Ce micro-événement est vite devenu the place to be à Beaune, la veille de la vente des Hospices. Dans son château des remparts, Joseph Henriot, son épouse et son fils Thomas reçoivent une quarantaine de journalistes et d’importateurs du monde entier. On parle toutes les langues ce soir-là, chez Bouchard Père & Fils.
Pour donner un sens à chaque dîner chaque année, Joseph Henriot définit un thème. Samedi soir, c’était les Clos de la maison.
Ainsi se sont succédés :
- Deux blancs, le beaune premier-cru clos-saint-landry, très friand dans le beau, mais jeune millésime 2008, le chevalier-montrachet grand-cru la-cabotte 2003, une erreur de cadastre ne lui a pas permis d’être classé en montrachet, mais le vin est sublime dans ce millésime de soleil réputé « cramé ».
- Deux rouges, le beaune premier-cru clos-de-la-mousse 1990, un vin délicat issu d’un clos de 3,36 ha qualifié par Christophe Bouchard de « vin de confiance » parce qu’on l’attend tout le temps. À la vigne, au chai, en bouteille, ce vin se développe très tranquillement. Et le fabuleux beaune-grève premier-cru Vigne de l’Enfant-Jésus 1961, surtout connu pour sa rare délicatesse de texture qui sert admirablement une suavité et un raffinement hors-norme. Ce vin de grande origine (la parcelle avait été offerte aux carmélites par Anne d’Autriche pour le remercier de leurs prières à la naissance de Louis XIV) attaquait son deuxième cinquantenaire avec une belle insouciance, celle de la jeunesse.
Merveilleux dîner comme à la maison où soufflait l’esprit et pas seulement celui des grands vins.
Cela dit, j’adore aller à Beaune au moment de la vente des Hospices. Beaune recevant le monde, c’est un spectacle impayable. Chaque fois, le joli bourg se prend les pieds dans le tapis. Cette année, pas assez de taxis, pas de navettes, l’organisation est misérable qui oblige touristes et dégustateurs à prendre le volant quand ils ne devraient sans doute pas. Et, pendant ce temps, la grande ville de Dijon engourdie dans son week-end de sommeil a des taxis qui ne travaillent pas ou peu, mais c’est une autre histoire, une histoire de réglementation typiquement française, c’est-à-dire affligeante.
Typiquement française, c'est à dire affligeante <3
RépondreSupprimerBen oui, quoi. Les taxis de Dijon n'ont pas le droit de venir travailler à Beaune, un week-end par an. On rêve.
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