Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
mardi 3 avril 2012
Michel Rolland avait deux, trois factures en retard
Le plus flying des winemakers, l’œnologue le plus célèbre a écrit une auto-biographie avec l’aide bienvenue d’une agrégée de lettres/journaliste, Isabelle Bunisset. C’est souvent le cas des grands hommes, on est rarement bon partout et pour le confort du lecteur, c’est une bonne idée de s’entourer des compétences nécessaires.
Bien sûr, le titre « Le gourou du vin », la photo de couverture, on sent la fine blague. Rolland est un type tonique et on ne s’attend pas à un filet d’eau tiède. En même temps, sa vie, son œuvre, sa petite enfance, tout ça, au-delà de l’intérêt documentaire normal pour tout professionnel du vin, disons qu’on s’en fout un peu. Et mettons que quelques pages auraient mérité une relecture plus attentive. Celle sur la bio-d, par exemple, on ne voit pas très bien ce qu’il veut nous dire d’autre que c’est pas facile, la nature. Ce qu’on sait depuis notre première averse d’été.
En revanche, un gros chapitre est consacré à quelques comptes laissés pendants depuis des années et qu’il s’attache enfin à régler avec une jouissive gourmandise. Je m’étais toujours dit que Rolland avait vraiment les nerfs solides de n’avoir pas réagi aux attaques très vicieuses dont il avait fait l’objet. Non, il avait juste du travail, peu de goût pour la polémique, peu de considération pour ses détracteurs. Il n’en a toujours pas, mais là il dit pourquoi et ça fait très mal. Est-il sévère ? Non, il est juste et il était temps.
Pour l’essentiel, sont passés devant le peloton d’exécution messieurs Nossiter (cinéaste tremblé), Légasse (journaliste pour dire). D’autres n’échappent pas à une petite baffe dans ta gueule ici et là et c’est bien comme ça puisque c’est amplement mérité. Bref, la kalach’ ne s’est pas enrayée et le berger a répondu à la bergère. Et cette réponse est courageuse puisqu’il pourrait en pâtir grave. J’adore. Non pas que j’ai un goût particulier pour les méchancetés ou les bravaches, mais je cultive un très profond mépris pour l’injustice, la manipulation et le panurgisme intellectuel. Qu’on désigne un coupable et il m’est instantanément intéressant. Une posture que je n’ai pas inventée, mais dans laquelle je me sens chez moi.
Donc, je me suis régalé de ces quelques vingt pages où Michel Rolland remet les pendules à leur place, comme disait Johnny. Si Nossiter se retrouve gros Jean comme devant avec le pantalon sur le bras, c’est Légasse qui prend le plus beau retour de volée. Il faut dire que dans ses habits neufs d’« imprécateur éructant », de spécialiste de « l’innocence scandalisée », le gros manipulateur est tout nu. Je l’avais déjà allumé une fois sur ce blog, en juillet 2010, pour une raison voisine et j’ai été ravi de voir que Michel Rolland le faisait mieux. Et quelle belle chute :
« Cela devient presque une mesure de santé que de dénoncer les orgies de bons sentiments et ceux qui ont l’arrogance de prétendre représenter le bien. »
C’est marrant, mais ces jours-ci, ça me fait penser à autre chose…
« Le gourou du vin », par Michel Rolland avec Isabelle Bunisset, chez Glénat, 200 pages, 19 euros. En librairie aujourd'hui même.
Sur le même sujet, allez faire un tour sur le blog du Grand jury européen, François Mauss en parle bien, une analyse très fouillée en pas moins de trois articles.
La photo : un verre, un couteau et un peu de lumière au restaurant Divinamente Italiano, tout ça vu de mon NiPhone.
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Michel Rolland hissé au rang honorifique de tonton flingueur. J'aime bien.
RépondreSupprimerIl fait du propre dans sa vie, c'est sympa, il a raison
Supprimer"On se suicide toujours trop tard"
RépondreSupprimerLisez donc ce livre, vous ferez des phrases après. Peut-être.
SupprimerAprès Cioran, Rolland. Je m'apprête à citer, toujours mieux. Suivrai votre recommandation. Merci.
RépondreSupprimerUne maladresse avec mon Ni-Phone et le commentaire de Show Viniste a zappé. Le voici copié tel du mail d'alerte :
RépondreSupprimerShowViniste a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Michel Rolland avait deux, trois factures en retar..." :
La photo ça change tout !
"le Gourou du vin" en titre toute en modestie...
RépondreSupprimerQuant au "panurgisme intellectuel", c'est l'hôpital qui se moque de la charité...
Merci madame.
SupprimerOuh la jolie photo !
RépondreSupprimerMais attends un peu... j'ai la même !
Je me demande si c'est pas un peu bateau comme photo…
SupprimerBon que Nossiter est fait un montage à charge, je peux l'admettre mais bon sang, je ne pense pas qu'on ait placé un pistolet sur la tempe de Rolland pour qu'il traite "de bande de ploucs" les paysans et vignerons d'Aniane !
RépondreSupprimerVertueux anonyme, tu ne commets jamais d'excès de langage, toi ?
Supprimervous vous foutez du grand père Rolland, vous vous foutiez du grand père darroze, rien de ce qui est humain ne vous est étranger, petit marquis quoi!!
RépondreSupprimerRelisez plus attentivement et revenez ici vous excuser
SupprimerOlivier:
RépondreSupprimer"Non, il avait juste du travail, peu de goût pour la polémique, peu de considération pour ses détracteurs. Il n’en a toujours pas, mais là il dit pourquoi et ça fait très mal."
C'est savoureux, comme un bon liquoreux, à la fois rond et tranchant :o)
Mais Michel Rolland ne conseille pas de domaines de liquoreux il me semble...
Ce que vous dites, Olivier, est drôle, mais je ne suis pas sûr de tout comprendre. Que vient faire cette histoire de liquoreux ? En effet, je ne crois pas que Rolland en "fasse", c'est plutôt le rayon de Dubourdieu. Alors ?
Supprimerm'excuser... faut pas rêver! j'ai une réserve de mépris mais il y a des limites! M de Rouyn, mais vous vous en foutez puisque ça fait un clic de plus pour votre classement mensuel, et y a que ça qui compte n'est ce pas? un géant je vous dis!
RépondreSupprimerPour info, aimable demoiselle, la fréquentation des blogs n'est pas comptée dans le classement des blogs Wikio-eBuzzing. Seuls les liens qui mènent au blog influencent sur le ranking. Le clic a d'autres vertus, plus secrètes.
SupprimerOlivier:
RépondreSupprimerhehe, c'est l'effet tiroir du savoureux: "un vin blanc c'est comme une robe longue d'une seule pièce pour une femme, il faut qu'elle soit parfaite sinon la moindre imperfection se voit" cela ne vous rappel rien?
Pardonnez-moi, mais non, rien...
SupprimerOlivier:
RépondreSupprimerben oui je sais tous le monde à retenu le chien peteur et autres de ce film de "Nossiter" mais il y avait quelques propos sympathiques quand même comme celui-ci.
un livre de Michel Rolland !!! orgueil ou mépris ? est-ce que Jean-Claude Pirotte fait du vin ? il n'en restera que votre compte-rendu après l'office du pilon.C'est drôle comme vous avez cette faculté d'aborder les sujets les plus inintéressants, les plus proches de la vacuité avec autant d'élégance couillue, voire de panache un peu frêle :" Qu’on désigne un coupable et il m’est instantanément intéressant. Une posture que je n’ai pas inventée, mais dans laquelle je me sens chez moi."
RépondreSupprimerC'est comme votre air penché sur le profil. ça me touche.
Oups aucune réponse du l'intéressé..le commentaire est si savoureux !
SupprimerC'est vrai cette photo du profil est profondément romantique, une sorte de midinette sortant à peine de l'adolescence et s'éveillant aux joies de l'amour et du charme.
Ça va, les gars ? Vous vous marrez bien ?
SupprimerBravo pour le dernier classement e-buzzing !!! l'Evrest est vaincu ! Quel sera le prochain sommet ?
RépondreSupprimerMerci, Nicolas. Je viens d'apprendre la très bonne nouvelle. Le prochain Everest c'est de mener mybettanedesseauve.fr au top du top.
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