Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



dimanche 23 octobre 2011

Hier, j’avais VinoCamp


Au bistrot, la terrasse sottement chauffée accueille ceux pour qui ce dimanche ressemble aux autres. À l’intérieur, c’est autre chose. Des sportifs encouragent leurs champions, un verre de bière à la main. « Cours », crie l’un à l’adresse de celui qui a le ballon là-bas, en New-Zee. Il n’ajoute pas « feignant », mais le cœur y est. Et puis, tout s’arrête. Dans la rue, le silence se fait. Les sportifs français font un peu la gueule. « On » a perdu, la défaite est amplement partagée, c’est aimable. Hier, c’était mieux que ça.
Le VinoCamp se tenait dans un beau bâtiment 1930 des hauts de Ménilmontant. Comme c’était à Paris, il y avait du monde. 150 participants selon les organisateurs (la police ne s’est pas exprimée). Le Figaro était venu en force, Bernard Burtschy devant et son équipe en back-up. Selon le format en vigueur, quelques-uns ont proposé des thèmes de débat. Et la petite foule de se répartir selon ses goûts autour d’un thème ou d’un autre. Moi, j’ai choisi d’aller débattre du « réveil du blogueur, il doit profiter de son indépendance », proposé par Antonin @Vindicateur.fr, fameux blogueur radical, provocateur très drôle avec son t-shirt New-Zealand une veille de finale, l’idéologue du goulot, le dogmatique du sans-soufre, un type sympathique et brillant avec qui je ne suis à peu près jamais d’accord. Mais là, nous nous sommes entendus et, loin des empoignades attendues, les choses se sont passées en douceur. Du coup, il devait s’ennuyer un peu, il a twit-photographié les plus jolies campeuses. Il n’a pas été au bout de l’idée, il fallait faire voter, élire Miss Camping. Ci-dessous quelques-unes des candidates ; des impétrantes, comme dirait Montebourg.







Je sais bien pour qui j'aurais voté, mais nous n’étions pas là pour ça. Il fallait continuer à discuter, à entendre des bêtises « plus les experts sont experts, plus ils s’éloignent du goût du public », le genre d’assertion qui fait plaisir au plus grand nombre, bien sûr, c’est le principe de la démagogie. Ou des choses qui mériteraient d’être approfondies, mais pas le temps, « le vin doit être
politique », d’Antonin, qui d’autre ? Plus tard, Fabrice Vin sur Vin et Michel Bettane sont arrivés d'ailleurs, une autre dégustation. Ils ont fait, l'un et l'autre, l'évènement.
Comme chaque fois, ceux qui venaient écouter des conférences sont repartis déçus. Ceux qui voulaient des vrais débats, aussi. On ne les reverra pas, c’est dommage, et on peut se demander s’il n’est pas temps de rassembler quelques énergies pour y réfléchir et refondre le format du VinoCamp.

Les photos: de haut en bas, quelques-unes des campeuses-blogueuses photographiées par Antonin : Lost in Wine, Le bout de ma langue, J’aime ton wine, Le vin parfait, Wine in Paris et Miss Vicky Wine, l'organisatrice des VinoCamps. Et Miss Glou Glou, Antonin, t’as gardé la photo pour toi ? Heureusement que l'ami Armand Borlant est un partageux. C'est lui, la photo de Miss Glou Glou, en haut.

23 commentaires:

  1. Comprends pas : y a ni vrais débats ni confs?
    J

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  2. Ze m'explique : pas de conférences, non, mais des ateliers autour de thèmes proposés par les participants, c'est le format d'un BarCamp, dont sont issus les VinoCamps. Et ces ateliers durent une heure, trop court pour enclencher et développer des débats intéressants. D'où un léger sentiment de trop-peu chez d'éminents participants.

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  3. Je partage le point de vue de Nicolas. J'y étais pour voir et participer le cas échéant. J'ai été un peu dérouté par le format - trop court et trop peu "cadré" des échanges, bon terreau pour d'infinies digressions, peu favorable à un vrai échange constructif. Le syndrome de la bande de copains qui se retrouve pour échanger en mode café du commerce a également un peu freiné mon envie d'intervenir dans les échanges... L'idée d'un tel rassemblement est excellente, mais le format gagnerait à être revu.

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  4. @PhilLePhil : "Le syndrome de la bande de copains qui se retrouve pour échanger en mode café du commerce"… C'est exactement le côté adorable du truc et sa limite. Pour l'instant.

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  5. "Idéologue du sans-soufre" ? Vraiment ? Décidemment, c'était trop court, ces ateliers... Bon et, Nicolas, tu m'as magnifiquement chipé mon idée de billet "Miss VinoCamp", bravo ;-)

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  6. D'accord, c'est un peu réducteur, comme le format des ateliers ;-)
    Pour Miss Camping, rien ne t'empêche de le faire aussi. Organise un vote internet, ça va être très drôle.

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  7. Cher Bon Vivant (alias M. de Rouyn),

    Il se diffuse de vos propos comme une forme de désapprobation envers ce style quelque peu "broussaille" du Vinocamp, désapprobation où pourrait aussi se lire une nostalgie du "jardin à la française" - ici celui propre aux débats organisés favorisant les développements pertinents... Mais peut-être rapportez-vous également de votre présence à ce Vinocamp la perception que le thème lui-même du "camp" aurait tendance à tourner en rond - que la spontanéité vécue comme un jeu de hasard (façon mouvement brownien) ne serait plus autant productrice d'idées (au point que l'ennui y conduirait à cette seule idée de l'élection de "Miss Campeuse")?...
    Au besoin, détrompez-moi (parce que je peux simplement m'être trompé...)

    Bien à vous - Bernard Grandchamp

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  8. Pour ma part, c'est ce côté déjanté et imprévisible du vinocamp qui me séduit. C'était mon troisième et à chaque fois j'ai rencontré des personnes très intéressantes.
    Certains débats sont parfois stériles, mais dans la journée, j'ai chaque fois capté deux ou trois idées valables que je n'aurais jamais eu en restant chez moi.
    Ceux qui attendent une formation ou des solutions toutes faites à leur problématique du jour sont forcément déçus.
    Le plus intéressant c'est ce qui se passe avant, entre, et après les ateliers.
    Donner pour recevoir...

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  9. Stupéfiant cliché d'Armand Borlant. C'est le fantôme de Johnny Thunders, là, pris de dos ?

    Vinocamp est-il ouvert au public ?

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  10. "Stupéfiant" n'est pas un mot-clé au VinoCamp.
    C'est ouvert à qui s'inscrit, sous réserve d'avoir un rapport avec le Vin (mate la majuscule).

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  11. Oui, ça fait très "grand siècle" les majuscules bien placées ... mais il n'y a plus que les journalistes pour prétendre au "beau style"... d'ailleurs qui d'autre écrit des bouquins de nos jours ?
    Ce cliché me touche, je le trouve lumineux; c'est mieux ?
    Qui n'a pas de rapport avec le vin [là, si on enlève la majuscule, ça veut aussi bien dire les vins], de près ou de loin ?
    VinoCamp, l'aspect "boyscout" du titre est plaisant - on s'inscrit auprès de qui ?

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  12. C'est exactement ce que je voulais dire.
    +1 sur le cliché, vraiment très bien.
    On s'inscrit sur vinocamp.fr mais on attend que soit annoncé de prochain, dans deux ou trois mois. Sans doute autour de Noël. Et je ne sais pas où.

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  13. Nicolas,

    Puisque tu as la courtoisie de ne pas me citer, je le fais moi-même ! Je suis à l'origine de la phrase, suivante "plus on est expert, plus son goût s'éloigne de celui du grand public".

    Je t'accorde que j'ai utilisé un raccourcis rhétorique. Mais ni bêtise ni démagogie dans mon propos : seulement des faits, encore des faits.

    La réponse complète et circonstanciée sur mon blog : http://arnauddaphy.tumblr.fr

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  14. Arnaud, c'est l'idée même du raccourci qui a un effet démago. Taper sur les dégustateurs-experts est à la fois démagogique et incompréhensible. Tu as fait valoir que des études attestaient de cet écart entre le goût des experts et celui du public. Si ces études étaient sérieuses, le public n'achèterait pas de guides B+D, Hachette, RVF, Dupont, etc. Le public ne suivrait aucun conseil, aucune recommandation. Tu sais bien que ce n'est pas le cas. Au VinoCamp de Bordeaux, j'ai même entendu quelqu'un dire que les experts étaient "anti-démocratiques". Désolé, Arnaud, mais c'est de la même eau. Maintenant, je vais lire ton blog sur ce sujet.

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  15. Sûr qu'à force, les pailles [trognon,je le laisse]-les papilles expertes sont blindées et c'est dommage

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  16. @Bernard Grandchamp :
    Le côté "broussailleux" du VinoCamp est le principe. Il me semble impossible de toucher à ce format.
    Pour le reste, je ne crois pas que le VinoCamp "tourne en rond". Il y a beaucoup de sujets d'actualité qui méritent débats, ce qui empêche la redite d'une fois sur l'autre.
    Pas de nostalgie, non.
    Et la Miss Camping, c'est une idée drôle, du registre de la cour de récré. Ne prenez pas ce billet au premier degré. Mais je dois pas être très bon en second degré…

    @Régis Chaigne : ce qui m'a manqué, c'est le temps pour développer des choses dans les ateliers, on n'a pas débattu de grand'chose, en fait.

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  17. On attend donc vos rapports sur le "Davos du vin", pendant de VinoCamp, si je vous suis bien, genre "le banquier anarchiste" prend le temps de développer; une forme d'épiphanie, quoi ... digne du Chasseur Français ...
    Pauvre Pessoa: à qui t'adressait-tu ?

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  18. Le Davos du vin n'est pas le pendant du VinoCamp et on ne croise de banquier anarchiste que dans vos chimères approximatives. Vous trouverez ici un compte-rendu du WWS 2011, nous l'attendons tous encore plus passionnant que l'an dernier. Rendez-vous, donc, vers le 11 ou 12 novembre.

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  19. Clémentine Cellar:
    Save the dates

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  20. Cher Bon Vivant,

    J'avais (assez) bien perçu que votre billet n'était pas au premier degré: c'est juste que ma propre réponse n'a pas su vous le dire (nous ne codons certainement pas de la même façon sur ces degrés-là; faudra un peu de calage...).

    J'étais au VinoCamp de Bordeaux, et c'était mon premier: j'ai beaucoup aimé ces échanges informels, et sûr que c'est le côté "broussailleux" lui-même qui est à préserver - "le déjanté et l'imprévisible" comme le dit Régis Chaigne que j'y ai rencontré... Et, pour moi qui venais du monde du vin - et du "hard" puisque j'y oeuvre dans la technique, entendre parler une "autre langue" (celle du web) à son sujet m'a joyeusement contraint de faire un pas de côté: le vin se parle en plusieurs langues et aucune n'est fondée à se croire plus légitime que les autres... D'autant plus que, lorsque le vin lui-même parle - via bouteilles partagées - on pourrait se croire à la Pentecôte: chacun le comprend! (mais je ne sais pas si Pentecôte, là, n'est pas un peu trop "décalé"...)

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  21. Calons, cher ami, calons.
    La Toussaint décalée donne la Pentecôte.

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  22. Pentecôte (on fait tous connaissance), Toussaint (on se retrouve tous ensemble): sacrés "camps" tout de même!...

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