jeudi 18 avril 2019

Mes magnums (95) La lumière des grands liquoreux de Bordeaux

Château Coutet, barsac 2015 



Pourquoi lui 
Il est très agaçant d’assister au lent déclin des appellations sauternes et barsac lors même que personne ne baisse les bras ou ne laisse flotter les rubans. Non, les producteurs se battent contre tout pour imposer leurs vins d’or. Et rien ne leur est épargné, de l’administration à la Sncf, de l’incurie des marchés à celle des influenceurs. Bref, bravo et merci de produire encore encore de tels prodiges.

On l’aime parce que 
Il n’est pas question de se passer de ces trésors aromatiques, de cette finesse d’élaboration, de tout ce talent. Il est question de tout faire pour sauver le soldat Sauternes.

Combien et combien 
150 euros. 40 magnums.

Avec qui, avec quoi 
À ce stade, on est réduit au pré carré des militants de la cause liquoreuse, dont nous sommes. Rappelons qu’un grand liquoreux comme ce barsac va avec à peu près tout,
y compris des plats iodés. Sucre et sel, oui, vont très bien ensemble et il y a longtemps qu’on le sait.

Il ressemble à quoi 
À un très grand vin, élaboré avec soin et difficulté, pour le plus grand bonheur des amateurs et le repos de leurs porte-monnaie. Bienvenue au club.

La bonne heure du bonheur 
Les plus curieux le boiront à table. Les plus voluptueux sortiront de table le verre à la main pour en faire un vin de méditation, une liqueur d’après dîner. Essayez, vous verrez.

Le hashtag 
#savesauternesandbarsac

Le bug 
Il y a si peu de magnums. 40, c’est rien.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Un festival aromatique et un vin ultra racé. Grande longueur avec la salinité propre au terroir. 18/20


Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #14 sous une forme différente.
Le numéro 15 est en vente chez votre marchand de journaux
depuis le 29 mars.
Voilà la couverture de ce numéro 15, consacré pour partie à Bordeaux, mais pas que.



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