Heureusement Alexandra. J’étais là à l’invitation de Piper-Heidsieck, champagne officiel du cinéma depuis 35 ans et, quelques temps, le préféré de Marilyn Monroe. Installé au Majestic dans une suite de prince, j’avais un point de vue imprenable sur le barnum. Son bruit, d’abord. Où que vos pas vous portent, le tsing-a-poum de la zique de nuit vous décoiffent les cils auriculaires sans l’ombre d’un scrupule. Déjeuner au Nikki Beach. Boum boum boum, les basses en délire au bord de la mer, sous la pluie. Légère agitation générale, c’est Eva Longoria qui vient déjeuner. Je ne me lève pas pour aller voir une basketteuse. Dîner au Majestic, poum poum poum. Quatorze à table. On se regarde dans le blanc des yeux en buvant du piper (depuis quelques années, c’est très bon, piper). Pas de conversation possible. Ah si la musique s’arrête, on croit à une panne, on est soulagés. Ah non, ce sont quatre musicos qui prennent la relève. S’ils approchent de la table, j’appelle ma mère. On croirait des mariachis dans les restaurants de Mexico.
Et puis, il y a le tapis rouge. Entre deux représentantes de commerce pour l’Oréal, genre milfs en robe rouge, c’est mon tour de monter les marches. Tout le monde s’en fout, les photographes aussi. D’ailleurs, ceux qui montent les marches et qui ne sont pas des vedettes sortent leur téléphone pour faire des photos. Dans le genre démystificateur, c’est parfait. J’en suis, bien sûr. Et j’ai tourné le film le plus court du Festival de Cannes du monde. Casting de rêve, quoique trans-générationnel. Par ordre d’apparition sur terre, Jane Fonda, Inès de La Fressange, Paz Vega et Leila Bekhti. C’est Paz Vega qui a gagné, sorte de grande petite sœur de Penelope Cruz.
Et moi, je commence à songer à mon exfiltration. En attendant, déjeuner le lendemain aux Palmes, restaurant éphémère planté sur une jetée. Le vent, le vent. Le restaurant aurait pu s’envoler, pas grave, on ne l’aurait pas entendu décoller.
Le film le plus court du Festival de Cannes
Yeah!!
RépondreSupprimer;-)
SupprimerT'as vu le discret hommage ?
Ah, Sur la misère?
SupprimerBen oui. J'ai repris tes mots sur les pauvres qui claquent leur RSA, c'est la même chose. Plus bas dans les commentaires, une lectrice à publier ton url de blog.
SupprimerC'est donc là que tu avais disparu! J'adore ce papier sur cet évènement qui me gonfle…
RépondreSupprimerSi t'es pas un professionnel de la profession, c'est très gonflant. 36 heures sans ordinateur, ça m'a fait tout drôle
SupprimerNicolas, vous êtes bien le premier à aller vous désintoxiquer au Festival de Cannes :-) !...
RépondreSupprimerJe songe à créer un club, d'ailleurs. La detox là où on ne s'y attend pas. Pas mal, non ?
Supprimer… et pourtant, tu n'avais même pas le problème d'un smoking trop étroit ! Sacrificiel. Tu mérites une médaille :-)
RépondreSupprimerNon, pas de problème de smocking. J'avais le tux impec.
SupprimerPour la médaille, on en reparle, mais c'est d'accord.
Retour au discret hommage, trop discret.
RépondreSupprimerÀ vous tous qui n'aimez pas le fest de Cannes, lisez http://agirlcalledgeorges.blogspot.fr/ du dimanche 20 maI
Et moi qui adoooore Cannes en mai, j'irai seule, par les rues, l'âme en peine... une vraie groupie la honte
Zu
Eh Zu ! T'es pas trop geek, toi. Les Url shorteners faut que tu te fasses expliquer par le e-petit cousin.
SupprimerCela dit, merci, vous avez raison, j'aurai du.
J'y suis allée trois fois il y a longtemps c'est vrai que la montée des marches (avec les talons empruntés à ma cousine) avec les pintades du Lyons club c'est un grand moment de solitude!Bravo très drôle et triste en même temps.
RépondreSupprimerCatherine Le conte des Floris
Nicolas,
RépondreSupprimerEn effet, vous auriez pu vous échapper pour aller déguster en toute quiétude, quelques bulles de Champagne Fleury, partenaire plus discret, mais ô combien savoureux de "l'autre festival"... Celui de la Quinzaine des Réalisateurs ! Morgane Fleury, comédienne de formation mais aussi et surtout demoiselle de la maison, se serait fait une joie de bavarder biodynamie avec vous, loin de l'agitation, des gorilles et des paparazzis! Rendez-vous l'année prochaine alors?
Emilie Jeangeorges Guffroy