samedi 20 juin 2015

La grande dame en rose

 


Lentement, l’étiquette glisse sur le verre humide du magnum 1989, c’est tropical, c’est même torride. Pourtant, nous ne sommes pas dans un bar à ti-punch sur une plage de cocotiers, mais dans un établissement d’un classicisme cossu qui n’invite pas précisément à la débauche. Nous sommes à Bordeaux, à la Grande Maison, le restaurant (l’hôtel) que Bernard Magrez a inventé et dont il a confié les clés de la cuisine à Joël Robuchon. 

Cet olivier de près de deux mille ans, installé devant la Grande Maison,
s'est très bien acclimaté à sa nouvelle adresse.

Il était avec nous ce matin dans l’avion, Joël. Il venait superviser le déjeuner donné par Veuve Clicquot pour le lancement du nouveau millésime de La Grande Dame, la cuvée superlative de la maison. Où l’on traverse trois millésimes de rosé. Le nouveau, le 2006. Et deux millésimes dont Dominique Demarville, le chef de caves, pense qu’ils sont de bons exemples de ce que pourrait devenir le 2006. Le 89 et le 76. Ces vins, et les blancs, ont donné une réplique parfaite à un déjeuner de haute maîtrise qui a vu défiler les désormais classiques de Robuchon. Que les grands vins soient faits pour la grande cuisine, on le savait déjà, mais il est toujours agréable d’aller vérifier l’évidence. C’est une sorte de perfection où tout est en place, y compris la taille des portions souvent très justes chez beaucoup de ses pairs. 



Et le 2006 rosé est mieux que juste à sa place. Un vin brillant avec une finale légèrement saline et follement longue qui en fait un relatif ovni dans sa catégorie. N’oublions pas que le rosé 1979 « Cave privée » s’est vu attribuer un magistral 20/20 par Bettane+Desseauve. C’est aussi beau que c’est rare.

Un dessert à la Robuchon


1 commentaire:

  1. Le dessert à la Robuchon semble bien succulent.. J'essayerai La Grande Dame Champagne rosé avec mon sommelier à domicile attiré. Je vous donnerai mes appréciations

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