Le blog de Nicolas de Rouyn
Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées. Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui. (Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn
samedi 20 août 2011
Trois grâces et une histoire chinoise
Les trois belles ci-dessus ont fait l’objet d’un joli dîner d’été au bord de l’eau. L’ami très cher venu avec les deux bordeaux d’anthologie (talbot 90 et pavie 88 époque Valette, deux grands vins qui ont su exprimer toute leur race et leur belle souplesse après quelques moments d’ouverture) a fait honneur à mon pernand-vergelesses blanc 09 de la bonne maison Aegerter, déjà citée sur ce blog et que je recommande une fois de plus avec enthousiasme.
Assez familier de la Chine pour en parler couramment la langue, mon pote, il s’appelle Nicolas aussi, y passe souvent beaucoup de temps et depuis longtemps, il n’est pas de ces néo-conquistadors fraîchement débarqués et de la Chine, il a compris beaucoup de choses.
Il m’a raconté cette anecdote consternante.
Un jour qu’il était là-bas, il est invité à une dégustation par un grand groupe chinois d’importation et de négoce de vins. Il goûte quelques trucs et finit par en trouver un qui lui plaît, il le dit. À ce moment, on lui propose de lui en vendre quelques caisses et on l’entraîne vers un grand tiroir en lui demandant ce qu’il voulait comme étiquette sur les bouteilles. Dans le tiroir, des centaines d’étiquettes des plus grands châteaux bordelais… Pas de pauvres imitations, château-la-tower, château-lafuite ou château-mouton-blanc, non, de vraies fausses très grandes marques parfaitement contrefaites et collables à la demande, le client est roi.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines soupire le lecteur las. Pourtant, cette folie qui touche les grands bordeaux, et demain matin, les autres grands crus français (jetez-vous sur les grands bourgognes maintenant), augure des lendemains qui chantent pour nos vins et leur image si flatteuse. Ces pratiques impossibles ne sont pas durables. Il est à peu près certain qu’une réglementation à la chinoise, c’est-à-dire drastique, va voir le jour et sera appliquée sous peine de mort ou quelque chose comme ça. On peut penser que, rapidement, ces errements assez folkloriques seront rangés sur les étagères des souvenirs rigolos.
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histoire vraie?
RépondreSupprimerAucune raison de ne pas croire celui qui me l'a racontée
RépondreSupprimerJe vais en choquer plus d'un.
RépondreSupprimerMais cette "technique" du choix de l'étiquette était, juste après guerre, utilisée avec parcimonie et discrétion par de nobles négociants bordelais allant quérir des clients dans le nord de l'Europe.
Ils avaient le même vin dans le coffre, et collaient différentes étiquettes en fonction des clients.
Et oui !
Ajoutons, Nicolas, le complément de contexte qu'apportait Christine, l'épouse de Nicolas. En Chine, racontait-elle, l'étiquette ne correspond jamais au produit. Achète-t-elle un tissu, elle a cessé depuis longtemps de lire l'étiquette pour plutôt fermer les yeux et se consulter, c'est beaucoup plus sûr. Et cela fait le charme de la vie chinoise. Il y a des chances que beaucoup de Chinois pratiquent spontanément ainsi. De sorte que la question des étiquettes met certes le marketing en échec, mais probablement pas les bons produits. Et que les Chinois deviendront peut-être sous peu les meilleurs dégustateurs à l'aveugle du monde, au moins pour le "j'aime - j'aime pas".
RépondreSupprimerJ
@Mauss :tu veux dire que les Chinois n'ont rien inventé ? ;-)
RépondreSupprimer@J : merci de cette précision
@Nicolas :
RépondreSupprimerEh non ! Et dans le style fraudes dans le monde du vin, à côté de ce qui s'est pratiqué ici en France, n'hésitons pas à le dire : ce sont des enfants de choeur manquant cruellement d'imagination.
Relire Vin ou Bluff, histoire de remettre les choses en place.
Allors, je vais le lire
RépondreSupprimerAlors
RépondreSupprimerPrécision : je parle du livre de Guy Renvoisé, toujours dispo sur Amazon :
RépondreSupprimerLe Vin : art ou Bluff ?
Merci à JS Zhou pour ce témoignage. Aussi, nous sommes tous d'accord sur une chose : les corbeaux sont noirs de partout.
RépondreSupprimerEn bref le Mauss, il insinue que les chinois, ils ont pas inventé la poudre. Gonflé le père François
RépondreSupprimer:-)
Olivier:
RépondreSupprimerBah le problème se pose aussi pour leurs meilleurs thés: vieux Pu-Ehr millésimés, thé oolong de gastronomie, thé vert pour les experts (ah j'en ai raté des infusions de ces grandes feuilles délicates!!!), et rare thés jaunes...
Cela peut-être instructif pour le monde du vins de voir comment les chinois ont résolu le problème pour leurs thés :o)
Je suis sur que Mme(Master n'a pas de traduction en français...) Tseng de la maison des 3 thés a milles anecdotes de copie de thés à faire blêmir tout le monde ;o)
Excellent, cher ami.
RépondreSupprimerExcellent le livre de Renvoisé. Je l'ai dans ma bibliothèque Nico, je te le prête si besoin avec plaisir.En revanche, on ne se rue pas sur les grands Bourgognes...il faut juste espérer pouvoir acheter quelques trop rares bouteilles, si tant est qu'il en reste, ET que le vigneron (ou souvent plutôt sa femme) daigne bien nous en octroyer 1 à 3 bouteilles. Humilité toujours avec les Seigneurs bourguignons.On conviendra que dès lors est ce possible, alors là...c'est le bonheur !
RépondreSupprimerEmmanuel, j'ai bien peur que ce soit le genre de bouquin qu'on doit avoir et conserver, je vais donc le trouver, mais merci de ta proposition.
RépondreSupprimerPour les grands bourgognes, tu as raison pour certains vignerons, mais pas tous. Il est encore possible d'acheter de belles choses sans faire la cour à madame ;-)