Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



samedi 12 mai 2012

J’ai bu des vins espagnols



Trois. Bien différents. Un Vina Tondonia 1996, ce blanc qui fait irrésistiblement penser à un jura, un château-chalon, ce genre de suavité fumée et on se disait qu’il avait la vie devant lui. Un vega-sicilia unico 2000, trop jeune dans son soyeux, la trame serrée pour une ampleur immense, le fruit explosif, cette finale d'opéra, un très grand vin, bien sûr, très rare aussi. Merci à Stephen de ce beau cadeau qui suivait un clos-des-goisses 2002, le beau champagne de Charles Philipponnat, une dentelle trop jeune aussi. Tout ceci précédait un saumur-brézé 2008 de chez Guiberteau, parfait dans sa jeune tension.


Un autre soir, merci Christophe, merci Paul, est venu Humilitat 2009, un priorat élaboré par deux Français dans le nord-est de l’Espagne, la province de Catalogne. Un truc bien fait, puissant, mais sans excès dans l’impression alcooleuse en raison du bel équilibre. C’est peu de dire que c’était, une fois de plus, trop jeune. Et le prochain est aussi un priorat de même provenance, il s’appelle Huellas, mais pas tout de suite, c’est un 2009.


La morale de cette histoire ? Laissez à vos vins le temps de s’épanouir qui, aussi, signifie s’arrondir. Faites pas les Américains, tous ces grands vins ne sont pas des apéritifs. À un joli vin de bonne origine, il faut dix ans. Ceux qui disent le contraire sont des menteurs ou des marchands de vins. Indispensable métier auquel nous devons tous beaucoup, mais dont les priorités ne correspondent pas toujours à celles des amateurs.



La photo : humilitat 2009 photographié à la Vincent Pousson (s’agissant de vins espagnols, je ne pouvais pas faire moins). Son blog Idées liquides & solides dans la colonne de droite de cette page, rubrique Tous ceux que j'aime

6 commentaires:

  1. J'adore la morale de cette histoire. J'ai du mal à trouver de bons vins en Espagne...
    - Georges

    RépondreSupprimer
  2. Encore une histoire de châteaux...Nostalgique, tant il est vrai que la Chine à remplacée l'Espagne dans l'imaginaire des conquistadors modernes en quête d'eldorado.

    RépondreSupprimer
  3. C'est vrai que l'on ne sait plus attendre un vin. On devient de plus en plus adepte de l'infanticide œnologique et on passe ainsi à côté de grands vins. En Espagne aussi les choses changent, les vins gran reserva se font plus rares. On préfère les vins plus jeunes.
    @Georges : Allez sur le blog de Vincent Pousson "des idées liquides & solides", vous ne serez pas déçu par les vins proposés aux antipodes des jus de planchette et confiture.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, le blog de Vincent est un bon nid plein de vins espagnols

      Supprimer
  4. Bien d'accord, sur cette impatience qui nous gagne et qui gâche tant de belles bouteilles, ce fut l'objet d'une longue discussion il y a quelque temps encore avec Hubert de Montille (dont on apprécie actuellement les Rugiens 85 quoiqu'encore un peu jeunes…).
    Merci pour les compliments, pour la photo, tu as vu Nicolas, il suffit (presque) de boire un coup avant…

    RépondreSupprimer