir que l'on rapporte toujours l'idée d'un vin "nature" à l'absence de SO2. Un vin nature c'est un vin issu de raisins bio et dont la vinification n'a pas subi d'artifices.
RépondreSupprimerMarionnet ne fait pas ce type de vins.
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerCe qui est bien avec les précédents échanges c'est que certains se prennent au sérieux:-))je suis une amatrice de vins et je prends un grand plaisir de lire les posts de Nicolas et de suivre ces soi disant débats. Nicolas n'a certes peut être pas toujours la bonne parole mais au moins il est dans le partage et la découverte.Ne changez rien Monsieur de Rouyn!
A.M
Moi j'aime bien le nouveau nom des vins natures, les vins vivants (dixit PIerre Jancou)... et là Nicolas tu es particulièrement bien placé pour les défendre. Avec un blog qui s'appelle "Bon Vivant" .. tu en deviens naturellement ... un porte-parole.
RépondreSupprimerPour moi un vin nature est un vin vivant c'est à dire qui ne peut être contraint... Le vivant a cette caractéristique qu'il n'entre pas dans les cases... jamais. Après on peut dire que c'est du rockn'roll, de la poésie, de la danse contemporaine, un chantier mal réalisé, de la piquette, du vin de bagnole ou je ne sais quoi encore. Tout est possible.
Pour moi, le vin vivant ou naturel, c'est un vin de rebelle, un vin contestataire... une fois qu'il commence à rentrer dans une case genre le vin nature n'a pas de soufre...etc... c'en est fini du vin nature... à la fois il renait chaque année quelque part...et il a toujours besoin d'avoir un système à détruire en face sinon ça ne fonctionne plus...alors il disparait. c'est un peu comme les anonymous finalement :)
Allez des bises pour la nouvelle année cher Nicolas et merci pour ces chroniques pleine de poésie et d'intelligence.
Bonne année
@Lilian : quand le vin est bon, nous nous intéressons à son auteur, ce que tout le monde ne fait pas. Mais quand il est mauvais, faut-il s'intéresser aux pratiques du vigneron ? Non, bien sûr. Bio ou raisonné ou chimique et mauvais, à l'évier. Ta musique, c'est pareil, si la chanson t'emmerde, l'auteur tu t'en fous. Et pour l'impact, tu vas trop vite. On a vu des chansons avoir des impacts sociaux considérables, et donc écologiques.
RépondreSupprimer@Ludovic Roif : Bonne année à toi. Ce que tu dis sur les vins vivants est sympa, mais purement romantique. Voir commentaire précédent, si ton vin vivant est pas bon, il est mort.
RépondreSupprimerJ'ajoute que ce blog, BonVivant, s'intéresse à "presque tous les plaisirs de la vie", pas aux très ennuyeuses prises de tête qui accouchent de vins de merde, mais politiquement corrects.
RépondreSupprimerSoyons sérieux une minute : au-delà de cette passion pour une "pureté" nature qui ne se voudrait pas sectaire, il devrait quand même être clair pour tout le monde qu'in fine, un vin est bu et donc doit plaire pour ce qu'il est et pour ce qu'il apporte et non pas pour sa "conception" et son intégrité "nature" !
RépondreSupprimerEn d'autres termes, il semble difficile d'imposer un cru - quelque soit le plaisir qu'il offrira à votre palais - simplement parce qu'il correspond à telle ou telle philosophie du vin.
Un bien économique doit correspondre à un besoin (et le satisfaire) et non pas être simplement un attachement à des principes, même si cela peut sembler généreux.
Marionnet "nature", Mauss qui combat le sectarisme....arf on en apprend tous les jours....
RépondreSupprimerAllez comme d'habitude le sieur Bayard a raison : pour comprendre le vin bio faut rencontrer M. Overnoy et d'aller faire un tour chez le must en champagne : Anselme Selosse !
Parlons en de Selosse ! Et que oui ! On se connaît et une chose est certaine pour lui : son vin doit plaire car le but final est bien de le vendre et que les clients reviennent les années suivantes.
RépondreSupprimerJe ne l'ai jamais entendu argumenter sur sa philosophie de culture (qu'il explique bien par ailleurs : voir le film avec les Bourguignon), mais sur les qualités gustatives de ses crus, que oui !
Je suis d'accord avec vus M.Mauss. Sauf que le "bien économique" sus présenté nous est présenté avec comme avantage concurrentiel sa conception "nature". Le "facteur clé de succès" est donc à proprement dit dans la sincèrité de ce vin. Sauf que là il y a maldonne. C'est une posture commerciale, et vous le savez bien. Bon pourquoi pas me direz vous. Libre aux amateurs d'amener fièrement leur "sans soufre" sur la table familiale. Mais c'est de la mauvaise foi que d'appeler celà "nature". Et vous le savez. Vous êtes des professionnels du vin. L'honnêteté intellectuelle voudrais qu'on appelle ça un "sans soufre" et non un "nature". C'est important les mots. Nommer, c'est protéger. Mais la protection des vins natures n'est visiblement pas votre but, ce qu'il suffit d'assumer. Soyons pro!
RépondreSupprimerNB : Anselme ne se définit pas comme un vigneron nature, nio biodynamiste.
RépondreSupprimerEntendu de sa bouche l'année dernière quand il est venu faire une dégust au CAVE :
http://blog.cavesa.ch/index.php/2009/12/04/191964-anselme-selosse-le-champagne-revele
BIODYNAMIE
A la question que vous ne posez pas, je vous réponds : non, je ne suis pas en biodynamie… Est-ce qu’on a besoin d’avoir des gourous, des chapelles ?
BIO-INTELLIGENT
Je ne suis pas un bio qui donne des leçons aux autres. J’aime quand les voisins viennent me trouver et me disent : »mais pourquoi fais-tu ça ? »
M. Mauss, allez donc faire un tour avec Anselme dans ses vignes et vous comprendrez de quoi je parle....et je n'ai jamais dis que c'est un argument commercial pour lui...
RépondreSupprimerPar contre quand je vois les vignes de Marionnet, il ne faut pas être devin pour comprendre quel type de traitement est employé..
@Mathias : Marionnet (qui ne tire pas les ficelles) ne mentionne pas "nature" sur l'étiquette, mais "vinification naturelle sans soufre". C'est moi qui est conclu "nature", ce qui agace tout le monde. Enfin, tout le monde… N'exagérons rien.
RépondreSupprimer@Mauss et Nicolas Herbin : je n'ai jamais rencontré Selosse, je n'ai rien à ajouter sur lui, ses vins (si, très bons), ses vignes
RépondreSupprimerMathias :
RépondreSupprimerVoue ne lirez jamais sous ma signature une défense du mot "nature" comme suffisant pour dire "sans soufre" ou sans x ou y. Merci donc de ne pas me faire un procès en ce sens :-)
De façon générale, je reste loin de tout dogmatisme, étant par "nature" beaucoup plus pragmatique, du style : un vin est bon ou pas bon et tant mieux si j'apprends par ailleurs quelques données supplémentaires sur la "philosophie" de travail du vigneron ou sur ce qu'il recherche. J'ai parfaitement conscience de ce que peut apporter en plus du plaisir simple gustatif ce type d'informations complémentaires.
@ anonyme de 12/11 :
Merci d'appeler Monsieur Selosse qui me connaît bien, et il vous racontera la journée que j'ai passé avec lui dans ses vignes, son chai, sa cave, ses vins et l'installation de son nouveau restaurant.
Et pour revenir à Marionnet, si avec Nicolas on peut comprendre le grand souci de certains lecteurs de n'utiliser les mots que juste à propos sans essayer de choquer des puristes qui se hérissent vite, merci d'essayer aussi, de votre part de comprendre qu'on puisse avoir un langage plus généraliste qui n'implique pas stricto sensu une je m'enfoutisme qui est loin d'être le nôtre.
Marionnet, bien plus sage que nous, n'a jamais mis en avant une utilisation abusive de ce qui est, pour d'autres, un argument qu'ils veulent "majeur" alors bien, qu'en fouillant un peu, cela puisse aisément se discuter… comme cela a été fait en long et en large sur le forum LPV.
Nous sommes là pour parler de notre affection pour les bons vins et non pas pour défendre ou attaquer systématiquement, c'est à dire avec mauvaise foi, quelque chapelle à la mode ou non.
Est-ce si difficile à comprendre ?
Assez drôle cette dernière remarque, "Nous sommes là pour parler de notre affection pour les bons vins et non pas pour défendre ou attaquer systématiquement, c'est à dire avec mauvaise foi, quelque chapelle à la mode ou non" lorsqu'on lit le début de l'article: "Pour en avoir goûté beaucoup qui oscillaient entre le bof et le pouah, je ne croyais pas que ça existait, un bon vin « nature »."
SupprimerSi ce n'est pas une attaque de mauvaise foi, comment peut on qualifier cela ? Une petite provocation publicitaire ?
"Une petite provocation publicitaire" à l'usage de qui, de quoi ? Grand mystère.
SupprimerEt je vous demanderai de me foutre la paix avec mon goût que j'ai. Si je trouve des vins bof et des vins pouah et des vins miam, c'est l'usage du libre arbitre de mon palais. Vous n'allez pas commencer à me dire ce que je dois aimer et pas, quand même.
Où avez vous vu que je vous disais quoi aimer ou ne pas aimer ? M. Mauss soulevait la question de la mauvaise foi. Je me demandais simplement comment qualifier la sentence "je ne croyais pas que ça existait, un bon vin nature". Si elle était sincère, excusez moi d'en avoir douté, j'en déduis donc que vous n'aimiez pas les vins d'Overnoy, Lapierre, Foillard, Ganevat pour ne citer qu'eux ou pour être plus précis que vous ne les trouviez pas bons. Et evidemment vous en avez tout à fait le droit car comme vous, je tiens au libre arbitre de chacun en ce qui concerne son palais et même plus. Néanmoins je pense que c'est important que le lecteur puisse le savoir clairement au moment de confronter vos avis à son propre goût.
SupprimerIl se trouve que depuis quelque temps je goûte des vins "nature" ou supposés tels. N'écoutant que mon courage, j'ai d'abord été voir chez ceux que je connais (Lapierre et Foillard, précisément) et, non, je trouve ça moins bon que leurs vins sulfités, je les trouve trop austères, voire durs, j'ai déjà expliqué ça sur ce blog. Je n'ai jamais goûté Overnoy. Et Ganevat, une fois dans de mauvaises conditions donc ça compte pas pour en parler (resto branchouille de merde qui fait se pâmer les foodistas, vin mal conservé, servi trop chaud, etc.). J'ai goûté une foule de cornas de Allemand, toujours dans des millésimes de plus de dix ans et, désolé, je ne trouve pas que ça tienne la route. J'ai goûté deux fois des vins de Roagna, des barolos, avec un très grand plaisir chaque fois, pourtant dans des conditions pas top-top (resto de merde, etc.). Une fois un mâcon de Valette, du cidre (déjà parlé sur ce blog). Une fois un blanc de La Sorga, une cata. Et, par charité pure, je ne dirai rien d'un brouilly (je crois) chez Vivant (resto à foodistas, etc.). Voilà pour mon expérience de l'année écoulée. Accordez-moi une certaine persistance dans la recherche du Graal. Que j'ai à peu près pas trouvé. Mais je ne désespère pas.
SupprimerVoilà qui est clair et je trouve tout à fait respectable. Je quitte a l'instant un collègue Coréen qui à l'habitude selon e ses dires de boire des vins qui se ressemblent. Il etait ravi par cette petite dégustation dans un bar à vins "naturels". Je n'invente rien, je retranscris ses propos et pas d'autres qui risqueraient de faire bondir. J'oserais juste un conseil. SVP regoûter au moins une fois Ganevat. Et on arrêtera, les guerres idiotes de chapelles.
SupprimerJe suis d'accord pour arrêter les guerres et boire un ganevat. C'est facile, la vie.
SupprimerJ'espère qu'aucun des défenseurs de vins "nature" ne mange du foie gras, champion toutes catégories de l'écologie
RépondreSupprimerArmand : enfile vite ton gilet pare-balles : ça va pleuvoir comme à Gravelotte !
RépondreSupprimerJe calmais, et vlà que tu ranimes ! Gamin, va !
Quand on lit les arguments de tous ces écolos bobos, qui refusent la simple réalité du plaisir du bon vin, uniquement par sectarisme,on s'inquiète de les voir un jour au pouvoir !!!
RépondreSupprimerLe problème number one, c'est le rejet de cette réalité du bon vin et du plaisir associé.
RépondreSupprimerCe qui pose une question : pourquoi ?
Et une deuxième question, au moins : font-ils de bons vins ?
Moins de pia-pia, plus de plaisir. Et tout ira bien dans le meilleur des mondes.
@francoismb: Olif, le pape du vin nature, va avoir une attaque si tu le traites d'écolo bobo
RépondreSupprimerIls vont peut-être vouloir rééduquer notre goût trop bourgeois ?
RépondreSupprimerIls sont surtout bien tristes sires .
A moins qu'ils ne soient franchouillard militant tendance Marine et là, direction le stade
RépondreSupprimerMoins de pia-pia, plus de plaisir. Et tout ira bien dans le meilleur des mondes.
RépondreSupprimerLOVE THIS!
Nicolas,
RépondreSupprimerUn jour tu verras, quand tu porteras simplement un verre au lèvres, c'est une troupe de splendides créatures de rêve hurlant leur admiration qui se battra pour récupérer ton verre...
D'ici là, COURAGE :)
L'apprentissage du débat ça sert à rien ...
RépondreSupprimer@ armand: vous confondez écologie et défense des animaux.
RépondreSupprimer@françois mb: écolo bobo peut être, allez trainer dans les cultures après épandage d'herbicides, d'insecticides ou fongicides. Et restez y. Travaillez dans les vignes avec ces produits. Prenez une poignée de terre après 10 ans d'herbicides. Après on en reparlera.
@Mauss: Pas de chapelle, ça me va! mais admettez que Nicolas a mis les deux pieds dans la porte (de la chapelle)
@ Nicolas: pour le savoir fallait gouter...
Un philosophe disait: Mauvais témoins pour les hommes, les yeux et les oreilles de ceux qui ont ...
RépondreSupprimermais je ne suis pas experte dans le déduit
Habemus papam! Halleluiah! Une fumée blanche est sortie de la bouche d'ABM, halleluiah! Mais d'où pouvait-elle bien venir? Dommage que personne n'ait pris de photo! Halleluiah!
RépondreSupprimerÉcolo bobo, je veux bien assumer, ça me va, limite si je ne revendiquerais pas. Par contre, refuser "la simple réalité du plaisir du bon vin, uniquement par sectarisme", c'est celui qui le dit qui y est. Des chapelles, il y en a de part et d'autre, visiblement. Laquelle est la plus fréquentable, je me demande...
Habemus papam! Halleluiah! Une fumée blanche est sortie de la bouche d'ABM. Halleluiah! Mais d'où pouvait-elle provenir? Personne n'a fait de photo?
RépondreSupprimerBobo écolo, j'assume, limite je revendique. Mais refuser "la simple réalité du plaisir du bon vin, uniquement par sectarisme", c'est celui qui le dit qui y est. Les chapelles, j'ai le sentiment qu'il y en a surtout chez ceux qui clament bien haut qu'ils les refusent...
Aucune chapelle
RépondreSupprimer@Mathias: je voulais uniquement dire que l'écologie c'est aussi une éthique et que c'est pour cela que j'ai parlé du foie gras dont on peut supposer que cela pose des problèmes d'éthique.
RépondreSupprimer@Olif: aussi élevé par les "bons pères"?
trop bien ce nouveau système nicolas de réponse! yehee on va enfin pouvoir suivre de vrais conversations à l'intérieur de conversations!
SupprimerArmand l'écologie n'a mais alors rien à voir avec l'éthique. Juste de l'intelligence pour la survie de notre espèce.Bousiller c'est cool mais ceux d'après vont pas trop aimer...Et les canards, je les aime d'abord sur leurs deux pattes a gambader, puis , Perigord oblige, dans mon assiette, avec un morceau de truffe dans le foie et hop! un petit demi sec maison (nature évidemment)-la vie est belle!
Je n'y suis pour rien, Mathias, c'est l'amélioration du jour de la plateforme Blogger. Mais oui, c'est bien. Ou pas, on verra à l'usage. C'est comme le vin "nature", on peut pas être sûr d'avance ;-)
SupprimerOlif ABM est un gars honnête pas un petit télégraphiste,quoi que??????????
RépondreSupprimerde l'art de faire du buzz promotionnel pour l'ami d'un ami
RépondreSupprimerDésolé Armand, mais une mauvaise manip due à un rapport défavorable entre mon doigt et l'écran de mon Ni-Phone m'a fait zappé ton commentaire. Pour la sérénité du débat, le voici tel en copié-collé du mail d'alerte :
RépondreSupprimer" J'en conclu qu'un télégraphiste n'est pas honnête.
Sympa pour les télégraphistes :-) "
Encore pardon, mais le kit "doigts fins" n'est toujours pas dispo à l'AppStore. Steve, reviens.
Pour ce qui concerne le double commentaire d'Olif, je n'ai pas su choisir entre ces deux grands moments d'écriture, ce qui explique que j'ai publié les deux.
RépondreSupprimerL'erreur de M. De Rouyn a le mérite de mettre le point sur un gros problème. Si quelqu'un qui travaille dans le vin se laisse abuser, imaginez le consommateur lambda !!!
SupprimerPour ma part, je pense que cette "vinification naturelle sans soufre" est énorme tromperie de la part de la maison Marionnet. N'importe quel péquin va se laisser abuser et croire qu'il achète un vin bio. Hors comme l'a expliqué M.Bauchet, un vin bio c'est de la culture à la mise en bouteille et pas seulement une partie du processus ! Je milite, depuis des années, pour une labélisation stricte ! Il est trop facile de se prétendre naturelle et de ne se soumettre à aucune vérification d'organisme indépendant.
Je ne vais répondre à toutes les inepties lues dans ce débat mais quand même il serait grand temps de comprendre que la direction prise dans les années 70 avec une utilisation massive des pesticides est une hérésie et on arrive au constat terrible que 100% des vins dits conventionnels contiennent entre 4 et 12 pesticides différents! http://cdurable.info/Residus-de-pesticides-dans-le-vin,929.html!
Un vin bio garantit-il du plaisir? Bien sûr que non, mais il est trop facile de brocarder les producteurs ou les défenseurs des vins naturels. On peut faire de même avec des domaines qui n'ont pas débuter cette mutation qui est, pour ma part, inexorable. D'ailleurs même si les exemples cités plus haut sont tout à fait recommandables, je pense que le domaine le plus emblématique de cette mutation est le château Climens.
Cordialement
T. DRAPEAU
Je suis toujours un peu attristé de voir la violence et l'ironie dans les propos entre les anti et les pro vins natures ou naturels, on ne sait plus quels termes utiliser... Ce dont je suis convaincu malheureusement c'est que cela ne sert pas vraiment le débat ni cause des défenseurs d'une agriculture propre dont je fais partie.
RépondreSupprimerSi, ça sert le débat puisque ça précise le vocabulaire, les process, les enjeux.
SupprimerExiste-il un rapport entre l'agriculture biologique et l'approche bio-dynamique, l'une est-elle le prolongement de l'autre ou procèdent elles de préoccupations différentes ?
RépondreSupprimeroui il y a un rapport dans le sens ou l'agriculture bio-dynamique est forcément bio mais va plus loin dans la façon de traiter la vigne. Par ailleurs, la certification bio-dynamique certifie aussi la vinification, ce que ne fait pas le certification bio simple. La réponse est un peu courte mais un faudrait un roman pour expliquer la bio-dynamie. Je vous conseille d'ailleurs celui de Nicolas Joly sur ce thème.
SupprimerEn ces temps reculés, les T-Rex de toutes obédiences dominaient la scène
RépondreSupprimer@T : il n'y a qu'une seule obédience et d'innombrables sensibilités ou approches
RépondreSupprimerEt les Pouilly-Fumé d'Alexandre Bain, les Muscadet de Joseph Landron et ceux de Marc Pesnot, les Cheverny d'Hervé Villemade, les Fleurie d'Yvon Métras, les champagne d'Emmanuel Lassaigne, les vins d'Eric Pfifferling, les Saint-Emilion de Michel Favard etc,etc... Citer Pierre Overnoy et Thierry Allemand (qu'on n'aime pas, on a le droit, mais dire qu'ils ne "tiennent pas la route"...) ça me paraît à moi aussi évident, mais ne citer qu'eux me paraît presque insultant pour les autres. De bons vins dits "naturels" il y en a beaucoup.
RépondreSupprimerBeuh.. On a le droit ne pas aimer le vin produits sans, ou avec un minimum de produits chimiques de synthèse. C'est sûr. Par exemple, grand nombre de partisans du "nature" n'aiment pas le "conventionnel", pire ils s'en moquent. Impossible leur faire boire une quille de Guig***, Chap***** à la limite, mais seulement perdu en rase cambrousse avec un seul resto d'ouvert et une bonne soif... Pour eux, "Grand Cru de Bordeaux" ressemble plus à une insulte ou à un gag gustatif qu'à un truc à boire! Pour déclencher l'hilarité générale, dans une assemblée de buveurs de vins nature, pas compliqué, tu proposes un verre de Sassicaia, ou un vin de Gaja... (pour citer des connus hein...). C'est nul non? Moi je trouve c'est nul. En même temps je comprends plutôt bien... :-) Alors oui, les vins "nature" on a aussi le droit ne pas aimer, ne pas comprendre.
RépondreSupprimerBon, évidemment on ne va pas préciser que les mauvais vins, on en trouve dans toutes les chapelles, y compris dans les vins nature bien sûr.
C'est bien Marionnet, et depuis longtemps. On pourrait le considérer comme un vin "passerelle", une transition entre le conventionnel et le nature à fond. On pourrait.
Merci pour le divertissement :-)