
Au rang de nos préoccupations de chaque jour, les vins qu’on goûte. Il y a les grands, cette habitude divine, facile et presque toujours épatante. Et les autres, les plus difficiles à trouver, ceux vers lesquels on s’aventure avec plus de réticence, de doute. Cet inconnu qui fait frissonner. Et si c’était pas bon, je me demande, j’hésite, tout ça. Ainsi du grand-ormeau, un lalande-de-pomerol 2003. Un vin de maturité, l’été 2003, la vigne recuite sous le cagnard. Bien construit, durable (à garder), un très beau nez complexe dominé par le grillé, le cacao, une bouche magnifique. La bouteille est déjà finie, tout le monde est ravi. Je ne me souviens plus du prix, c’est pas bien cher en soi et pas cher du tout par comparaison avec certains pomerols autrement chic et bien moins intéressants. Une autre ? Un chenin du Domaine FL, agglomérat des Domaines de Jo Pithon et Chamboureau Il s’agit d’un anjou blanc 2007, 100% chenin, de petit rendement (25 hl/ha). Un nez de pêches et d’agrumes, une acidité arrondie et peu agressive, pas le côté perforant de certains chenins, mais quand même une belle droiture. On lui sent un potentiel de quelques années. Pour 12 euros, c’est parfait. Et, comme souvent, il est encore meilleur le lendemain, 24 heures après l’ouverture. Pour info, ce domaine nouveau est entièrement cultivé en agriculture biologique et conseillé par Stéphane Derenoncourt. Il y a de l’intention et du savoir-faire. Des gens qui vont vers le mieux, une fois de plus. Cet acharnement à travailler bien, à faire propre, c’est le vin français qu’on aime, si loin des mauvaises habitudes d’autrefois. A suivre.
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