Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



jeudi 24 avril 2014

Le spritz en mieux

Vous qui passez trois jours à Venise chaque fois que vous changez de fiancé(e) et que cette fois c’est sérieux, vous connaissez le spritz. C’est une boisson de couleur rouge généralement consommée à l’apéritif. Un de ces miracles qui assemble de médiocres ingrédients pour obtenir quelque chose d’épatant, d’addictif et de tonique.

Faisons un spritz 
Un tiers de prosecco abominable, vert et acide, pauvre en effervescence.
Un tiers de bitter Apérol ou, pire, de Cynar, une petite horreur à base d'artichaut dont les Italiens ne devraient pas se vanter.
Un tiers d’eau de Selz pour réveiller la bulle.
Une bonne cuiller à café de sucre en poudre.
Deux glaçons, une rondelle d’orange.
Servez dans un verre à dents.
Fermez les yeux. Vous êtes dans l’un de ces bars du Dorsoduro, le long d’un petit canal. Au deuxième spritz, toutes les Italiennes qui parlent trop fort dans ce bar sont sublimes. De retour à Paris, vous vous posez toutes sortes de questions sur l’autre et vous regrettez votre spritz du soir, espoir.
Je vous propose de sortir de là par le haut.



Faisons un meilleur spritz 
Remplaçons tout ensemble le prosecco et l’eau de Selz par un champagne très faiblement, voire pas du tout, dosé. Un Brut-Nature de chez Ayala est un bon choix.
Remplaçons le Cynar par du Campari, c’est quand même plus agréable, tout aussi bitter et ça ne présente pas de goût de terre comme l’Apérol.
Du sucre en poudre ? Ben non, pourquoi faire ?
Pas de glaçon, pas plus de rondelle d’orange.
Quelques gouttes de Campari au fond d’un verre dédié, un long trait de champagne et vous voilà heureux. Avant d’avoir fini le verre, vous sentirez monter une petite faim idéale avant de passer à table. C’est bien à ça que sert l’apéritif, non ? En plus, vous avez enfin un apéritif haut de gamme qui vous distingue du reste du monde, c’est assez palace.
Et pour l’autre, pas de décision hâtive.

La photo 
C’est un pied de nez aimable à Philippe Jamesse, le wonder-sommelier des Crayères à Reims, un type que j’estime beaucoup. Un jour, je lui ai demandé ce qu’il pensait de mon apéro favori. Il avait lâché un laconique et dégoûté « je ne cautionne pas ». Les très grands professionnels sont parfois un tout petit peu sectaires. Pour faire cette photo, j’ai donc réuni le campari et le champagne dans un verre conçu et dessiné par ses soins, un Jamesse donc, tout d’élégance et de légèreté. En vente pas cher du tout aux Crayères.


Au lecteur
Ce texte est publié dans le cadre des Vendredis du vin #65, un divertissement pour blogueurs. Cette fois, le thème (les bulles) a été choisi par Sandrine G., de Liège, blogueuse ici et présidente des VDV pour le mois d’avril. Ensemble, buvons un spritz à sa santé. Allez faire un tour sur le blog de cette meuf, j’en viens, mort de rire (MDR), ya une photo de mouton raide punk. Si, j’te jure.



2 commentaires:

  1. Tu m'as mis le seum avec ce billet Nico...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Amis lecteurs, le mot "seum" est dérivé de la langue arabe pour dire que ça va pas…

      Supprimer