mardi 5 août 2014

Que boire en août ?

C’est tombé comme ça, mais j’ai commencé ce mois d’août avec pas moins de cinq cornas dans cinq millésimes différents. Clape 97, Jaboulet 98, Clape 01, Colombo 04 et Clape 06. Les deux derniers auraient mérité entre trois et quatre ans de cave supplémentaires, mais le 04 de Jean-Luc Colombo faisait déjà très plaisir. Le 97 était un peu dolent et le Jaboulet 98 à son meilleur, un vin d’une grande finesse. C’est le 01 de Clape qui était le plus étonnant, le mieux construit, le plus long, le plus émouvant. Il a été bu après le 97 du même Clape en compagnie d’un fameux vigneron de Saint-Émilion qui adore les cornas. Il m’avait apporté un chardonnay de Dordogne qu’il conseille et qui s’est révélé splendide dans sa belle texture et ses arômes, un vin capable de remonter les bretelles de plus d’un beau bourgogne. J’aurais bien aimé convier à cette fête un vin des frères Courbis, mais ce sera une autre fois. Nous avions arpenté leurs vignes un jour de grêle et j’ai gardé un souvenir particulier de ces deux gars courageux qui font bella figura en toute circonstance.








D’autres vins :
- un grand châteauneuf-du-pape 01, La Janasse. Quel jus merveilleux, intense, ample, précis. Du grand art.
- un délicieux rosé de Pibarnon qui nous rappelle opportunément qu’un bon rosé vaut tous les détours et que Éric de Saint-Victor est un grand vigneron.
- un nuits-saint-georges 06 Réserve du domaine de Aegerter. Une fois de plus, me voilà comblé par un vin du père et du fils, on devrait en boire beaucoup plus souvent. Ce vin est élaboré pour faire plaisir et ça marche.
- un gourt-de-mautens 08 encore agréé Rasteau, follement jeune, mais déjà tellement là. Ce que je pense du vigneron, ici.
- un crémant d’Alsace de chez Muré, une dentelle d’une finesse immense pour oublier que cette année, je n’aurai pas de Triple-Zéro, l'effervescent adorable de Jacky Blot. J’ai bien peur que ses vignes aient trop souffert de la grêle. Peut-être certains cavistes en ont, pas le mien.
- un fieuzal blanc 08 sur lequel on devrait écrire un livre. D’un bel or déjà bien évolué, c’est l’élégance même et il signe le retour au tout premier plan de la propriété dans cette couleur.















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire