mercredi 10 juin 2015

Cet extra-brut est d’une grande douceur

 


Brimoncourt, la nouvelle maison de Champagne apparue l’an dernier, ajoute une quatrième cuvée à son brut, son blanc de blancs, son rosé. Un extra-brut. Pour les nouveaux lecteurs, précisons qu’il s’agit d’un champagne blanc dans lequel le chef de caves a ajouté très peu de sucre. Au lieu des huit à douze grammes de sucre par litre, on est là à 2 g/l. Ça s'appelle le « dosage ».
C’est une nouvelle tendance qui rencontre tout doucement un public intéressé après avoir vite conquis les prescripteurs. Bien sûr, comme toujours en Champagne, d’autres ont commencé à commercialiser des champagnes ainsi dosés depuis longtemps. Le premier semble être Laurent-Perrier, qui a inscrit à son tarif un « sans-sucre » dès 1889 et à contre-sens total du goût de l’époque. La maison a relancé un extra-brut en 1981 avec une nouvelle cuvée baptisée Ultra-Brut.
Mais il faudra attendre près de trente ans pour que tout le monde s’y mette.
C’est au tour de Brimoncourt. Dans cette maison, on n’a pas le temps de se demander si, de tergiverser 107 ans. Et force est de reconnaître que c’est très bon. On trouve dans ce vin tout ce qu’on aime. Un fruit très mûr, pas ou peu de sucre, une finale sans excessive fermeté, mais sans mollesse, une minéralité très subtile, mais présente. In fine, nous voilà devant un vin très élégant, agréable, sans cette raideur un peu austère de nombre d’extra-brut. Chez Brimoncourt, la bouteille de 75 cl est trop petite, c’est clair.
D’ailleurs, qu’est-ce qu’ils attendent les wonder-boys (and girl) de Brimoncourt pour tirer des magnums ?


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