Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
samedi 19 mars 2011
L’énergie des dames bio
Déjeuner en compagnie de Véronique Drouhin et son frère Frédéric, respectivement œnologue et président de la belle maison Joseph Drouhin, à Beaune. Où l’on a goûté diverses choses passionnantes. Un chablis épatant à 12 euros, leur « nouveau » savigny-les-beaune 2009, tout de violette, et une cuvée très spéciale du Clos des Mouches, l’ouvrée-des-dames 2005. Ce vin présente deux particularités. Il n’a été vendangé que par des dames (oui, bon) et il a été pressuré dans le vieux pressoir de bois de la maison, un objet gigantesque qui date du XVIe siècle et dont il ne reste que deux exemplaires en Bourgogne, l’autre est au Clos de Tart. Chez Drouhin, ce pressoir est utilisé très rarement en raison des difficultés de mise en œuvre. Nous avons goûté cet ouvrée-des-dames en parallèle avec le clos-des-mouches standard (si j’ose dire). La différence est dans le vin. L’ouvrée-des-dames a plus d’énergie, sans doute un peu plus de profondeur, surtout en rouge. Il n’en existe que mille bouteilles dans chaque couleur. Elles seront commercialisées bientôt sous forme d’un coffret de deux bouteilles, un blanc et un rouge dans le millésime 2005. Par dessus les arômes uniques d’un montrachet 04, nous avons évoqué la maison Joseph Drouhin et appris que les 315 hectares bourguignons du domaine, dont 70 à Chablis, sont intégralement en bio-dynamie depuis le milieu des années 90 pour l’essentiel et le reste, au rythme des acquisitions. C’est certainement le plus grand domaine mené en bio-dynamie de France. Pourquoi ? Véronique Drouhin : « Mon frère Philippe (en charge de la viticulture sur l’ensemble des domaines Drouhin) ne trouvait pas de réponse dans ce qu’il est convenu d’appeler la viticulture conventionnelle à base de chimie. Il a donc décidé de tout passer en bio-dynamie vers 1995. Aujourd’hui, les résultats sont là. Et, vous savez, à Vosne-Romanée, on ne boit pas l’eau du robinet, alors pourquoi boire du vin pollué ? »
En voilà encore qui font bien, et depuis longtemps, sans le crier sur les toits. Pourquoi ? Sur les marchés d’export, les vins bio ou bio-d sont rangés dans les rayons organic wines. Chez Drouhin, on veut être avec les autres grands bourgognes. Ce que nous pouvons tous comprendre, non ? C’est pas compliqué, le commerce.
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Je ferais une analyse un peu différente : il est de la responsabilité des grands faiseurs de vin de dire et de communiquer (et non pas crier, effectivement) sur ce qu'ils estiment être juste (en l'occurrence : nous ne voulons pas de "vin pollué"). Et éluder cela pour des motifs strictement commerciaux est regrettable. Du coup, on a des Guillaume Durand désinformés qui balancent "le vin bio c'est dégueulasse" devant 1 ou 2 millions de personnes. Ceux qui crient (ou même seulement parlent) dans l'autre sens n'ont jamais eu une telle audience, me semble-t-il.
RépondreSupprimerAntonin, il y a toujours un zozo avec une tribune pour dire des sottises. C'est Durand ici, ou un Jean-François Piège qui déclare sur une chaîne du câble que "le sauternes, ça va avec rien". Ces gens se couvrent de ridicule et c'est la loi du genre. Maintenant, s'il est vrai que les leaders des appellations ont le devoir d'ouvrir la route, ils le font souvent autrement. En étant les porte-drapeaux de la viticulture française, pour commencer. Leur exemplarité culturale viendra après. Enfin, j'espère.
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