Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 2 février 2015

Melanosporum 2015 et rouges 2001

La saison des truffes est à son apogée, c’est maintenant ou jamais. Maintenant, donc. Achetées à un prix décent au marché des Abbesses à Paris, voilà deux belles grosses melanos comme on les aime. Pour leur réserver le meilleur sort, j’ai sorti des 2001. Un pomerol, un volnay, un provence.


 
Le pomerol vient du château La-Pointe, acquis il y a quelques années par l'assureur Generali et géré avec rigueur par notre cher Éric Monneret qui fait progresser le cru à chaque millésime. Donc, ce 01 vient d’avant, quand les vinifs de la famille d'Arfeuille étaient réputées hasardeuses. Il faut croire que l’excellent millésime 2001 a fait le boulot tout seul, le vin est à son mieux et déroule sa pomerolitude avec beaucoup de conviction. Une pointe truffée au nez dénonce le bon accord.
Avec une brouillade d’œufs.


 
Le volnay « Tête de Cuvée » vient de chez mon ami François d’Allaines, le wonderboy du négoce beaunois dont ses pairs disent le plus grand bien. Même Michel Bettane y va de son compliment : « il vinifie avec autant de soin les petites appellations que les grandes. » Mazette. Là, pas de nez de truffe, mais un vin de bonne constitution, en pleine forme, un jus clair comme on les aime s’agissant de jolis bourgognes avec une bouche splendide. Si vous voulez les vins de François d’Allaines, c’est le moment. Sa Vente Privée vaut qu’on s’y penche, ce n’est pas (et de loin) le plus cher des Bourguignons. Si vous me laissez une adresse mail en commentaire de ce post, je vous envoie le pdf de la vente.
Avec une pasta aux œufs, beurre salé.


 
Le Clos Victoire du château Calissanne était là où je l’attendais, il n’a pas déçu ma déjà longue histoire avec les rouges de Provence. J’adore ces assemblages cabernet-sauvignon et syrah. Celui-là est très long, la puissance est apaisée, le fruit est là, plus noir que rouge. J’ai toujours du mal à décider si je préfère le Clos Victoire ou le Rocher Rouge, l’autre cuvée parcellaire de la maison, particulièrement spectaculaire. Les deux sont bien. On ne peut pas siffler éternellement du trévallon.
Les truffes en sandwich de brioche toastée avec une très fine pellicule de lard de Colonnata, parfait exhausteur de goût pour la truffe noire.



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