lundi 25 janvier 2010

Des vins d’en haut

Retour sur une semaine de ski à La Clusaz. Il a fait beau, merci, ce n’est pas le sujet. Plutôt un certain nombre d’occasions de goûter des choses inhabituelles. Un mondeuse de chez Trosset, par exemple, un 2008 fruité, puissant, malin, séducteur, buvable et plus. Autre mondeuse de chez Magnin, un 2004 déjà un peu amorti, c’est bon comme tout ces machins-là. Quelques verres ici et là de chignin-bergeron, un blanc. Pour comprendre pourquoi Pierre-Emmanuel Taittinger a acheté un vignoble en Savoie pour faire du chignin-bergeron. J‘ai compris. C’est très aromatique, très frais, très élégant. Mais pourquoi on ne boit jamais de vins de Savoie ? Quelle erreur, quelle paresse. Un constantin-chevalier 04, aussi. C’est un côtes-du-lubéron repris il y a une quinzaine d’années par un président world de la pub, un type tonique, passionné au moins autant par son vin que par le Lubéron. Il est à Lourmarin, sur le flanc Durance du massif. Au début, dans les années 90, j’avais un peu de mal avec son pinard, mais là bravo, il a fait de vrais progrès, c’est très bon, pas exagérément Provence, c’est-à-dire fin, pas comme la citadelle, le vin de Rousset-Rouard à Ménerbes, c’est tout dire. Et puis, un déj dans un resto de piste au dessus de La Clusaz. Le temps était à la neige, et nous, d’humeur sauternes. Allez, hop, un guiraud 89 avec des diots (saucisses locales) et une polenta au comté. Un déjeuner de roi, pour se souvenir que le sauternes est bon avec presque tout, un bonheur parfait pour lancer une après-midi finie au cinéma. Et puis la couleur d’un guiraud de 20 ans, quelle beauté, c'est pas du cinéma. Faites pareil.

1 commentaire:

  1. Bravo pour cette initiative Nicolas et longue vie à Bon vivant !
    Anne-Sophie L

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