Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



vendredi 14 mars 2014

Les Carmes Haut-Brion, Lasserre et moi

Se retrouver dans l’un de mes deux grands restaurants parisiens préférés avec Guillaume Pouthier pour le château Les Carmes Haut-Brion, il y a pire perspective. Ce que je ne savais pas, c’est que Guillaume reçoit le monde en glissant l’un de ses vins parmi d’autres et à l’aveugle. Là, Burtschy a fait fort, mais le contraire eût été décevant.
Par ordre d’apparition, un étonnant chablis premier-cru butteaux 06 de chez Raveneau. Étonnant parce que du chablis, il n’avait pas les caractéristiques. Certes, le millésime n’était pas bien tranchant, mais le vin était d’une rondeur inattendue. Très bon tant qu’on ne sait pas qu’il s’agit d’un chablis et quand on l’apprend, interrogations.



Suivi d’un magistral bonnes-mares 08 du domaine Arlaud. Là, on se dit qu’on a touché le ciel par le toit ouvrant-ouvert de chez Lasserre.



Bien à sa place, un carmes-haut-brion 95 éclatant de fraîcheur, d’ampleur et de longueur (après dissipation des réductions matinales et leurs arômes un poil foxés).



Pour couronner l’affaire, un yquem 88 au sommet de sa gloire. L’impression de se faire envelopper dans une couette légère, ce modèle de printemps qui fait les nuits divines. Un beau sauternes est fait pour les digestions joyeuses et légères, dites c’est autre chose qu’un verre de Badoit.

Voilà, j’aime beaucoup ces producteurs qui reçoivent avec d’autres vins que les leurs, sur le modèle de Stephen Carrier, le patron de Fieuzal, infatigable promoteur de tous les grands vins du monde. Bravo à Antoine Pétrus pour ses accords mets-vins sans faute, pour ses pommes soufflées (on en mangeait au Bœuf couronné à la Villette, il y a…), pour les températures de service des vins, pour la qualité de l’accueil. Les beaux établissements dirigés par d’authentiques hommes du vin, c’est toujours mieux, Lasserre, Laurent, il n’y a pas de hasard. Souvenons-nous qu’Antoine, le patron de Lasserre, non content d’enrichir l’équipe des dégustateurs du Guide Bettane & Desseauve, fait aussi un très confidentiel vin liquoreux en Suisse avec Christophe Abbet, grand vigneron valaisan.

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