Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 25 octobre 2011

Dom-pérignon 2003, première dégustation en exclusivité


Richard Geoffroy est arrivé les bras chargés de bouteilles à la bonne température. Un dom-pérignon 02 pour fixer le cadre de la comparaison ; un dom-pérignon 03, c’est le nouveau tirage de la maison, et un dom-pérignon
« Œnothèque » 96, pour finir la dégustation sur une note apaisée. Michel Bettane l’attendait, l’œil gourmand, le verre à la main. Tous les deux, ils avaient déjà goûté le 03 à plusieurs reprises au cours de son élevage, dégorgé à la volée et non dosé, mais en bouteille commercialisable, c’était la première fois. Une grande discussion s’engage sur les particularités du millésime. Non pas la sécheresse, on le savait déjà, mais les maturités particulières des raisins cette année-là et ce qu’il fallait en faire.
Bettane commence : « Un champagne avec des reflets verts une année de sécheresse, ça montre qu’on a compris le millésime atypique, le cycle végétatif très spécial, il fallait aimer le raisin, même s’il avait une drôle de tête. »
Geoffroy précise : « Sur 2003, plus tu soufres, plus tu oxydes, donc on n’a touché à rien. Il ne fallait ni acidifier, ni sulfiter et là, tu as un vin d’une grande stabilité. Il est parti pour durer longtemps. »
Bettane décrit: « la clarté de la robe, l’absence de lourdeur, une bulle très fine, un peu plus de vinosité en raison d’une plus forte proportion de pinot noir qu’en 2002, une finale saline étonnante pour un 2003. » Moi, je l’ai trouvé tendu comme une corde à piano, cette sorte de champagne qui joue la définition très précise. Pas de flou, là-dedans et c’est ça qu’on aime. Avec un détail étonnant : 12, 5° pour un millésime de soleil.
Michel conclura en goûtant le 96, « un grand millésime, mais 2002 et 2003 vont plus loin. » Et je n’ai pas suivi la fin de la conversation entre ces deux complices de longue date, il y était question de millésimes, 2004 ou 2005, sans doute. C’est leur côté passionné-passionnant, ils n’arrêtent jamais.

La photo : le millésime 2003 de Dom Pérignon ne sera pas en vente avant quelques semaines.
Plus sur Richard Geoffroy, ici

12 commentaires:

  1. De telles qualités mises en évidence ou estimées pour le futur, pour un vin dont le chiffre de production dépasse allègrement le million, montre à quel point cette région réussit régulièrement des cuvées d'exception.
    Il y a là un phénomène où le miracle n'a rien à voir, mais où l'homme, la nature, l'histoire, la culture, la science du vin ont réussi une alliance époustouflante.

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  2. Tu as raison, il y a plus de travail et d'inspiration, de talent que de miracle.

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  3. Olivier:
    Diablement bon puisque, sauf si ma vue me joue des tours, c'est une bouteille de Dom Pérignon que Méphisto sert à Faust au début de l'Opéra dans la dernière représentation à Bastille :o)
    Bon y a longtemps qu'on a pas bu une goute de Dom Pérignon au grand Tasting, une petite verticale de prévu?

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  4. Olivier, je publie demain les programmes du Grand Tasting. Je ne crois pas que Dom Pérignon en soit.

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  5. Olivier:
    chouette, les ateliers gourmets aussi?

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  6. Ce n'est pas complet, mais nous avons bien avancé.

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  7. François,

    Plusieurs millions de col, je crois (4 ?).

    Beaucoup aimé DomP 2002 et oenothèque 1996, quand Richard nous les proposés sur Toulouse.
    Bon, oenothèque 75 est une splendeur absolue.

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  8. Laurent, comme toujours, les chiffres sont classés confidentiel-défense. Francois parle d'un million, toi de quatre, j'ai entendu d'autres dire six. La seule chose à retenir c'est : beaucoup. Et la performance de Geoffroy est bien là, ce niveau de qualité en aussi grande quantité.

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  9. Un million de cols pourrait être le rêve des managers de Krug, à ce jour.

    Oui, j'ai beaucoup apprécié la présence experte et modeste de Richard Geoffroy, qui avait également dans ses bagages un rosé oenothèque 1990, possédant le nez d'un grand Chambolle, tout simplement chavirant : un véritable vin d'amoureux !

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  10. Cela reste très cher, Nicolas ...
    :-)

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  11. Ce qui aide à chavirer, comme plus personne ne l'ignore !!!
    smiley aussi

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