Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



samedi 17 septembre 2011

Les vendanges off à Cheval Blanc, la vérité


« Cheval-Blanc 2011 sera-t-il raté ? Les images qui accablent », c’était le titre original du billet de Miss GlouGlou sur les vendanges 2011 à Cheval Blanc. Un beau titre à la manière de la presse à scandale, c’était très drôle dans le contexte évoqué ci-dessous. Mais comme un tas d’internautes peu doués pour l’humour ravageur de la Glou se sont offusqués (c’est-à-dire ont laissé des commentaires ridicules sur son blog), ce titre a été changé pour « mes vendanges à Cheval Blanc », plus base, ya pas. Il est temps maintenant de rétablir un semblant de vérité. J’étais avec Miss GlouGlou à Cheval. Je faisais partie, avec quelques autres, des « incapables notoires » invités à vendanger une parcelle de Cheval.
La party a commencé par un beau dîner dans l’orangerie du château, dom-pérignon 02, petit-cheval 01, cheval-blanc 98, yquem 86 et cognac Hennessy « Paradis ». Après une nuit confortable, bien calés dans les bras d’yquem 86, nous nous sommes retrouvés au point du jour, en bottes et tabliers. Là, Pierre Lurton et son gang ont réparti les tâches. Miss GlouGlou a choisi de vendanger, elle aime la vie au grand air. J’ai préféré trier, je suis un adepte des sports assis. Nous étions quatre du genre urban caillera de chaque côté du ruban blanc couvert de petits grains de raisins qui défilaient à une allure soutenue sous nos yeux effarés, la tête légèrement chavirée, le mal de mer sournois en embuscade. L’idée est d’enlever tout ce qui ne concourt pas à la qualité du vin, le millésime 2011 de cheval-blanc est l’enjeu. Pour de grands professionnels du vin comme nous, rien d’insurmontable. Oui, mais.
À force de déconner et de se raconter des histoires qu’on ne connaît pas, on n’a pas été très attentif et c’est toute une cuve de cheval-blanc qui a pâti de notre indiscipline. Aussi, on n’a pas l’habitude. Il faut nous comprendre, ce n’est pas de notre faute.
Au milieu des jolis raisins, on a vu passer trois crapauds salement amochés par les sécateurs des vendangeurs, c’est dégueulasse, une demi-vipère sectionnée net, mais qui bougeait encore un peu, ça fait peur, une phalange à l’ongle sale, un moineau à l’œil vitreux, un préservatif tout neuf dans son emballage (i had a dream, comme dirait l'autre), un demi-verre de Coca light servi par un vieil Allemand en gants blancs et perruque poudrée, un paquet entamé de Marlboro légères sans doute tombé de la poche-poitrine d’une chemise en lin bleu ciel Agnès B à peine entrouverte sur un joli soutien-gorge de chez Cadolle, un iPhone 3, vieux modèle, tout le monde s’en foutait, enfin, bref, tout plein de trucs de la vraie vie des vrais gens et on a vite compris que c’était un travail, ce n’était pas du tout pour nous, on a laissé la table de tri aux professionnels et on a été faire quelques pas, un verre à la main, sur la terrasse du nouveau chai, d’où la vue porte loin sur les vignes et les célèbres crus qui entourent Cheval Blanc, c’était sympa et nous avons vite oublié les doutes sérieux qui peuvent planer sur la qualité du millésime 2011 de cheval-blanc.
Cette joyeuse matinée s’est conclue par un vrai déjeuner de vendangeurs (petit-cheval 01, cheval-blanc 2000, yquem 86), le soleil et les parasols, puis la cheftaine a sifflé le rassemblement, c’était l’heure du départ, j’ai négocié pendant dix minutes un petit délai, histoire de confirmer mes impressions sur yquem 86 et, ceci fait, nous avons quitté le plateau de Saint-Émilion, retour Paris, avec un beau diplôme de vendangeur-usurpateur, les yeux encore écarquillés par toutes les jolies choses que nous avions apprises, d’autres dormaient la bouche ouverte.
Pierre, si tu nous regardes, il ne faut pas nous en vouloir, c’était de bon cœur et l’année prochaine, c’est promis, on va tous à Lafite avec des journalistes chinois qu’on connaît.
Et, d’ici là, un seul mot d’ordre : Viva la Glou Power. Je déclare ouvert le Comité de défense de Miss GlouGlou (son blog, dans la colonne de droite, rubrique "Tous ceux que j'aime").


Les photos : le nouveau chai de Cheval Blanc, vous l’avez vu partout, voici le château.
En bas, Pierre Lurton, obligé de vendanger lui-même à cause des incapables que nous étions. Photos Mathieu Garçon, oui, il était là, ceci explique-t-il cela ?

9 commentaires:

  1. Mais que fait la police ?

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  2. Tu as raison, François. Il faut la police pour protéger les vignobles de gens comme nous.

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  3. Scandale! Cet article est honteux!! ça sent le publi-reportage à plein nez, cette affaire!!!
    Mais combien avez-vous été payé par Miss GlouGlou pour tenter de la réhabiliter?!
    De plus, vous proférez de graves accusations, qui peuvent nuire au métier des braves vendangeurs et qui, j'ai ouïe dire, sont fausses: en effet, on ne dit pas Marlboro légères mais "Light". Renseignez-vous avant d'écrire des inepties!!

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  4. Ah, te voilà, toi.
    La réhab de Miss GG est une trop lourde entreprise pour un petit monsieur dans mon genre et il faudra aligner les biftons avec un peu plus d'enthousiasme que ça, comme ceux de Cheval pour ce publi-reportage à peine dissimulé.

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  5. Une seule réaction de ma part: A quoi peut bien servir d'écrire un billet pareil? Quelle est son utilité? Qui sert-il?

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  6. Bouh. Et moi qui croyais être drôle. Caramba, encore raté

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  7. Moi, j'ai rigolé (et j'étais un peu jalouse aussi, rapport aux vins dégustés. Euuuuh si je trie les raisins, les rats et les Malebeureuh laïtes, je peux venir aussi l'année prochaine ??

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  8. Oui, venez. On va à Lafite s'occuper du millésime 2012.

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  9. Tu es un abject personnage Nicolas. Où vas tu chercher tout ça ? Quelle imagination détraquée. J'ai failli avoir un haut le coeur. J'en parle immédiatement à la SPA. Au moins pour les vipères, qui sont protégées. Voilà le résultat des dérives bacchanales...Je suis certes jaloux, là, mais je n'ai pas entendu parler de vous à Lafite ces derniers jours. De là où j'opère, je vous aurais certainement vus et entendus. A présent, c'est un peu tard. Nous aurions pourtant apprécié votre aide au tri cette année encore. Je vous mets d'office sur la liste de la dream team pour 2013. Je vous trouverai bien quelques employeurs...Oups. J'y retourne...

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