Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



dimanche 2 juin 2013

Le salon de vins le plus "alter" du monde



Ouvrir la journée belle comme un dimanche d’hiver par une visite au salon Rue89 finement intitulé « Sous les pavés, la vigne » au cas où on n’aurait pas compris le propos. Disons que les clous sont faits pour être enfoncés. C’est annoncé comme s’il s’agissait d'une révolution en marche. Mais bon, jouons le jeu d'Antonin, le blogueur-organisateur de ce salon, très détendu pour un organisateur.
C’est à la Bellevilloise tout en haut de Ménilmontant. Y retrouver quelques copains. Croiser Benoît Tarlant, le Champenois connecté. Goûter deux ou trois choses, certaines excellentes comme ce sauvignon des Côtes de la Molière d’Isabelle Perraud. Pour un sauvignon 100%, belle surprise, ça ne ressemble vraiment pas à du sauvignon. Rassurons-nous, il y a un peu de soufre à la mise, très peu, mais assez. Cela dit, si elle fait partie des gens qui jouent avec le feu, elle s'en sort en général très bien. J'avais déjà goûté un excellent rouge de chez elle, lire ici.
Goûter aussi les bons vins de Denis et Valérie Godelu, le domaine des Trois Petiotes, sur la Rive droite. Du bordeaux comme on aimerait en boire plus souvent, propre, bien fait, belle palette aromatique, gentiment persistant. Chez eux, la surprise, c’est « En attendant Suzie », une petite cuvée de 600 bouteilles entièrement tricotée à la main par Valérie et c'est très bon.



Voilà, rien d’autre, il est 10 heures du matin, une envie de café plutôt que de passer en revue les 45 vignerons présents. Beau succès, soit dit en passant, pour une première édition.
Pour finir, faire des emplettes chez Olivier Techer (Château Gombaude-Guillot, à Pomerol), de très beaux 2011 à boire dans longtemps et des 96 qui n’attendaient que moi. Et repartir avec mon verre Riedel marqué du logo du blog d’Antonin, l’agaçant, exagéré et bien fait No wine is innocent. Ce verre est un collector et ça me donne envie d’en faire graver d'autres du logo BonVivant, mais bon, je ne vais pas organiser un salon pour ça.
Le salon d'Antonin est ouvert cet après-midi et demain, lundi. Allez-y, ça vaut le détour. 

19 commentaires:

  1. Merci pour le feedback, j'espère pouvoir me rendre à la prochaine édition, il parait effectivement que cette première était plutôt plaisante !

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  2. Isabelle Perraud me rappelle que ce vin, le sauvignon, n'a pas de soufre ajouté. Un vin 100% nature, donc. Joueuse, elle ajoute : "c'est pour ça que c'est bon". Je lui laisse toute la responsabilité de ses propos, naturellement. Et je ne suis pas sûr qu'un peu de soufre à la mise aurait changé son goût.

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    1. J'ai confondu avec un autre de ses vins, d'où l'erreur qui me vaut toutes sortes de recommandations des gros malins qui s'y connaissent vachtement (pas comme moi, quoi)

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    2. un peu de soufre aurait bloqué le vin et aurait changé son goût, forcément. ici il est bon sans donc aucun intérêt d'en rajouter. mais ça, c'est notre métier! merci encore!

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    3. Isabelle, merci de cette explication. Comme la vie est simple, tout d'un coup ;-)

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    4. "Et je ne suis pas sûr qu'un peu de soufre à la mise aurait changé son goût. " j'ai fait le test 2/3 fois chez des vignerons différents : un vin à zéro SO2 et l'autre (le même, tiré de la même cuve ou barrique) recevant 1 gramme/hecto à la mise. A chaque fois la version "100% sans" l'emportait, mais ça ne suffit pas à en faire une généralité évidemment. Il y a ensuite les voyages, la conservation et l'évolution des bouteilles etc

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  3. Et moi j'ai goûté sur place il y a peu un Riesling sans soufre qui rappelait diablement un chenin ...
    Pas ma tasse de thé.
    Préféré la version en amphore ...



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  4. Ah zut y a pas de soufre, du coup on est pas rassuré.....
    Les Perraud ont pris un virage il y a quelques années qui devrait être un exemple pour tous mais au contraire on leur met des bâtons dans les roues (inao, pseudo journaleux et même vignerons conventionnels..)
    longue vie aux Perraud !!!

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    1. J'ai infiniment de respect pour le joli travail des Perraud, mais de là à en faire des martyrs… N'exagérons rien.

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    2. Bâtons dans les roues= martyr...qui exagère???

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    3. non, non, pas des martyrs. Juste que moi je le dis quand on est refusé et que la plupart des vignerons se taisent. et je les comprends. pas facile d'assumer la critique et s'entendre dire que l'on est des incapables. C'est tout!
      Le soufre il rassure le vigneron, mais si je ne vous dis pas que dans le Sauvignon, y en a pas... personne ne le remarque!
      Nous, on s'inquiète assez comme ça, donc vous, buvez les vins sans vous inquiéter!!! merci à tous!

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  5. Anonyme,

    Dans le cas que je cite, je vois l'absence de soufre comme un choix gustatif qui ne me convient pas (et je ne vois pas en quoi il devrait être un exemple).
    Je laisse le vigneron libre de son choix.
    Et ses clients libre du leur.

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  6. Je reprenais juste la phrase du sieur De Rouyn (rassurons-nous.....).
    Alors en quoi il devrait être un exemple??? Ils ont tout simplement arrêté d'utiliser les poisons que l'on retrouve malheureusement dans 99% des vins...Alors moi aussi, j'ai fait mon choix...j'arrête de m'empoisonné !!!

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    1. Il n'y a que vous pour croire encore qu'un peu de soufre pour protéger le vin est un poison…

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    2. Mais il n'y a pas que le soufre utilisé comme intrant dans les vins...La liste est longue. on ne parle toujours que du soufre pour ne pas parler du reste. dans nos vins, y a pas de soufre mais y a rien d'autre. que du raisin!

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  7. Et malheureusement il n'y pas que vous pour vous focaliser sur le soufre et faire abstraction de toutes les autres merdes que l'on retrouve chez les vignerons conventionnels.....

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  8. Bien aimé hier soir Pierres chaudes 2011 de Pfifferling, qui ne considère je crois pas le soufre (raisonnablement utilisé) comme une malédiction (si j'ai bien compris ce qu'il nous avait expliqué lors d'une belle visite au domaine, toute en nuances rassurrantes).

    Bcp moins emballé par d'autres vins dans la série, "nature", très réduits, pas folichons, peu définis en goût et équilibre (y compris La Papesse 2010 de Gramenon).
    C'est intéressant de les goûter mais de là en en faire mon quotidien ...

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  9. Bonjour, je vous renvoie au très bon livre d'Arnaud Immélé, "les grands vins sans sulfite". C'est pro., technique, et jette un bon pavé (avec de la vigne dessous) dans la mare des certitudes de ceux qui, comme moi, ont été éduqués à la sauce "le SO2 est notre meilleur ami" (en libre service dans tous les centres de formation à l'œnologie, de mon temps tout du moins). C'est bon de réfléchir un peu, parfois. Mais tellement plus difficile de réussir en prenant des risques. Et là, ce n'est pas donné à tout le monde, loin s'en faut. Nicolas appréciera peut être cette citation de Michel Bettane que je sers à (presque) toutes mes interventions : «…pour sortir du rang et créer une notoriété,il suffit de faire du très bon vin. Mais c’est aussi plus difficile que de croire qu’on en fait.»
    J'aime bien...Le vin, école d'humilité avant tout quand l'élève est un tant soit peu sérieux.

    En attendant, les initiatives comme celles d'Antonin ne peuvent être qu'encouragées car elles donnent une tribune à des vins d'une nouvelle école qui ont leurs amateurs. Et c'est un beau service rendu au producteur comme au consommateur.

    Bravo, donc. Et encore, de ça et d'autres choses.
    Bonne journée à tous.

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