Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 15 juillet 2009

Vive le droit de bouchon

Le droit de bouchon, c’est le (petit) prix perçu par un restaurateur pour déboucher et vous servir la bouteille que vous avez apporté. Aux Etats-Unis, par exemple, c’est une pratique des plus courantes. Dans les plus grands restaurants de Vegas ou de Miami, pour un droit de bouchon de 20 à 30 dollars, vous pouvez apporter les bouteilles que vous avez envie de boire et personne n’y trouvera à redire. Parce que c’est normal. En France, à de très rares exceptions près (le mythique Lion d’Or à Arcins dans le Médoc), c’est impossible. Pourquoi ? Parce que les restaurateurs comptent sur le vin pour faire de la marge. Et quelle marge ! De trois à dix fois le prix d’achat, parfois plus. Un vrai hold-up. Ceux qui proposent le vin « à prix coûtant » sont très, très peu nombreux et, le plus souvent, ne durent pas. Le résultat est facile à lire sur les cartes des vins de la plupart des restaurants. On ne trouve plus de grandes appellations. Plus de bordeaux, plus de bourgogne, plus de champagne. Quelques côtes-du-rhône inconnus, des languedoc en pagaille, trop jeunes, raides comme des piquets, des beaujolais mal fichus, des vins de Loire et des vins étrangers, bien sûr. Installés à l’autre bout du spectre, les néo-bistrots diffusent les obligatoires morgons de Lapierre ou Foillard, les loires des époux Breton, et des vins nature trop souvent impossibles. Quelques établissements contournent l’affaire en proposant une bonne liste de vins au verre. Une abstinence forcée qui ne règle rien. Et surtout pas la facture, elle est pire encore dans son rapport prix/volume. Voilà une profession qui vient d'obtenir une baisse très sensible de la TVA. Il est temps qu'elle s'aligne sur les pratiques les plus modernes de son métier. Et les difficultés de gestion des restaurants ne sont pas notre problème, nous n’avons pas à participer.
Nous voulons boire les vins que nous aimons quand nous en avons envie et il se trouve que l'essentiel de ceux-ci ne sont à peu près jamais à la carte des restaurants. Nous ne voulons plus être l'otage de ces cartes. Si nous sommes toujours prêts à faire des découvertes, nous ne voulons pas qu’on nous les impose. Nous voulons aller au restaurant avec nos bouteilles puisque le restaurant n'assure pas comme il devrait. Nous sommes prêts à payer un droit de bouchon raisonnable. On commence quand ?

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