Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 25 novembre 2013

Michel Creignou est mort




Michel Creignou est mort, terrassé en peu de mois par une de ces maladies qui ne vous laissent pas le temps de discuter.
Michel Creignou était un épicurien élégant, discret et raffiné, un amoureux de la vie et de tous ses délices, un dégustateur émérite, un mec charmant, spirituel et drôle, un compagnon épatant et léger, à table comme en voyage.
Bref, un être humain de grande qualité.
Quand j’ai fait irruption dans ce métier, il a fait partie des quelques-uns qui m’ont bien accueilli, une courtoisie dont je lui ai toujours su gré.

Il me revient le souvenir d’un moment partagé avec lui chez Madame Gasqueton, au château Calon-Ségur à Saint-Estèphe.
La conversation roulait tout doucement et, pour la meubler, notre ami Michel Creignou, bon connaisseur du vignoble, posa à Madame Gasqueton la question suivante, à propos des Bouygues à Montrose : « Que pensez-vous des grands travaux entrepris dans l’une des belles propriétés de Saint-Estèphe ? » Elle n’eut pas besoin de réfléchir, elle savait déjà ce qu’elle en pensait et, du tac au tac : « Il vaut mieux que chacun reste à sa place. » C’était pour ce genre de déclaration excessive qu’elle était diversement appréciée. Moi, évidemment, le côté politiquement incorrect m’avait enchanté. Dans la voiture de retour, Creignou et moi, étions tout gondolés de rire. Puis, nous nous étions arrêtés chez un charcutier de Pauillac qu’il connaissait bien et là, il a fait son marché. Et le mien.

Adieu, Michel. Tu nous manqueras beaucoup.


2 commentaires:

  1. Michel était un journaliste du vin.

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  2. " élégant, discret et raffiné" ... exactement, c'est aussi le souvenir que je garde de lui (années 1980-90, quand je faisais partie du tableau). Je ne savais pas qu'il n'était plus de ce monde, j'espère qu'il a trouvé son chemin vers l'autre.
    Merci à vous pour cet hommage en finesse, il aurait sûrement apprécié.

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