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L’été est toujours le prétexte à mille et une douleurs, petites ou grandes. C’est pour ennuyer le vacancier, sûrement. Ce matin, dans ce Figaro qui n’est pas le quotidien des jours heureux, j’apprends qu’un vigneron est mort au creux du mois d’août. Allen Chevalier, du château Constantin-Chevalier, à Lourmarin, sur le versant sud du Lubéron. Je l’avais rencontré longuement, il y a longtemps. On se connaissait un peu de notre vie d’avant et, vraiment, son vignoble l’avait changé. J’avais quitté un président world de grand groupe international, stressé, énervé-énervant, qui ne savait plus bien comment il s’appelait, j’avais retrouvé un gaillard bronzé, large d’épaules, drôle et sympa avec son short pourri, ses godasses et son tracteur. Le président avait changé de vie, il éclatait de santé et de bonne humeur, il tirait des bouchons, il était bien. Nous avions brinqueballé entre les vignes pour ne rater aucune parcelle, surtout celles cachées dans la forêt de cèdres. Nous avions beaucoup parlé, bien rigolé, bien bu, fait des photos. Comme avec son précédent métier, il avait pris le sujet à bras le corps et décidé de faire de sa retraite ce qu’il avait fait de sa carrière, un modèle du genre. Il y était parvenu.
Je l’aimais bien, ne l’ai jamais revu. J'ai bu son vin, de loin en loin, il s’améliorait chaque fois et Constantin-Chevalier est devenu un domaine très suivi. Il n’aurait pas accepté qu’il en fût autrement.
La photo : trouvée sur le Net (D.R.). Si vous croisez un constantin-chevalier Cuvée des fondateurs, ne vous posez pas de question, achetez.
Bel Hommage.
RépondreSupprimerC'est pas le lieu pour tout dire, mais quel mec formidable. Je vous raconterai un jour prochain, Marilyn.
RépondreSupprimerAvec plaisir, Nicolas.
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