Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 8 juillet 2015

Aÿ, ses coteaux, ses vins rouges, ses aveugles



Les coteaux d'Aÿ vus du pied de la Côte aux Enfants

Histoire de faire une suite équivalente à l’extraordinaire dîner chez Veuve Clicquot la veille, j’ai rejoint Aÿ et Bollinger, au matin. Programme classique, une belle dégustation suivie d’un déjeuner du même tonneau. Tout commence par un parcours en 4x4 sur les chemins défoncés des coteaux. Où l’on découvre des pentes insoupçonnées. Ce n’est pas Cornas, bien sûr, mais quand même. Tout en haut de la côte, bien planquées dans les ronciers, des ruches témoignent de la qualité de la viticulture menée depuis des années par Gilles Descôtes quand il était patron de la viticulture de Bollinger avant de remplacer Mathieu Kauffmann au poste de chef de caves. Dans l’air chaud d’un orage qui monte, la vue porte très loin. Du haut de la Côte aux Enfants, c’est impressionnant et très beau. On se dit soudain que cette histoire de classement au Patrimoine mondial a du fond, même si ma photo (ci-dessus) manque un peu de forme et ne rend pas tout l’hommage nécessaire à ce paysage étonnant.

Une bouteille rare

 On déjeunera dans la salle à manger de la légendaire Lily Bollinger après avoir conclu la dégustation des vins du moment par un spectaculaire vieilles-vignes-françaises 2005, le rarissime vin issu du clos planté de vignes franches de pied. Un vin jeune, mais un miel liquide complètement inhabituel. Le silence se fait. À table, Gilles Descôtes joue à l’aveugle. Un RD 1988 en bouteille, vite identifié par l’un d’entre nous. Il est suivi d’un magnum. Là, aveuglé sans doute, j’ai manqué de psychologie et je n’ai pas perçu que le chef de caves est joueur et que le second vin à l’aveugle était aussi un 88, fine blague souvent pratiquée par les professionnels. Bien sûr, c’est une bonne façon de faire valoir en même temps que d’expliquer les différences entre la bouteille et le magnum.


Le verre Descôtes pour Bollinger


Autre découverte, le nouveau verre de la maison conçu par Gilles Descôtes et développé par Lehmann Glass à Reims. Un verre classique, mais au millimètre près. Chez Bollinger, il y a aussi et depuis longtemps un coteaux-champenois épatant, le côte-aux-enfants, issu de la parcelle éponyme, une belle pente en bio qui donne un vin vif et profond, même dans un millésime aussi jeune. Je crois que ce qui rend ces coteaux-champenois si agréables, c’est le faible degré d'alcool, ici 12°. 
Les autres vins de la maison, les rosés en particulier, sont de très belle facture, vineux, puissants, très peu dosés. On ne va pas se tortiller des heures avant de confirmer que Bollinger, c’est tout en haut de l’échelle, encore et toujours. 
Ben oui.


Les photos : toutes prises avec mon iPhone magique. Qu’on ne se laisse pas abuser par les couleurs explosives, ce ne sont pas forcément les vraies couleurs de la vraie vie.

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