
Encore un tyranneau de village qui en fait des tonnes. Encore des gens comme vous et moi qui dépensent une énergie folle pour l’arrêter en plein vol. De quoi s’agit-il ? Un préfet, ou ses services, c’est pareil, a décidé d’autoriser la construction d’une usine de traitement de déchets industriels dangereux, sans aucune garantie sur la santé et la sécurité des populations riveraines. Et (j’allais dire : surtout !) sans qu’aucune mesure de protection du vignoble à l’entour n’ait été prise. Ça se passe sur la côte chalonnaise, non loin de Givry. Déjà, qu’un entrepreneur ait des idées pareilles laisse songeur, mais que les autorités battent des mains, c’est consternant. C’est pourtant le rôle dévolu aux autorités que de contenir les appétits de lucre qui pourraient mettre en danger ce qu’on appelle l’existant. La question est posée par le collectif d’associations en lutte contre ce projet inacceptable et elle est terrible :
« Ce combat est emblématique et l’enjeu dépasse largement le cadre géographique de la Côte chalonnaise. Est il possible en 2011 de mener à bien un projet mal conçu en s’opposant au bon sens, au droit et à la volonté unanime d’une population qui se bat pour préserver un cadre de vie ? »
Bonne question à poser aux candidats à la prochaine présidentielle, non ?
L’affaire passe devant le tribunal administratif le 19 mai, c’est demain. Rappelons que la côte chalonnaise produit une kyrielle de très beaux vins qui sont pour l’amateur autant de chances d’aborder le vin de Bourgogne par sa face la moins coûteuse. Goûtez (sans attendre le 19 mai) les vins de ces appellations : Bouzeron, Rully, Mercurey, Givry et Montagny.
Qu'on mette ces choses qu'il faut bien installer quelque part, dans les camps militaires obsolètes : il y en a en France !
RépondreSupprimerEncore une décision de buveurs d'eau : sont graves, ces gens là !
Merci, Nicolas, de défendre nos campagnes, et puis aussi la Côte Chalonnaise, si aimable, en effet.
RépondreSupprimerCroisons les doigts...
Et à propos de Pinot noir: http://hlalau.skynetblogs.be/archive/2011/05/14/la-romanee-conti-battue-par-un-pinot-kiwi.html
Ce n'est pas un cas isolé de nombreux élus se battent contre ce genre de projet menés dans le plus grand cynisme avec souvent la complicité des préfectures. Le poids des élus est faible par rapport aux industries et aux administrations centrales. Seuls pèsent l'opinion publique et les médias c'est pour cela que c'est bien de relayer.Bonne idée les camps! Catherine Le conte des Floris
RépondreSupprimerJ'adore quand les Belges disent "nos campagnes" en parlant de la côte chalonnaise. Hervé, vous faites l'Europe à vous tout seul, bravo.
RépondreSupprimerNicolas, je vis en Belgique (à Waterloo, en plus), mais je suis Français et encore un petit peu fier de l'être...
RépondreSupprimerHervé, je l'ignorais. Tout s'explique, alors !
RépondreSupprimerOui, bien beau pays que celui ci qui regorge de "y" à la cerise et d'un "on" qui a oublié son "c" à la Préfecture...
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