Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 9 décembre 2009

Le Grand Maching

Deux jours de pur bonheur au Grand Tasting, le salon des bons vins organisé par Bettane & Desseauve. L’idée forte, c’est que l’accès est réservé à ceux qui figurent dans le Grand guide des vins de France, c’est-à-dire aux vins qui ont reçu une note minimum de 13 sur 20, ce qui est déjà beau, si l’on considère le niveau de sévérité des notes attribuées dans ce guide, sans complaisance ni amitiés mal comprises. Certains laissent penser que pour être dans le Guide, il faut être au Grand Tasting, c’est pile le contraire.
Trois cents exposants de toutes les régions viticoles de France et d’Italie, du Portugal, d’Espagne. Beaucoup d’émotions œnologiques. Au hasard, le Clos des Fées, Dalmeran, François d’Allaines, un rosette blanc (jamais entendu parler de cette micro-appellation, et pourtant…). De très belles master-class. Dont deux. La première mettait en perspective château-grillet et vega-sicilia, des vins aussi rares que miraculeux. La seconde déclinait des trésors, perrier-jouët 85, cos d’estournel 82, vieux-château-certan 89, un bourgogne 78 de chez Jadot, une folie de chez Zind-Humbrecht, yquem 49, noval nacional 94. Tous ces vins présentés par leurs auteurs (même si Pierre Lurton n’est pas l’auteur d’yquem 49, il n’était juste pas né). Il faut, une fois dans sa vie, entendre Jacques Lardière (Jadot) expliquer la vaporisation des molécules, c’est ébouriffant. Et puis, il y avait ce public de passionnés, dont les producteurs louaient la qualité, la culture, l’intérêt pour la viticulture et la vinification. Il y avait beaucoup de monde, une ambiance bon enfant, jamais de bousculades ou d’énervements. Il y a bien eu quelques jeunes gens (et de moins jeunes) légèrement ivres le samedi soir, mais bon, comment expliquer aux visiteurs du salon des bons vins qu’il faut boire avec modération ? C’est l’un des derniers refuges où personne ne vous dicte votre conduite, où personne ne cherche à vous culpabiliser, où l’on vous sert de très belles choses en vous demandant votre avis. On ne va pas perdre cette espèce de paradis.

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