En publiant mon rapport de fonds de verres de la semaine dernière, j’avais oublié l’une des (sinon la) plus belles bouteilles de l’entre-deux-tours. Le montus, madiran 2000 d’Alain Brumont. C’est idiot, parce que voilà bien un de ces bonheurs souples dont toute la vie devrait être pavée, mais ce n’est jamais le cas. Ouvert et carafé trois à quatre heures avant de passer à table, c’est le genre de flacon qui lave tout, du sol au plafond. Il s’agissait là de la « cuvée prestige » du château Montus. Elle a été créée en 1985 à partir d’une sélection parcellaire qui avait mis en lumière les qualités particulières du tannat, le cépage replanté par Brumont, à cet endroit et qui constitue seul cette cuvée. Un vin puissant, mais d’une grande élégance, rien de la rusticité à laquelle on croit devoir s’attendre, riche, d’une bonne évolution pour sa dizaine d’années. Une ambiance bordelaise avec un fruit italien, en un peu plus tannique. Coefficient de torchabilité : max avec la cuisine qui convient.
J’emprunte avec volupté le terme « coefficient de torchabilité » au blog rive-gauchiste Du morgon dans les veines (lien dans la colonne de droite de cette page, rubrique Tous ceux que j’aime)