Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



samedi 9 février 2013

Pendant que j’y pense (1)

En un léger vrac, voici quelques réflexions inspirées par mon actualité du vin et sa périphérie. Avant que j’oublie.





1 Qu’est-ce qu’il a ce monsieur Franck Dubourdieu avec ses emportements à deux balles ? Remettre en cause le classement de Saint-Émilion sur la base d’un argumentaire suranné est pour le moins étrange. Surtout quand on arrive après la bagarre. Ce carabinier du bordeaux n’a pas convaincu, on a surtout l’impression qu’il surfe sur la vague démago du prix des vins chers. Et il déclenche l’hilarité générale avec son classement perso des saint-émilion où ne figurent ni Ausone, ni Tertre-Rotebœuf. Ni, bien sûr, Angélus et Pavie, mais ça, on s’en doutait un peu puisque grosso modo les youyous du chœur des vierges ne concernent vraiment que ces deux-là. C’est quoi, cette flaque ? En plus, je ne sais toujours pas qui est ce Dubourdieu qui n’est pas Denis.

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2 Déjeuner avec une fille ravissante dans un restaurant minable, le Lefty, rue Vivienne à Paris. N’y retournerai jamais, c'est le fuck you de la bistronomie. Carte asthmatique, cuisine de cantine scolaire (d’autrefois), mauvais vin trop chaud, vacarme épouvantable, service so cool, public de blaireaux, prix pas bien serrés, attente des plats interminable (50 minutes vérifiées). Pour un peu, la fille ravissante se tirait. Non, mais oh. Remarque, c’est elle qui avait choisi le resto.

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Les Dentelles de Montmirail de profil
3 Le plaisir d’un, puis deux millésimes épanouis (1998, 99) à la cave coopérative Balma Venitia à Beaumes-de-Venise, dans le Vaucluse. Non seulement les gens sont charmants et les paysages à couper le souffle, là, au flanc des dentelles de Montmirail, mais en plus, ils font bien dans une gamme de prix très grand public. Là, au moins, la case est cochée au bénéfice du plus grand nombre. Le scoop du dîner : les caves de Beaumes et de Vacqueyras fusionnent. Bienvenue à un nouvel acteur important dans la vallée du Rhône qui, en toute discrétion est aussi un exportateur à succès, surtout en Chine. Bravo, les gars. Et encore, je ne parle pas du muscat de beaumes-de-venise, une friandise parfaite (très beau 2003) qui est servi comme apéritif, mais que je préférerai toujours en vin du soir, d’après-dîner.

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Surtout sur Facebook, il faut dire

4 Ah oui, l’épuisant débat en cours sur internet. Bettane contre le reste du monde, puis pas tout-à-fait, voilà qu’émergent des alliés très inattendus (Essa, Légasse, d’autres). Je m’y suis impliqué sans excès, mais je reste sidéré devant l’incapacité de la plupart des intervenants à lire les textes d’un bout à l’autre avant de hurler leur dépit, dédain, mépris, etc. C’est sûr qu’un texte de Bettane, c’est pas un tweet.
Encore plus déconcertant l’aptitude (dont on voit bien la filiation) des tenants du vin « nature » à s’amalgamer sans complexe avec les vins bios ou bio-d, sous la vaste ombrelle du « naturel ». Grosse confusion sémantique très pratique et manipulation qui profite bien entendu aux plus filous.
Et pendant ce temps, un président de fédé qui ne sait plus quoi faire pour assurer sa réélection y va de sa grosse voix jusque dans Decanter. Un animateur de radio s’en mêle en mode « plus c’est grossier et caricatural, plus mon public comprend ». Moi pas. Toutes ces ficelles sont un peu grosses et pour une fois (une seule, c’est promis), je sifflerais volontiers la fin de la récré de concert avec Berthomeau.

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5 Médocs contre poisons, normalement ya pas battle. Eh ben si. D’un côté, les médocs sélectionnés parmi ses clients par le cher Christophe Coupez, patron du labo d’œnologie de Pauillac. De l’autre, le choix d’Antonin Iommi-Amunategui, ses potes : les château-lestignac aux noms bizarres de Mathias Marquet, le gombaude-guillot d’Olivier Techer à Pomerol, un vin so chic, d’ailleurs il n’avait pas apporté son Pom ‘n Roll (à mon avis il a tout bu) et les vins d’Ivo Ferreira, de l’Escarpolette, qui ont de si belles étiquettes.
Le lecteur assidu de BonVivant-le-blog le sait : le blogueur est approximatif. Antonin, ce blogueur, avait juste oublié les crachoirs. Avec une bonne vingtaine de (bons) vins à goûter, c’est un problème de taille, surtout un soir de tempête de neige à Paris et que tu rentres chez toi en scoot. Il a trouvé un vieux seau pourri, mais bon. Donc, on a « goûté » dans l’exagéré. Je me suis réconcilié avec les vins de Mathias, même son sans-soufre était d’un bel équilibre qui le rendait gracieux et les autres cuvées, trois de plus, étaient très bien. Le gombaude-guillot 2005 était une bombe encore trop jeune, mais qui levait bien sa jupe pour nous montrer des trucs prometteurs. Olivier Techer ne s’était pas trompé. Pour moi, c’est lui qui a apporté le plus beau vin de cette dégustation. Les vins d’Ivo étaient comme au salon TupperWine dans un beau registre, calmes et assez parfaits dans un dédale épicé et des longueurs suaves.
Sur la table bleue, les médocs de Christophe Coupez ne reniaient rien de leurs origines et tenaient la dragée haute à la table rouge. Certains étaient d’une rare qualité, comme ce cornélie 2010, ciselé à souhait, ample et tapissant, très beau vin. Un saint-saturnin émergeait bien, lui aussi. Ya pas eu vraiment de battle, on n’était pas à la télé, mais entre un public conquis et les copains-copines blogueurs-euses, on s’est bien marré. Certains ont trouvé judicieux de ne pas venir, erreur, c’était là qu’il fallait être ce soir-là. En partant (avant le dépouillement des votes, on n'était pas non plus à l'UMP), avec Miss GlouGlou, on s’est dit qu’on avait passé une soirée épatante. Le vin, c’est surtout ça.

18 commentaires:

  1. Cornelie deguste l'ete dernier; super canon.

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  2. Avant de vous en prendre à Monsieur Franck Dubourdieu, renseignez vous sur son CV, il est certainement bien plus long et plus riche que le votre!

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    1. J'ai vu qu'il animait des soirées de dégustation pour les entreprises, c'est bien ça ?

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  3. Pas que!!!

    Franck Dubourdieu.
    Né le 27 07 1939 à Barsac 33720 de parents viticulteurs.

    > Ingénieur agronome et œnologue (Montpellier 1964)

    > Médecin (faculté de Bordeaux 1976)

    > Diplôme Universitaire d’Aptitude à la Dégustation (1983)

    > Auteur de guides sur la dégustation des vins de Bordeaux.

    Expérience professionnelle

    > 1967 cadre négoce bordelais (Barton & Guestier)

    > 1970 codirection domaine familial à Barsac.

    > 1980 création d'un négoce de vin avec site culturel (Ecole de dégustation, musée), vente-dégustation, réception de groupes avec service restaurant dans caves voûtées (600 m2) dans le centre de Bordeaux.

    1989 cadre commercial aux Ets Duclot à Bordeaux (pre Pétrus) spécialiste des Grands Crus et de la vente en primeur.

    > 2000 gérant de DUBOURDIEU F. CONSULTANTS : conseil en vin, expertise qualité, conférences, soirées dégustation, wine-tours, éditions sur site Internet et auteur de guides sur la dégustation.

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    1. Pardon monsieur, mais je ne suis pas impressionné.
      (j'adore "un négoce de vin avec site culturel")

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  4. Mais depuis quand un CV est un argument à considération ?

    Le CV de Monsieur Aubert de Villaine : "Vigneron". Rien d'autre.
    Le CV de Michel Bettane : probablement itou du style ": Journaliste"
    Le CV d'Antonio Galloni : "Wine critic".

    Quand on rallonge, c'est pas vraiment bon signe, non ?

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  5. Vous avez très bien compris ce que j'ai voulu dire. Mais ce n'est pas grave! Moi j'ai les yeux bien ouverts et je regarde vers l'avant.
    Sortez de votre petit monde Bettannien! vous verrez qu'il fait très beau ailleurs. Sur ce je vous salue et passez un bon dimanche.
    Cordialement.
    PS: ne le zappez pas celui là aussi.

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  6. Pour être tout à fait objectif sur ce sujet, heureusement que NdR évoque ce Monsieur car malgré son CV impressionnant il est un inconnu dans le monde du vin en dehors de la Rocade bordelaise bien entendu....

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  7. Mais je ne suis pour rien dans les humeurs anti Franck Dubourdieu de Nicolas, un grand garçon qui a ses opinions à lui! Pour moi je le trouve parfois , disons, trop conservateur, mais son goût de bordelais classique, académique, a du sens et certainement le droit d'exister, ce que Dubourdieu n'accorderait peut-être pas aux crus qu'il n'aime pas....Michel Bettane

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    1. Ah, ah, ah, Je n'ai rien de personnel contre ce monsieur que je ne connaissais pas avant qu'il se couvre la tête de cendres avec un billet publié sur internet. Je ne suis d'accord avec aucun des propos qu'il tient sur le classement de Saint-Émilion. Son goût de dégustateur n'est pas en cause, Michel.

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    2. J'ai adréssé un mail a mr nicolas de rouyn concernant ses commentaires inopportuns sur F DUBOURDIEU. J'espére que MR DE ROUYN aura la délicatesse de le poster sur son blog car je n'y suis pas arrivé
      C DUBOURDIEU

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    3. Voilà qui est fait (voir ci-dessous le commentaire de Christian Dubourdieu, frère de Franck Dubourdieu mis en cause ci-dessus en raison de sa publication à propos du récent classement de Saint-Émilion)

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  8. MONSIEUR NICOLAS DE ROUYN,

    J’ai lu avec intérêt les critiques que vous formulez à l’égard de Mr. FRANCK DUBOURDIEU. Bien qu’il soit mon frère, je ne l’approuve ni ne le critique, estimant ne pas en avoir les compétences. Je peux vous confirmer qu’il ne défend aucun intérêt particulier, ce qui ne semble pas être votre cas, si ce n’est son goût qui est effectivement peut-être discutable. J’ai baigné 20 ans dans la propriété familiale et j’ai pu constater les nombreuses dérives quand à l’attribution des appellations !!!

    Vous avez raison de dire que les compétences de F. DUBOURDIEU ne dépassent pas la GIRONDE. Mais vous, Monsieur, illustre inconnu en tant que spécialiste des vins de BORDEAUX, vous êtes qualifié de PARISIEN BON CHIC BON GENRE. Ce qui n’a rien avoir avec l’œnologie, la dégustation ou les sciences du vin.

    Vous me paraissez être un journaliste partisan et pas du tout indépendant de cœur et de goût. Ce que je peux aisément comprendre du fait des retombées publicitaires pour le magazine Terre de vins Ce qui signifie que l’on peut douter de votre intégrité. Vous avez raison de dire que Mr. F. DUBOURDIEU se cantonne aux Bordeaux. C’est certainement une des raisons pour lesquelles ses analyses et critiques sont certainement plus pertinentes que les vôtres. Au risque de vous fâcher, je suis sûr que lorsque vous avez mal aux dents, vous n’allez pas consulter un gynécologue. Je ne pense pas non plus qu’une armée d’œnologues aurait réussi à envoyer ARMSTRONG sur la lune. Ceci ne veut pas dire que les spécialistes ne se trompent pas, mais ils se trompent moins que des néophytes comme vous et moi.

    J’ai eu la curiosité d’examiner le comité de dégustation pour l’élaboration du guide BETTANE. Ma stupéfaction a été énorme. Il est indiqué : pour faire ce guide nous avons dégusté 50 OOO vins soit 136 VINS PAR JOUR SUR 365 JOURS. Bravo à vos dégustateurs qui devraient entrer dans le GUINNESS WORLD RECORDS. Quant au comité de dégustation, permettez-moi de formuler quelques doutes : 9 personnes dont 2 spécialistes pour 50 000 dégustations. Et vous vous permettez de critiquer un dégustateur(dont le comité de dégustation est uniquement composé de bordelais issus de la famille du vin) et qui se cantonne à une seule région. J’ai cherché sur internet les dégustateurs qui représentent la région de BORDEAUX pour le guide BETTANE, Mr.GUY CHARNEAU est un photographe et non un dégustateur et MADAME DURAND jeune œnologue très certainement compétente. C’est peu.

    Votre rôle de journaliste n’est pas de critiquer d’une manière aveugle telle ou telle personne mais plutôt de vérifier si les affirmations de telle ou telle personne sont avérées. Dans l’affaire qui vous préoccupe, le classement de SAINT EMILION, vous auriez pu mener votre propre enquête. Vous n’êtes pas sans savoir que certains châteaux dénoncent le nouveau classement. Ont-ils tort ou raison ? L’avenir nous le dira.

    LA CRITIQUE NON ARGUMENTEE EST TROP FACILE

    CHRISTIAN DUBOURDIEU, un parisien bon chic bon genre depuis 50 ans et en toute modestie passionné de vins







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    1. À la lecture de ce qui précède, il va de soi que je m'abstiendrai de tout commentaire ou réponse…

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    2. Majusculer une particule, c'est inqualifiable ; même venant d'un Dubourdieu (Dubourdieu = non noble)

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    3. On est un peu hors-sujet là, non ?

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  9. Le dernier classement, c'est un peu ça, sans le son

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