lundi 5 novembre 2018

Mes magnums (80) un grand coup de soleil avec un bandol pas solaire justement, mais subtil

Domaine de Terrebrune, Terroir du Trias, bandol 2015 

 

Pourquoi lui 
Quand la Provence nous envoie du rouge, on arrête tout et on regarde. Avec le blanc, aussi. Qu’on y ajoute les scintillements du soleil sur la Méditerranée de Bandol et tout est réuni « pour que le diable y soit. » Il y est, ces bandols rouges sont diaboliques.

On l’aime parce que 
La finesse, les épaules et l’épice, le plus beau ménage à trois du cinéma pinardier. Le mourvèdre est à son mieux quand il regarde la mer, dit quelqu’un qui s’y connaît. Les trente hectares de Terrebrune, en restanques, regardent le large avec obstination, le compte est bon. Ce terroir a été planté en 1963 et n’a jamais connu la chimie. Il est bio par défaut, si j’ose dire.

Combien et combien ? 
Quantité non communiqué,
58 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi ? 
Une gastronomie provençale haut de gamme, c’est-à-dire sans ail (j’entends d’ici les hurlements des cuisiniers approximatifs). La subtilité d’un bandol à son mieux demande un palais attentif, pas engourdi.

Il ressemble à quoi ? 
À une exécution magistrale du vin de soleil. C’est-à-dire pas solaire, justement. Bandol jouit d’un climat divin, tout s’explique.

La bonne heure du bonheur 
Un bandol, comme tous les rouges de Provence, sachons l’attendre. Dix ans, c’est le tarif de l’amateur exigeant. Soyons exigeants.

Le hashtag 
#mêmepascher

Le bug 
Ce n’est pas le grand bandol qu’on croise le plus.

Le statut 
Bio certifié.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Pour le 2013 : Racé et exquis. L’élégance intrinsèque de ce vin tout en subtilité est impressionnante. 16,5/20

Cette chronique a été publiée dans EnMagnum #12 sous une forme différente.
Le numéro 13 est en vente chez votre marchand de journaux.
Voilà la couverture de ce fameux numéro. On y parle d'argent, pour une fois.



 

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