Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



vendredi 3 août 2012

La météo est-elle bio ?


Les errements climatiques rencontrés par le vignoble français cette année semblent avoir spécialement frappé les vignes menées en bio. Sagement, ceux qui voulaient commencer une conversion et passer de la viticulture conventionnelle au bio ont préfèré attendre une année moins dure.
En fait, tout n’est pas si noir. Comme le fait remarquer Jean-Philippe Bret, vigneron en Bourgogne du sud et l’un des fameux Bret Brothers, les vignes bien menées en bio depuis longtemps sont plus résistantes à la maladie que les autres. Chacun de ceux qui pratiquent le bio sérieusement ne dit pas autre chose.
Allez vite lire l’interview de Bret sur Plus belle la vigne bio, c’est à la fois mesuré et intelligent, ce qui est assez rafraîchissant.

L’interview, cliquez ici

La photo : l’orage monte à toute allure sur les vignes de Meursault. Cette image extraordinaire est l’œuvre de Philippe Bouzereau. Il l’a publiée sur Facebook, et c’est là que je l’ai trouvée.

11 commentaires:

  1. Si elle ne l'était pas, elle serait de synthèse; c'est dire toute l'envergure de la question

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  2. Tu devrais aller marcher un peu dans le vignoble, à pied, un peu partout en France... Et confronter ce que tu vois avec ce que l'on te dit... Cela dit en toute amitié, et valable pour tous les journalistes du vin.

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    1. Quoi que tu penses, mon cher Hervé, c'est l'une de mes principales activités. Plus de quinze jours en juin, mis bout à bout, par exemple. Bourgogne, Toscane, Rhône nord et Bordeaux. Les reste du temps, je fais les journaux. Et moi, je trouve qu'il est difficile de dire si une vigne est menée en bio ou pas. Dès lors que le vigneron n'utilise pas d'herbicides, que le rang est enherbé avec des jolies fleurettes, c'est compliqué de jurer que c'est bio ou pas, à l'œil nu. C'est un métier et ce n'est pas le mien.

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  3. Cher Nicolas, que tu sois dans le vignoble, je n'en doute pas. Que tu sois à marcher quinze jours dans la vigne, permet moi d'en douter ;-) Hors, c'est là que, qu'on le veuille ou non, bien des choses se décident. Mais bon, ce n'est effectivement par ton métier, après tout.

    Il n'y avait nulle attaque contre les bio. Un bon vigneron est un bon vigneron, quelque soit l'itinéraire et de plus, parfois à 95 %, on utilise les mêmes produits, les plus naturels étant bien souvent les plus efficaces... Mais je lis de plus en plus de choses sur la culture de la vigne, dont je vois le contraire sur le terrain, que ce soit par ignorance, par mensonge, par nécessité, par intérêt ou par négligence, et pas que chez bio, soyons clair. Et personne ne vient regarder... L'état du vignoble, autour de moi, est édifiant et indique un problème de désinvestissement ancien, qui va bientôt arriver à son terme, avec des conséquences désastreuses. Les cinq prochaines années ne seront pas roses, ici et ailleurs...

    Plus généralement, une année difficile comme l'est 2012 amène à se poser les bonnes questions sur les labels bio, que ce soit sur la force des convictions affichées par certains, qui résistent apparemment pourtant bien mal aux conditions climatiques actuelles, mais aussi sur l'efficacité de la chimie, bien ou mal appliquée (combien de résidus, cette année, dans certaines régions ... ?) en passant par un label qui, au final, encourage à la fraude en obligeant à sortir dudit label pour, parfois, une utilisation d'un IBS en cinq ans sur une seule parcelle, par exemple.

    Un bon sujet d'article mais une enquête fouillée, sur le terrain, indispensable, avec un solide bagage technique... Oui, mais voilà, cela n'intéresse pas grand monde, en vérité...

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    1. Mon cher Hervé,
      D'abord, non. Je ne te permets pas d'en douter. J'ai effectivement passé une bonne quinzaine de jours dans le seul mois de juin à crapahuter avec mon ami Mathieu, le photographe que tu connais, à arpenter les vignes ici et là avec des viticulteurs qui m'ont expliqué tout et son contraire. En juin, comme chaque fois. Il faut vraiment un temps de chien pour qu'on zappe la visite du vignoble, plus ou moins approfondie selon les cas. Un grand froid, un petit crachin ou un soleil de plomb ne sont pas de bonnes raisons pour ne pas le faire. Un peu comme la visite au Clos des fées. On se cogne le vignoble, le cuvier, le chai à barriques, le chai à bouteilles, les installations au grand complet et on finit dans la salle de dégust. Toujours pareil, c'est mon destin ;-).
      Je n'ai rien à ajouter à tes propos sur la saison, le vigneron, les tricheries éventuelles. Je n'en sais rien, formellement, mais c'est assez évident.
      Enfin, pour l'enquête fouillée, tu sais tout du fonctionnement de nos maisons… Mais je crois que tu te trompes sur un point. Je suis sûr que ça intéresse beaucoup de monde. De lecteurs, je veux dire. Mais bon.

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    2. En fait, je n'avais pas bien lu. Bien sûr que je ne marcha pas quinze jours dans les vignes ;-). Qui fait ça ? Mais je passe mon temps à en visiter, ça oui.

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  4. Quel vigneron peut prétendre avoir eu le temps de marcher dans tous les vignobles de France ? Au moins autant que de journalistes...

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  5. S'il est bien qu'un journaliste nous donne quelques explications techniques, le but final reste quand même de savoir si oui ou non, le producteur, qu'il soit gentil, méchant, idiot, super-intelligent, accueillant ou grognon, fait des vins bons, très bons, authentiques, à la mode ou plein de poisons :-)

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