Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



vendredi 25 février 2022

Sincère, authentique, les mots qui fatiguent

 

Chaque jour que Dieu fait voit ma boîte mail envahie par des messages, ce qu’on appelle des communiqués de presse, qui vantent tous avec un bel œcuménisme des vignerons « sincères » qui élaborent des vins « authentiques ». Cette banalité conceptuelle mijotée dans une bassine de superlatifs me rend ces messages illisibles. Qu’est-ce que c’est qu’un vigneron « sincère » ? Ce mot, nous apprend le Larousse, signifie : « Qui exprime, sans les déguiser, ses pensées et ses sentiments. » Bon, très bien.

Au fond, je me moque des pensées de tel ou tel vigneron, de ses sentiments tant que son vin est bon ou, mieux, très bon. Il peut bien être le plus méchant homme qui se puisse trouver, ça m’est égal. Je connais des gars merveilleux qui font des vins moyens et des types épouvantables qui font des vins épatants. Et le contraire, bien sûr. Le plus comique, c’est cette idée de vin « authentique ». Retour au Larousse. Qui dit : « Dont l’origine est indubitable ». Il y a belle lurette que les cuves à roulettes se sont absentées du paysage. On a même inventé l’appellation d’origine contrôlée pour ça. Oh, je vois bien ce que veut dire l’attaché de presse ou, plus sûrement, le journaliste masqué qui a rédigé le communiqué. Et comment il prend un mot pour un autre. Et ce quil met de romantisme dans son propos. Qu’au fond, il y a redondance entre sincère et authentique et que, en toutes circonstances, il nous ennuie avec ses extases de commande. Ce n’est pas ça que nous avons besoin de savoir, d’apprendre.

Nous voulons des précisions sur les pratiques culturales, sans nous parler du sauvetage de la planète. Il nous importe de comprendre les méthodes de vinification, pas les méandres de l’âme. Nous voulons un renouvellement des discours. Au passage, mettez les prix, trop souvent oubliés. C’est vulgaire ? Oui mais ça compte pour nos lecteurs.

Bref, quand il s’agit de s’occuper de la communication des vignerons, certains ont des idées. Laissons-les faire, s’ils veulent bien se montrer. Oui, les vidéos de petits formats réalisées par Thierry Desseauve sont autant de bons exemples.

 


 

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