Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 20 octobre 2015

Mouton 2013, la nouvelle étiquette

Depuis le temps, depuis l’étiquette au V de la victoire en 1945, on a fini par trouver ça normal. Il se trouve que ça ne l’est pas. Sur la période, la somme d’œuvres imprimées sur les étiquettes du premier cru de Mouton-Rothschild est impressionnante. Elle est généreuse aussi et visionnaire, une sorte de survol bien vu des secousses artistiques du temps, sans beaucoup d’équivalent. On ne parle pas de démocratisation de l’art contemporain, on pourrait en prenant un peu d’altitude. En tous cas, la continuité sans faille sur plusieurs décennies est belle et la collection, unique.

L’étiquette de mouton 2013 a été réalisée par un artiste plasticien et philosophe d’origine coréenne. Il s’appelle Lee Ufan et connaît, à près de 80 ans, une notoriété nouvelle dans le monde enchanté des grands vins. Mais, déjà, il est connu pour être l’artiste le plus coté du groupe japonais Mono Ha (L’école des choses), aussi coréen soit-il. Il est qualifié d’artiste « minimaliste », ce que cette étiquette confirme, il est aussi un land-artiste très puissant.
Vive l’art contemporain.

Voilà l’étiquette :







28 commentaires:

  1. Rien à dire, très beau, on dirait la bague d'une bouteille en apesanteur.

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  2. C'est effectivement très beau. Quant à la démocratisation de l'art contemporain... une bouteille de mouton 2013 (environ 300 euros TTC) c'est 6 ans d'abonnement au centre Pompidou à Paris ou 10 ans au CAPC de Bordeaux...

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    1. J'ai bien dit "On ne parle pas de démocratisation de l’art contemporain" et j'ai ajouté "on pourrait en prenant un peu d’altitude."
      Faites donc au lieu de nous donner la liste des commissions.

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    2. J'avais bien lu, et c'était au "on pourrait en prenant un peu d'altitude" que je répondais. Mais je dois faire parti des gens que vous considérez être au ras des pâquerettes parce qu'ils pensent qu'il est un peu gros de parler démocratisation en parlant de l'étiquette d'une bouteille qui n'atterrira in fine que sur la table de quelques fortunés et de quelques journalistes. Que l'on se comprenne bien, je critique bien ici l'emploi du mot "démocratisation" et non le fait que mouton ne soit bu que par une minorité...
      Au passage le rappel de la définition de démocratisation dans le larousse :"Rendre quelque chose accessible à toutes les classes sociales, le mettre à la portée de tous"
      Cherchez-y Mouton Rotschild...

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    3. J'y trouve Mouton-R quand je vois les œuvres d'art contemporain véhiculées par les étiquettes.
      Pour que les choses soient bien claires, les journalistes ne reçoivent pas de bouteilles de Mouton-Rothschild. Les journalistes dégustent au château au moment des primeurs. C'est tout.

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    4. Ne vous offensez pas. Je ne sous-entendais évidemment pas que mouton et autres vous envoient des caisses. Mais parmi les gens qui ont accès à ce type de vin il y a ceux qui peuvent les acheter (donc plutôt fortunés) et ceux qui les dégustent dans le cadre professionnel comme les journalistes pour les besoins d'un article par exemple (la RVF et autres publient régulièrement des notes sur ces vins).

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    5. 300 euros, ce n'est pas très cher pour posséder une production de l'art contemporain, finalement. En plus, elle a deux finalités. Car elle peut être bue. Ce qui est plus difficile avec un tableau ou une statue. Et après l'avoir bue, il reste l'image. Et le souvenir.

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    6. bah on a une carte postale d'une oeuvre d'art contemporaine (l'équivalent d'une étiquette de vin, qu'une reproduction sans réelle valeur) à 1 €, M. dirpauillac...

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  3. Magnifique. Dans le monde du vin, Il a aussi créé une oeuvre au Château La Coste, en Provence…

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  4. Ah ! parce que vous trouvez ça très beau, magnifique !
    Je ne vois qu'une banale tache, couleur lie-de-vin quand même !
    Je n'ose pas imaginer le cachet empoché par M. Lee Ufan pour cette 'œuvre'.

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  5. C'est sympa quand quelques atrabilaires confortent ainsi notre propre opinion.

    Chiche qu'on lui dise qu'il aura, selon la légende, son poids en bouteilles de Mouton ? Et que c'est un gros boudha style sumo à son top ?

    Non : soyons gentil : cela risque de détruire sa journée :-)

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  6. En juillet 2013, j'ai eu un long tête à tête avec Philippine, au cours duquel je lui ai posé notamment la question de la rémunération des artistes choisis par elle: "Nous leur offrons 120 bouteilles de Mouton, soit 10 caisses, dont 5 du millésime qu'ils ont illustré, mais de mon vivant on ne versera pas d'argent"
    La baronne est décédée en août 2014, et je pense que la tradition se poursuit !
    Quant au vin démocratique, elle disait, "oui, nous en avons un, il s'appelle Mouton Cadet", une grande dame, c'est Dussard qui vous le dit !!

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    1. Monsieur Max Coste, vous avez votre réponse. Vous qui n'osiez pas imaginer…

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    2. Merci à Ty Du pour cette précision.
      "On ne verse pas d'argent, mais on offre 120 bouteilles de Mouton".
      C'est quand même bien payé pour une simple tache qu'une "fillette de 5 ans" aurait pu faire.
      Je ne suis pas un "bobo parisien", je ne vis pas à la campagne. Je vis sur une petite île du Pacifique Sud.
      Alors, vais-je directement à la case "Prison" sans passer par la case "Commissariat' ?

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    3. Mouton Cadet... "democratique" ? Quel curieux qualificatif! "Industriel" plutot - 2 millions de cols je crois.

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    4. Faire des vins pour le plus grand nombre implique d'avoir du volume.

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    5. Parce qu'il est évident que c'est par amour du petit peuple et dans une optique purement altruiste qu'ils produisent "mouton-cadet". Un produit par ailleurs traité avec beaucoup de soin. Vous arrive-t-il parfois de faire preuve d'un tout petit peu de bonne foi mr de Rouyn?

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    6. Vous déguisez mes propos, anonymement en plus.
      Je dis simplement qu'il y a une demande à satisfaire. Le prix moyen de vente d'une bouteille en France est 2,52 euros. Allez faire voir votre romantisme de bazar sur d'autres blogs.

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  7. L'art contemporain laisse énormément de marge entre le sublime et le, disons, "bizarre", je n'ai rien contre cet artiste en vogue mais quand même : ma fille de 5 ans peut dessiner cette étiquette ...
    En matière d'étiquettes artistiques, celles de Trévallon portent au moins une histoire familiale et sont très belles (à mon goût hein !).
    Bref, je trouve cela très bobo parisien de s'extasier ainsi sur une étiquette aussi peu intéressante, mais je vis à la campagne loin du tumulte parisien, je ne peux donc certainement pas comprendre !

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    1. Il y avait longtemps qu'on ne m'avait pas servi le coup de "ma fille de 5 ans fait pareil". Et le coup du "bobo parisien", pas plus. Comme quoi, on n'avance pas vite à la campagne.

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  8. Intéressante cette idée qui laisserait penser que « bobo parisien » est un pléonasme et que le fait de vivre à la campagne génère une sagesse innée.
    Je suis parisien, certainement un peu speed, mais je ne me sens pas particulièrement « bobo » quand je prends mon métro le soir.
    Mais bon, bref, j’aime beaucoup le land art, type Niels Udo :
    Tiens, ça c’est un projet pour Peter Gabriel :
    http://michaelcoulson.typepad.com/photos/eve/eve45.html
    et j’aime bien cette étiquette.
    Je suis peut-être bobo après tout, vous pensez ? Voire parisien, aie!

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  9. Chez certains esprits ralentis, "parisien", c'est pire que "bobo". Vous présentez l'avantage de cumuler les deux défauts. Vous serez donc aimable de vous présenter au commissariat dans les délais les plus brefs. Bonne chance. Adieu.

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  10. Bonjour,
    Cette étiquette fait beaucoup parler ou écrire..., c'est peut être aussi ça l'art.
    300 € une bouteille de très bonne qualité, c'est peut-être cher, mais que dire du prix du nouveau smartphone à la pomme? Le dessin paraît "simpliste". c'est une question de goût, comme le vin (et le reste) qui peut être cher mais pas à son goût. ce qui ne veut pas dire que c'est mauvais.
    Stephan FLORENTIN

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