Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 23 mars 2011

Basile Tesseron est de bonne humeur


Voilà un garçon drôle et détendu. Mais, parmi tous les légumes du monde, celui qu’il aime le moins, Basile, c’est la betterave. Nous voilà assis chez Alain Passard pour goûter deux, trois lafon-rochet, dont un sublime 1986 et le 2010 en primeurs (un bonbon), son lafon-roset* de l’année et les vins de la ravissante Bérangère, son épouse, le délicieux château-larrivaux dans trois millésimes, 05, 07 et 10 primeurs. Au passage, nous avons appris les efforts déployés pour convertir peu à peu le domaine de Lafon-Rochet en bio. En 2011, dix hectares en bio et deux hectares en bio-dynamie, le garçon avance dans le sens de l’Histoire.
Fine ambiance autour de la table, comme toujours avec Basile et dans le droit fil des déjeuners donnés avant lui par Michel, son père. Oui, mais. Notre triple étoilé d’hôte avait prévu une sorte de défilé de la betterave dans tous ses états. Très artistique, amusant même et diététiquement parlant, rien à dire, c’était assez light pour réussir un déjeuner parisien sans conséquence. Mais la betterave dix fois de suite, voyez-vous, peut provoquer une petite lassitude dès le sixième plat. Le bougre ne manque pas de talent, sinon il n’aurait pas trois étoiles au Michelin, nous sommes d’accord. Il sait cuisiner le légume comme personne, ok. Mais aujourd’hui, il avait un peu oublié qu’il est également un rôtisseur hors pair. Pas si grave, une semaine avant, avec Catherine Corbon-Mellot et ses vins de Sancerre, nous avions fait le meilleur repas de la saison. Mais la betterave qui se tortille pendant trois heures d’horloge, quand même… Pour faire bonne mesure, le sommelier qui est un garçon spirituel n’a pas pu s’empêcher d’affirmer que « pour le vin, j’ai eu du mal. »
Nous aussi, vieux.


La photo : Basile Tesseron à l’Arpège, le 23 mars 2011 à l’heure du déjeuner.

*voir le billet « la meilleure de l’année » dans la catégorie « on les aime aussi pour ça », dans la colonne de droite

6 commentaires:

  1. Y'a même un convive qui est sorti en cours de partie légumière sur carton rouge...betterave.
    L'avantage, c'est qu'en un seul repas chez Alain Passard, vous avez vos 5 fruits et légumes quotidiens pour les trois semaines à venir !
    Vive la viande et Judith Godrèche !
    Fred.

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  2. Faut oser forcer ainsi sur la betterave, horreur de notre jeunesse. Eusse-je été là, qu'on aurait créé de facto un Syndicat des Pourfendeurs de ce légumineux qui ne peut avoir un éventuel intérêt que par sa couleur !
    Vive le poireau, nom de zou !

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  3. Fred, j'avais oublié que la très banale Mademoiselle Godrèche était à la table d'à-côté. Comme quoi…

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  4. Nicolas, tout est relatif en terme de people. Déjeuner hier avec Jean Claude Palu du Mas du Novi au restaurant Le Laurent (en terrasse, au soleil, quel bonheur...), avec à la table d'à coté l'inutile et superfétatoire Mickaël Vendetta. Comme quoi, Judith Godrèche, c'est quand même bien plus agréable, même avec des betteraves.

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  5. Là, t'as raison. Je ne sais même qui est ce mec !

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  6. Sur la photo, au fond, c'est Bruno Verjus, un habitué de Passard, grand blogueur devant l'éternel. Je ne l'avais aps reconnu puisque je ne le connais pas, il a fallu qu'on me mette le nez dessus.

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