Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 28 septembre 2016

Mes magnums (20)
un lubéron rose et bio

Château La Verrerie, lubéron 2015 



Ce qu’il fait là
Oui, vraiment, qu’est-ce qu’il fait là ? Un rosé 2015, il est bien gentil, mais il file à fond de cave, on le reverra avec plaisir l’année prochaine, débarrassé du stress de sa naissance et de sa mise en bouteille, apaisé (comme dirait l’autre), délicieux. Il est d’usage de boire dans l’été la production des vins rosés de Provence. Dans la plupart des cas, il n’y a rien d’autre à faire (en ajoutant des glaçons), mais dès qu’il s’agit d’un rosé de belle origine, on l’attend au moins un an, voire deux ou trois, on y gagne toujours. Les meilleurs rosés sont tous des vins de garde.

Pourquoi on l’aime 
On l’aime comme on aime le Lubéron, comme on a pu s’attacher à en connaître chaque sentier et le Café de la Poste à Goult. Et les mas secrets au milieu des garrigues et des chênes verts, « exceptionnels avec piscine ».

Combien et combien 
4 000 magnums. 29 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi
Avec le soleil et le ciel bleu, les amis choisis pour cet usage, la gastronomie de circonstance. Ce vin ira à peu près avec tout.

Il ressemble à quoi 
À du vin de couleur rose.
Mais du vin.
Mais rose.
Et bio.
Et, en magnum, c’est tellement mieux à regarder.

La bonne heure du bonheur 
Au zénith ou au couchant. Au bord de l’eau ou sous la treille. Ce genre d’évidences déclinées avec gourmandise, on va vite se croire dans les pages de Côté Sud.

Le bug 
La bouteille très stylish. Est-ce vraiment un bug ?

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Joli vin plein de vivacité et de profondeur, avec une palette aromatique finement acidulée sur les agrumes et les fruits rouges. L’ensemble a de l’allant et de la vivacité. 15/20


Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4. Il fait partie d'une série de onze "interviews de magnums".
Toutes les photos de la série Mes magnums sont signées Fabrice Leseigneur.

Voici ENMAGNUM #05, en vente chez votre marchand de journaux depuis quelques jours








 

lundi 26 septembre 2016

Mes magnums (19)
un champagne bio

Champagne Fleury, blanc de noirs brut 



Ce qu’il fait là 
Là-bas, dans l’Aube, sur la côte des Bar, on n’a pas attendu les effets de manche des gourous du naturel pour cultiver la vigne en biodynamie. Une histoire de plus de vingt ans fièrement portée par la jeune génération aujourd’hui aux commandes.

Pourquoi on l’aime 
La qualité de toute la production mériterait mille détails. Et ce pur pinot, simple brut, en est une assez parfaite illustration. Précision, droiture et parfaite digestibilité est l’avis des experts Bettane+Desseauve sur ce champagne hors du commun.

Combien et combien 
1 200 magnums. 55 euros le magnum

Avec qui, avec quoi 
Avec des amateurs de sensations, c’est le mieux.

Il ressemble à quoi 
À une leçon de champagne à l’usage de ceux qui n’aiment pas le champagne. Il y en a.

La bonne heure du bonheur 
Il est fait pour saluer le soir qui tombe et il passera à table si affinités.

Le bug 
Petite production.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Nez épanoui sur les fruits secs et le miel. Attaque riche, ample, bonne fraîcheur. Longueur moyenne, simple, mais plaisant, avec une légère amertume en fin de bouche. 14,5/20




Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4. Il fait partie d'une série de onze "interviews de magnums".

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jeudi 22 septembre 2016

Mes magnums (18)
un champagne en bio-d

Leclerc-Briant,  Réserve, champagne brut 



Ce qu’il fait là 
Une belle marque des coteaux de Champagne, reprise par un couple d’Américains intelligents qui n’ont rien altéré, au contraire, et dirigée par un passionné très concerné par ce qu’il fait et un œnologue spécialisé dans la biodynamie.

Pourquoi on l’aime 
Cette idée d’un domaine champenois en bio dès après la seconde guerre mondiale est assez ébouriffante pour donner envie d’en savoir plus. Aujourd'hui, le domaine est mené en bio-dynamie.

Combien et combien 
3 000 magnums. 75 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi 
Avec des amateurs de champagne. Les amateurs de bulles patienteront un peu.

Il ressemble à quoi 
C’est la rencontre entre la pureté et le goût. Suffisamment rare pour mériter qu’on y retourne une fois, deux fois, trois fois, qu’on essaie les autres cuvées de la maison, les sélections parcellaires aux noms merveilleux, Les Chèvres pierreuses ou La Croisette.

La bonne heure du bonheur 
L’apéritif est un bon moment ou à la fin de tout, la nuit, quand il s’agit d’un dernier verre avant d’aller dormir.

Le bug 
C’est une marque en pleine lumière, très à la mode et reconnue par les grands amateurs, mais le niveau d’exigence est tel que la progression des volumes risque de se faire attendre.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Souple et frais, ce champagne est à la fois caressant et ciselé, avec une finale saline nuancée d’anis. 15/20

Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4 (le numéro 5 est en vente chez votre marchand de journaux depuis quelques jours). Il fait partie d'une série de onze "interviews de magnums".

Voici ENMAGNUM #05, en kiosque : 

lundi 19 septembre 2016

Gérard Bertrand, le bio-man du Languedoc

Gérard Bertrand dans son Clos d'Ora, entretenu comme un jardin


Sa haute stature et son air détendu très sudiste pourraient laisser croire à de la nonchalance. Mais non. Il est clair, net et précis autant qu’il est possible. Il s’y applique, soucieux qu’il est de convaincre et de transmettre une sorte de message. Gérard Bertrand est un passionné et un « partageux ». Son implication de longue date dans une viticulture la plus propre possible ne constitue pas un axe de communication, c’est plus personnel. Pour autant, il n’invoque pas la conservation de la planète de ses enfants ou, a contrario, les obligations faites par le grand commerce global. Non, du bio et de la bio-dynamie, il expose les contraintes et les résultats sans effet ni extase, assez froidement. Les faits, rien que les faits. On évite ainsi les incantations, ce n'est pas plus mal. Il faut dire qu’il n’est pas au bout du processus, mais l’objectif est fixé. Il explique que « 30 % de nos vins sont aujourd’hui bio ou en bio-dynamie, notre objectif est de passer à 50 % d’ici 2020 et 70 % voire 80 % en 2025. »

Lui, il a choisi la bio-dynamie. Sur les 600 hectares de ses domaines et châteaux, 450 sont certifiés ou en cours de conversion. On sent que c’est pour lui une démarche majeure, un engagement sûrement, mais pas une prise de tête. Pour être un vigneron passionné, il est aussi un chef d’entreprise qui fait attention à ce qu’il fait. Et 250 collaborateurs, c’est une responsabilité dont il a une conscience certaine. Alors, pour assurer le développement, Gérard Bertrand, la marque, c’est aussi 2 500 hectares de vignes sous contrats, ce qu’on appelle ailleurs des approvisionnements, dont plus de la moitié est issue de vignes menées en bio. « Cette transition est au cœur de notre histoire, assure-t-il avant de développer. Au niveau des pratiques culturales, le monde est allé trop loin, il faut introduire plus de biodiversité et respecter les éco-systèmes. Au-delà des considérations philosophiques, il y a une volonté qualitative. Avec ces méthodes, nous améliorons la fraîcheur, l’acidité et le potentiel de garde des vins, qui impriment le respect de leur terroir. » Un avis qui n’est pas loin de devenir général et qui légitime tout, à la fin. Alors, il affine : « Nous ne distinguons pas le viticulteur du paysan. Comme le rappelle Steiner, le paysan s’occupe du paysage et, donc, de la diversité. Oui, nous plantons des arbres et nous essayons de renforcer la biodiversité de la faune comme de la flore au sein de nos parcelles. » Il a créé un vignoble-modèle il y a des années. Le déjà fameux Clos d’Ora, deux millésimes sont sortis. Là, c’est un laboratoire et rien n’est épargné pour l’excellence des pratiques et là, pour une fois, Gérard Bertrand, se permet une manière de lyrisme : « Le Clos d’Ora est en biodynamie et en culture au cheval sans supports mécaniques. On essaye de recréer la connexion entre les quatre règnes : humain, minéral, animal et végétal. »

Le Clos d'Ora sous un ciel immense


Avec cette vision, Gérard Bertrand affirme des convictions très éloignées du scepticisme ambiant dans ses derniers sursauts et se sent plutôt en phase : « Aujourd’hui, le bio est devenu un sujet qui compte en France, en Allemagne et en Suisse, bien que la culture de la bio-dynamie commence tout juste à s’étendre. C’est aussi un marché et il se développe considérablement. Un marché dont la pratique lui a apporté quelques idées inhabituelles : « Les pays nordiques sont les plus concernés et, en particulier, la Suède qui a pour objectif de produire 50 % de vins bios d’ici cinq ans. Les Anglais n’y sont pas encore très sensibles et les Nord-Américains, non plus. » On aurait juré que les Américains, au contraire… Au passage et puisqu’on en parle, Gérard Bertrand décerne quelques satisfecits : « La France est exemplaire à ce sujet, c’est l’un des pays les plus en avance et ce grâce à la grande distribution qui met un puissant coup de projecteur sur les produits bios et qui crée donc une demande. C’est également la présence du label AB, qui est le même que pour les produits alimentaires, qui rassure l’amateur de bons vins. » Un discours qu’on n’a pas souvent l’occasion d’entendre.

Les photos : sont signées Fabrice Leseigneur

Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4 (le numéro 5 est en vente chez votre marchand de journaux).
 
Voici ENMAGNUM #05, en kiosque : 

 
 

mercredi 14 septembre 2016

Mes magnums (17)
un pomerol

Château Gombaude-Guillot, pomerol 2008

Ce qu’il fait là 
D’abord, il y a très très peu de châteaux certifiés bio sur le plateau de Pomerol. Ensuite, c’est le vin d’un père, d’une mère et d’un fils qui n’ont pas décidé de faire comme tout le monde. Enfin, ce cru authentiquement artisan, voire paysan, est excellent et en progrès constant. Et ceux qui le font sont d’une grande exigence et exemplarité.

Pourquoi on l’aime 
Ce 2008 est très réussi, mais on peut aussi acheter du 2011 (je l’ai fait, j'ai eu raison, c’est très bon, faites pareil).

Combien et combien 
381 magnums. 99 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi 
Avec une paire de bons amis, des gens d’expérience qui savent bien qu’à Bordeaux, le bonheur est dans le verre et qui s’abstiendront (d’avance, merci) de commenter sur le ton « Ah bon ? Tu bois encore du bordeaux ? » Oui, encore.

Il ressemble à quoi 
C’est un vin sage, rien d’excentrique. Pour ça, pour la rigolade, Olivier (le fils) a créé Pom’n Roll, gros chouchou de Thierry Desseauve. Moi, je préfère son grand pomerol.

La bonne heure du bonheur 
À table et nulle part ailleurs, avec quelques finesses de la gastronomie familiale, ce mélange quasi régressif de simplicité et de souvenirs.

Le bug
No bug.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Nez floral, avec des touches de fruits rouges, la bouche a de l’étoffe, de l’élégance et du soyeux avec un retour de violette. 15/20




Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4 (le numéro 5 est en vente chez votre marchand de journaux depuis quelques jours). Il fait partie d'une série de onze "interviews de magnums".

Voici ENMAGNUM #05, en kiosque : 

 

lundi 12 septembre 2016

Les Zusslin, c'est pas du cinéma

Il ne faisait pas chaud ce matin là sur le coteau du clos Liebenberg, sous la chapelle des Sorcières


Le pitch 
Une sœur et son petit frère font du vin en Alsace dans le domaine familial depuis 2000, seize hectares en biodynamie. Les vins sont plus qu’excellents et les acteurs très sympathiques. Cerise sur le gâteau, ils vendent leurs vins plutôt plus cher que la moyenne et ça marche. La belle histoire.

Le décor 
Nous voilà à Orschwihr, délicieux village alsacien accroché à son coteau qui forme comme un cirque, presque un amphithéâtre, à quinze minutes de Colmar ou de Mulhouse. Le village fait face à la colline du Bollenberg, coiffée d’une chapelle dite « des sorcières ». Ils nous expliquent qu’ici, on a beaucoup brûlé les sorcières et que c’est bien dommage parce qu’on a perdu la mémoire de nombreuses pratiques alternatives. Ah oui, on peut voir les choses comme ça. Vers l’est, la vallée ouvre sur la plaine d’Alsace. Les vignes occupent l’espace, cernées ici et là par de sombres forêts et des ruches bourdonnantes pour rappeler au passant que la viticulture est propre. Pour se faire une idée plus complète, on se souvient que ce bout d’Alsace est une zone parmi les plus sèches de France, l’équivalent de Narbonne. Surprenant.

Le casting 
Marie Zusslin, la sœur, l’aînée. Une énergie dans un gant de velours, en charge de la commercialisation des vins et, bien sûr, de la comm’. Jean-Paul Zusslin, le frère, petit génie de la viticulture et vinificateur hors pair. Tous les deux représentent la treizième génération de cette dynastie vigneronne. Autour d’eux, dix personnes. Le personnel a doublé depuis que le vignoble est mené en biodynamie. On ne fait pas dans le vin économique chez les Zusslin. Il y a aussi Sésame, un comtois, pour les labours dans les vignes. Et un autre cheval, un selle français réformé des courses, pour que Sésame ne s’ennuie pas.

La production
C’est le père de Marie et Jean-Paul qui a converti le vignoble familial à la biodynamie dès 1977. Un précurseur compris par ses enfants qui ont poussé le concept jusqu’au bout et pour lesquels le bio n’est pas seulement une pratique culturale, mais un mode de vie tout entier, alimentation et linge de lit compris. À la vigne, on pousse fort aussi. Plus d’insecticides, même bio, depuis 2008, mais des nichoirs pour les mésanges qui font le boulot à la place des -cides. Et pour la bio-diversité, ils ont planté des poiriers palissés autour des parcelles.

Les répliques cultes 
– « On a toujours eu un stock important, c’est une culture familiale à cause des aléas climatiques. Ma grand-mère disait qu’il faut toujours avoir une récolte à la banque et, dès qu’elle avait trois sous, elle achetait de la terre. »
– « On ne fait pas nos courses à l’hyper, donc on ne leur vend pas de vin. »
– « Ici, l’électricité est verte. Éolien, photo-voltaïque, station biogaz (déchets organiques en fermentation, ndlr), hydro-électrique. Ce qui représente 100 % de la consommation du domaine. Pour être cohérent, on agit tous les jours, mais on ne va pas aux manifs. »
– « La biodynamie, ça marche si on comprend comment fonctionne un sol. On ne soigne pas un drogué à l’homéopathie. »
– « Une biodynamie consciencieuse fonctionne très vite dans les vins. »
– « Quand on reprend une vigne qui a été menée en conventionnel, on attend quelques années avant d’assembler les vins de ces vignes avec le vin des nôtres. Le temps que la vigne reprenne ses esprits. »
– « Au fur et à mesure des dégustations, nous décidons si on sulfite ou pas. Parfois, on arrive à embouteiller sans soufre. Mais nous ne prenons pas de risques avec nos clients. Nous ne livrons jamais de vins déviants. »

La bande-annonce 
Il y a deux vins incontournables pour comprendre les Zusslin et évaluer leur niveau d’exigence qualitative. Un effervescent d’abord, un crémant d’Alsace d’une pureté folle, un brut zéro (non dosé) issu du clos Liebenberg et distribué uniquement chez les étoilés de la belle restauration, 32,50 euros. Ah quand même. Le second est un pinot noir, le Bollenberg cuvée Harmonie, qui décoiffe tout ce qui se fait dans le genre et dans le monde, mais qu’on attendra sagement quelques années pour toucher du bout de la langue une idée du paradis. À 54 euros, le paradis. Mais si ces deux-là faisaient des vins moyens, ils ne les vendraient pas à ce prix-là. Une fois ces vins goûtés, on peut enfin se tourner vers leurs grands rieslings et leurs immenses Vendanges tardives et Sélection de grains nobles.

Nomination
En 2014, le guide Bettane+Desseauve sacre les Zusslin du titre envié de « Révélation de l’année ». Cette année là, ils partagent le haut de l’affiche avec Michel Chapoutier (Homme de l’année), Margaux (Appellation de), Domaine Ganevat (Vin de). Il y a du niveau, comme on dit dans les émissions sportives.


La photo : est signée Mathieu Garçon

Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4 (le numéro 5 est en vente chez votre marchand de journaux).
 
Voici ENMAGNUM #05, en kiosque demain : 

 

dimanche 11 septembre 2016

Mes magnums (16)
un bandol rouge

La Bastide blanche, cuvée Fontaniou, bandol 2004 



Ce qu’il fait là 
On ne boit pas assez de bandols. Pourtant la gamme est large et chaque domaine a des millésimes (un peu) anciens à vendre. Et un grand mourvèdre est une absolue sublimité. Ici, dans une version classique ; ailleurs, dans des élaborations un peu plus modernes ; toujours un moment rare.

Pourquoi on l’aime 
On l’aime parce qu’on aime les rouges de Provence, production de plus en plus confidentielle, la région se consacrant à corps perdu au rosé. Et quel dommage.

Combien et combien 
4 200 magnums. 66,50 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi 
Avec des amateurs de vins fins, aux épices complexes, la Méditerranée au fond de ton verre, les oh et les ah qui ponctuent la bouteille vide.

Il ressemble à quoi 
Il ressemble aux vallées de Bandol, couvertes de vignes qui descendent vers le port. Il est un peu le coin caché dans une cave, celui plein de vins d’amateurs.

La bonne heure du bonheur 
Évidemment à table, de préférence le soir. Ce n’est pas un « petit vin léger », ce fantasme idiot de la bistronomie parisienne.

Le bug 
Des 2004, il n’y en aura bientôt plus. Mais veillons sur les 2007.

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve 
Voici un bandol classique qui a atteint son apogée, il offre des arômes intenses et savoureux de mûres et d’épices, un vin puissant qui allie structure et moelleux. Il fera merveille à table avec une daube de bœuf ou d’agneau. 15/20



Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4 (le numéro 5 est en vente chez votre marchand de journaux à partir de demain). Il fait partie d'une série de dix "interviews de magnums".

Voici ENMAGNUM #05, en kiosque demain : 



 

vendredi 9 septembre 2016

EN MAGNUM #05 (l'aventure continue)

Le bel assemblage de photos extraordinaires et d’articles aussi passionnants que pédagogiques confirme toutes les intentions de ses concepteurs avec un numéro 5 fort et très documenté.
Comme toujours, s’agissant de Bettane+Desseauve, le lecteur se passionnera pour les prises de position sans concession, les opinions tranchées et la qualité des commentaires de dégustation.
Bref, il se passe quelque chose d’intéressant dans la presse Vin.

Pour découvrir le sommaire, cliquez (clic)



Le numéro 5 est en vente chez votre marchand de journaux à partir d’aujourd’hui. 


jeudi 8 septembre 2016

Mes magnums (15)
un languedoc

Domaine Le Conte des Floris, cuvée Homo Habilis,
languedoc-pézenas 2011 




Ce qu’il fait là 
Sans chercher à forcer la main de quiconque, il est grand temps de se pencher à nouveau sur ce que le Languedoc veut nous dire de plus intéressant. Nous avons commencé dans le dernier numéro de En Magnum, nous continuons ici.

Pourquoi on l’aime 
« La majorité des meilleurs domaines languedociens ont été créés par des passionnés venus d’ailleurs réaliser leur idéal du grand vin. » C’est Bettane qui parle de Catherine et Daniel Le Conte des Floris, en rédemption à Pézenas après une vie dans la communication et la politique.

Combien et combien 
600 magnums. 48 euros le magnum.

Avec qui, avec quoi 
On reconnaît un vin intelligent à sa capacité de s’accommoder de tout, ou presque. Viande et poisson ? Oui.

Il ressemble à quoi 
Un bel assemblage syrah, mourvèdre, grenache, c’est racé et c’est complexe. Il passe trois ans et demi au chai avant d’être embouteillé et mis sur le marché. Tout le monde n’est pas aussi exigeant.

La bonne heure du bonheur 
Parfait vin de table, à déjeuner ou pour dîner, avec ce qu’il faut de fins palais. Prévoir largement.

Le bug 
Ce n’est pas encore en vente partout (mais ça commence)

Ce qu’en dit le Bettane+Desseauve
La cuvée change, elle incorpore pour la première fois 50 % de beaux mourvèdres qui lui apportent leur supplément de race et de complexité. Elle est sublimée par des notes de mine de crayon, une des caractéristiques des syrahs sur schistes. 17/20



Ce texte a été publié sous une forme différente dans ENMAGNUM numéro 4 (le numéro 5 est en vente chez votre marchand de journaux à partir de demain). Il fait partie d'une série de dix "interviews de magnums".

Voici ENMAGNUM #05, en kiosque demain :