Michel Bettane continue ses dégustations en primeurs à Bordeaux. Thierry Desseauve est arrivé sur la Rive droite. Voici quelques-unes de leurs impressions pendant la journée, ce mercredi 6 avril.
Michel Bettane sur le millésime
« Il est bien sûr impossible de dire à ce stade, sur des échantillons, si 2010 est meilleur que 2009. Ils ont des caractères différents. Les 2010 ont un peu plus d'acidité et un peu plus de classicisme dans les tanins. Ils se rapprochent des 2009 par leur richesse en alcool et leur maturité poussée. »
Sur les pessac-léognan
« Des vins à part autant en blanc qu'en rouge. Les blancs sont uniques. Ils distancent définitivement les autres pessacs. »
Sur la Rive droite
« Ausone, angélus, cheval-blanc. Trois vins avec un fort pourcentage de cabernet franc. Ce sont des exceptions sur cette rive. Et, malgré cela, ils n'ont rien de commun. C'est très surprenant. Ausone, à la fois racé et strict. Angelus exotique dans sa maturité, classique dans sa texture. Cheval-blanc, voluptueux comme si les cabernets avaient pris des allures de merlot. »
« Les pomerols. Les échantillons peuvent être un peu plus fragiles, il faut absolument en goûter plusieurs. Vins puissants, très harmonieux avec de grands arômes de truffe. Ils devraient se révéler sublimes à terme. »
« Les saints-émilions. Un gros niveau d'alcool, des tanins très mûrs. Une certaine touche exotique enrobée par une structure très classique. Cette forme très mûre fait très Nouveau Monde. C'est assez fascinant. En revanche, il y a aussi des vins qui ont exagéré leur extraction et qui sont déséquilibrés. Et ça, c'est définitif. »
Michel Bettane est allé au château d’Yquem
« Yquem, merveilleux de fraîcheur pour son intensité par rapport a sa constitution. Pureté aromatique considérable. Tout en préservant l'opulence qui apparaît moins marquée. »
Thierry Desseauve sur la Rive droite
« Un cheval-blanc de légende. D'Artagnan pour l'éclat, Bonaparte pour l'ambition. »
« Des grands vins moins connus de la rive droite : joanin-bécot, clos-saint-julien, croix-de-labrie, clos-badon, siaurac, clos-des-baies... »
« Ausone, chapelle, fonbel, clos-des-baies : leçon de toucher de bouche. Je fonds. »
« Degusté beaucoup de vins suivis par Michel Rolland : plus de fraîcheur et d'élan que dans les millésimes précédents. L'empire contre attaque. »
« Et le sublime blanc numéro-1 de Jean-Luc Thunevin. »
« Mon top des premiers : pavie, angélus, troplong-mondot, clos-fourtet, belair-monange. »
« Les saint-émilion ont beaucoup d'énergie, certains ont su la dompter, d’autres pas. »
« Avec sa finesse superlative, petit-cheval est définitivement entré dans le club des stars des seconds vins. »
Enfin,Michel Bettane revient sur l’un des intervenants cités dans sa lettre ouverte à Sylvie Cazes, présidente de l’Union des grands crus de Bordeaux (voir plus bas sur ce blog : Bordeaux, les primeurs en primeur, ça suffit)
« Je viens de croiser Olivier Poels. Il m'a assuré que les notes de la RVF ne seraient pas publiées sur leur site avant la mi-avril. C'est une très bonne chose. »
Je ne comprends pas, cher Nicolas. Je lis déjà ici des commentaires de Michel Bettane, mais c'est bien que la RVF attende la mi-avril pour publier les siens?
RépondreSupprimerMon cher Hervé, il ne s'agit pas à proprement parler de notes de dégustation au sens où nos amis dégustateurs l'entendent. Il ne s'agit pas non plus de l'établissement d'un classement hiérarchique à partir d'une notation des vins. On est plus dans le ressenti "brut de cuve" à la sortie des salles de dégustation, quelque chose d'un peu ludique. J'ai bien peur de ne jamais voir, dans les notes de dégustation à venir, un cheval-blanc qualifié de d'Artagnan et de Bonaparte !!! Et tu sais quoi, Hervé ? Je le regrette un peu ;-)
RépondreSupprimer