Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 19 mai 2009

Les sommeliers deviennent-ils fous ? (2)


Là, nous sommes à 123 mètres d'altitude. L'horizon parisien, vu d'ici, est étonnant. Le point de vue vaut la visite, même si le restaurant, non. Nous sommes huit ou dix à table, nous goûtons des vins argentins cultivés haut sur les pentes de la Cordillère des Andes, d'où l'invitation, haut dans le ciel de Paris, tu mords le concept ? Le soleil se couche dans mon œil, une averse nettoie les carreaux. Le premier vin est bouchonné. Emotion autour de la table. Pas grave, de toute façon, le sommelier n'a même pas mis son nez dans la bouteille. Le quoi ? Le serveur en charge de la sommellerie, d'accord. Il change les verres en faisant la gueule, comme si c'était lui qui faisait la plonge (peut-être, après tout). Deuxième bouteille impeccable. La conversation va bon train ("alors, vous irriguez, en Argentine ?", ce genre de gracieusetés). Profitant de ce qu'on ne le regardait pas, le sommelier remet les verres à niveau avec une troisième bouteille bouchonnée. Re-émotion, viens-là toi, l'autre se rebiffe, renifle un verre d'une moue dégoûtée, le cirque continue. Il faut insister. Ce type a un patron, une icône de la cuisine mondiale et un chef, célèbre dans le mondovino. A l'évidence, ni Alain, ni Gérard ne se préoccuppent de former les jeunes gens employés dans ce sommet de l'art urbain de la fin du XIXe siècle. C'est bien dommage, on n'y reviendra pas.

Ils ne sont pas les seuls. Ici, trois autres aventures avec des sommeliers impossibles.

1 commentaire:

  1. Bravo à vous, pour votre vigilance. Nous avons beaucoup a faire, nous les français, qui aimons nous sentir les meilleurs vignerons, et les meilleurs cuisiniers du monde! Il serait bon de vérifier l'accueil qui est réservé à nos touristes dans nos restaurants. La restauration est un métier, très difficile, qui réclame avant tout, le respect et la bonne compréhension, de l'ensemble de nos produits de terroirs. Le service du vin est une responsabilité énorme, puisqu'à lui seul, il représente le plus gros du chiffre d'affaire de l'entreprise! En Suisse, il est impossible de s'improviser restaurateur, une patente est obligatoire, soit un stage de plusieurs mois. Je suis atterrée de constater comme on prends si peu soin des cartes de vins. Les serveurs n'y connaissent rien, car leur patrons ne jugent pas utile de les former, ils ne les considèrent que comme de vulgaires porteurs d'assiette. Dans une autre vie, je fus restauratrice en Suisse, j'attachai un soin très particulier à ma carte des vins, et mes employés, qui avaient tous été formé à cette dernière, avaient une grande motivation à la vente, puisque chaque mois, un de mes serveurs, gagnait un jour de repos supplémentaire, s'il était le meilleur vendeur de vin du mois.

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