Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 26 avril 2011

Les caves du CAC 40, je l’ai lu



Benoist Simmat, comme tous ceux qui se fabriquent le bon sourire du séducteur de mamans, est un dynamiteur, un pistolero, un pas gentil du tout. Journaliste économico-viticole, il a trouvé le filon parfait, dans le droit fil des mangas japonais, la BD pinardière. Bien sûr, en vrai Français, l’affaire est ultra-codée et destinée à faire rire d’abord le microcosme. On n’est pas au Japon, non plus. Son premier opus, déjà, n’était pas fait pour séduire le public le plus large. Avec une belle vingtaine de milliers d’exemplaires, Robert Parker : les sept péchés capiteux est un succès même s’il n’est pas dans le haut des tours de l’édition BD. Le second, après un rodage nécessaire, est beaucoup plus drôle. Et, bien sûr, beaucoup plus incisif. Pour éviter les gros malentendus et les inimitiés durables, Simmat fait dans le pointillisme, la petite touche, la nuance de gris. D’un mot incompréhensible pour la plupart des lecteurs, il envoie les fils Pinault et Magrez se rouler un pétard pendant que leurs pères vont goûter à la barrique. Comme si on y était. C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim. Au début de la BD, la rencontre Pinault-Rothschild est un monument dont les protagonistes seraient bien mal venus de se plaindre. Pourtant, il y a de quoi. Certaines répliques, c’est Molière. Simmat est un gros hypocrite, malin comme un gendre idéal, roublard comme un paysan gersois, fin comme un bouffon du roi. C’est aussi pour ça qu’on l’aime. Et il est aussi un bon connaisseur des arcanes du wine-biz. Je rappelle à ceux qui l’ont oublié, et j’annonce à ceux qui n’ont pas lu mon précédent billet sur le sujet, que cette BD sort le 12 mai, en librairie et que si vous voulez avoir quelque chose à dire dans les dîners ce printemps, vous seriez bien inspiré d'en faire l’acquisition.

3 commentaires:

  1. Comme tu sembles bien le connaître : qu'il nous ponde une BD sur les critiques du vin !

    Ce sera, je n'en doute pas une seconde, du Balzac audiardisé alors que son dernier opus dont tu parles est gentiment du Maupassant mâtiné de Comtesse de Ségur :-)

    S'il veut des tuyaux, tu as le droit de lui passer mes coordonnées :-)))

    Mine de rien, les mots bizarres qui arrivent pour certifier l'envoi : il y a de quoi faire un dico en demandant aux esprits lumineux d'en donner chaque fois une définition. On friserait le sublime !

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  2. Bien sûr, je veux dire les critiques hors Parker.

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  3. François, je transmets à Benoist. Toutefois, je doute un peu de l'intérêt public d'une telle BD, mais bon !

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