Mei Hong est une experte en vins français. Installée en Bourgogne, elle a développé une affaire d’exportation de vins en direction de la Chine. Dégustatrice émérite, elle est membre du Grand jury européen. Elle était présente à Dijon, lors de la première dégustation de vins chinois organisée par les étudiants de l’Université de Bourgogne. Nous n’avions pas eu la chance de nous parler. C’est chose faite depuis son très récent passage à Paris. Le résultat, c’est cette interview passionnante où Mei Hong nous donne son avis sur la production chinoise actuelle, la place du vin chinois dans le concert des producteurs mondiaux et les chances des vins français en Chine. Rassurez-vous, elle parle presque parfaitement le français.
Super intéressant et je dois dire que j'aimerais parler aussi bien chinois qu'elle parle le français... Soyons "optimistiques" sur ce marché mais je n'aurais jamais cru que 80% des vins consommés en Chine étaient produits là-bas. Quand on connait les surfaces récemment plantées... Heureusement pour nous qu'ils ne sont pas tout de suite partis sur la notion de terroirs et qu'ils sont aussi nombreux. Mais vu la grandeur de la Chine, il doit forcément y avoir des coins exceptionnels pour y faire de grands vins. A mon avis, on le verra dans quelque temps.
RépondreSupprimerC'est à croire qu'il y a plus de chinois sur les quais de Bordeaux que de margoulins à Pékin
RépondreSupprimerOui en effet la majorité des vins sont produits localement car, leurs circuits de distribution sont bien mieux organisé, leur marketing est plus présent, et puis surtout car ce sont les vins les moins cher du marché, et pour l'instant la demande se porte sur les vins bas de gamme.
RépondreSupprimerTrès intéressant.
RépondreSupprimerQuelques faits complémentaires :
- la notion de vin Chinois est très vague, importation massive de vracs très peu chers d'Australie et du Chili non taxés (libre échange)
- les coûts de production en Chine sont élevés (peu de mécanisation, main d'oeuvre de + en + chère, le climat rude oblige pour la plupart des vignobles à enterrer les pieds de vigne après chaque récolte)
- les grosses entreprises productrices sont actuellement surstockées et ont du mal à vendre leur production
- un des facteurs limitants de la qualité est le mode de rémunération des petits paysans qui produisent du raisin, et qui ces dernières années ne parviennent pas à vendre leurs raisins.
Des entreprises, des terroirs commencent à émerger (cf voyages de Bernard Burtschy), mais c'est la minorité du genre.
Pas de tradition de consommation de vin, qui reste anecdotique par rapport au thé, à l'alcool de riz et à la bière. Très fort développement des sodas chez les jeunes.
A court terme donc, une situation globale pas facile pour la viticulture chinoise.
Mais bien sûr, tout peut changer très vite... et il y a tellement de monde en Chine que quelques % de nouveaux consommateurs chaque année, ça fait des hl !