Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 20 octobre 2014

The new frontier

Sauvage ou civilisé. C’est à peu près le choix offert par le mondovino ces temps-ci. Devinez où va la préférence du bobo. Spontanément, il vote
« sauvage », l’imbécile, sans rien savoir des miracles que cette notion encourage, s’agissant de vin. Quand l’idée d’un vin civilisé, cette chance, le révulse absolument, lui fait penser à son ascendance honnie, des bourgeois, pfuit. Pour comprendre ce qui coince dans cette intransigeance de chaisière, mettons des photos.

Photo 1 
Haut-brion est un vin civilisé. Et pas seulement parce que c’est un premier cru de Bordeaux, pas seulement parce que ce vin est un tel monument que tous les dégustateurs à l’aveugle le reconnaissent instantanément. À cause du raffinement, à cause de l’élégance, à cause de la pérennité prodigieuse, des siècles, des émotions aussi fortes qu'elles sont culturelles. Un vin dont on peut se vanter d’en avoir bu.
Photo 2
Un hermitage de Chave est un vin sauvage. Bien sûr, on n’est pas dans la marmite bouillonnante qu’affectionne tant ledit bobo. Pourtant, c’est ça. Une expression de terroir ébouriffée, des épices puissants, un milieu de bouche ample et enthousiasmant, une longueur interminable, un sourcil circonflexe, un paysan courbé sur ses coteaux abrupts, une histoire pas courante, une larme à écraser.



Baissons d’un cran le niveau de saccage de vos finances, ce blog n’est pas l’hôtel des impôts. Pour moins de 30 euros, un château-fieuzal est un vin civilisé et un clos-des-fées est un sauvage.
L’un, au fur et à mesure du temps, se discipline, se coule dans un modèle admirable, rejoint la troupe de ses aïeux couverts de gloire, d’honneurs et prépare des joies infinies à quiconque aura eu la sagesse d’en préserver une paire de caisses.
L’autre, qui n’a pas de parents, sorte de génération spontanée régie par son inventeur, évolue dans le verre à toute vitesse au point qu’on croirait regarder un film moderne, arrive nu sur la scène devant tout le monde et, comme le fieuzal ci-dessus et pour des raisons différentes, emporte l’adhésion des amateurs subjugués, mais moins facilement qu’un grand bordeaux historique. Ce que les talibans du vin appellent une déformation du goût, ah, ah, ah. Rions (la vraie raison tient au nombre de cols en circulation).

De quoi a-t-on envie ?
Des deux, évidemment. De l’un et de l’autre. Pas le même jour et sans doute pas avec les mêmes convives. On peut penser qu’on servira un grand bordeaux à un public sensible au prestige du vin et à sa « facilité » (très relative) quand le clos-des-fées sera servi d’abord aux curieux, aux amateurs (ceux qui ont tout bu, tout lu) et à ceux qui sont flattés par l’idée qu’on se fait de l’éclectisme de leurs goûts. Il faut tout et le contraire de tout. Le bordeaux-bashing dénonce un mental de plouc et ne pas connaître les vins du Roussillon est une faute, pas juste un manquement.

Faut-il prendre parti ?
Bien sûr que non. Tous les vins, sous réserve qu’ils soient loyaux et marchands, bons et bien faits, valent qu’on s’y intéresse. J’ai découvert des tas de choses au fil du temps et je ne brûle jamais ce que j’ai adoré, même si je m’en suis écarté quelque temps. C’est parce qu’on a bu des rosés pâles qu’on aime les rosés denses en couleur. C’est parce qu’on a aimé les bordeaux qu’on y revient sans cesse, ravi de découvrir de nouvelles interprétations ou de confirmer des sensations anciennes, capable enfin de comprendre quelque chose aux milliards de vins aimables qui passent sous nos yeux écarquillés en une danse hypnotique mille fois recommencée. C’est parce qu’on est tombé un jour sur un vin du Clos des fées qu’on se dit que le monde est vaste et qu’on s’en réjouit. Chacun s’adosse à sa culture avec une fière et farouche détermination, mais bon. Les bordeaux et les roussillons sont les deux nouvelles frontières du vin.
Ne sortez pas vos passeports, c'est moins loin que San Francisco.





37 commentaires:

  1. Cela étant, Fieuzal comme le Clos dHervé sont, dans une certaine mesure, une "génération spontanée", des "films modernes". Dans les deux cas, ils correspondent à une manière totalement nouvelle d'élaborer le vin sur leurs deux vieux terroirs (le Roussillon étant le plus ancien historiquement).
    Pour l'un comme pour l'autre, le Temps, dans sa sagesse, nous racontera la fin du film. Car la modernité aussi a besoin de temps.

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    1. Certes, mais Fieuzal, à la différence du Clos des fées, a un historique de référence. Les grands amateurs se souviennent avec émotion des grands blancs de Fieuzal des années 80 (le 85, en particulier)

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  2. Pour ce qui est des dégustateurs qui reconnaissent tout, à commencer par Haut-Brion, je suis bien d'accord, c'est une certitude. Surtout quand ils ne goûtent pas à l'aveugle…

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  3. Ce que je note là-dessus ets le fruit de mes observations. J'ai tjrs vu les Bettane, Bourguignon, etc du GJE reconnaitre aussi sec un Haut-Brion. Je précise que toutes les dégustations du GJE sont faites à l'aveugle.

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  4. Je confirme : par ailleurs, surtout dans les vieux millésimes, le vin le plus reconnaissable avec son côté fumé si remarquable.
    Qu'il me soit permis de rajouter, lors d'une session du GJE où il n'y avait que les premiers sur 4 ou 5 décennies, plus on remontait dans le temps, plus Haut-Brion surpassait tous les autres et plus on était à même de le reconnaître.

    Avec Ausone, le plus beau vin bordelais. On a parfaitement le droit de ne pas être d'accord :-)

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    1. Merci de ce témoignage avisé, l'ami.

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    2. j'aime ta phrase, François : "Avec Ausone, le plus beau vin bordelais." Sais tu que d'autres postuleront pour ce titre dans les prochaines décennies ? C'est très excitant.

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  5. Alors on fait campagne pour rester à l'intérieur de nos frontières? Sans oublier avant d'en chasser tous les bobos? Quant à sauvage, il faudra le comprendre ici au sens de Dior j'imagine!

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  6. Merci pour cet article sur la manière d'apprécier les vins dans leur infinie variété et dans lequelle je me retrouve totalement.

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  7. Au concours Viniteca de Barcelone en 2014, je peux vous dire que peu d'équipes (sur 150) ont reconnu Haut-Brion 2006, certains l'imaginant en Espagne, d'autres en Italie.
    Il est vrai que ce jour-là, de l'avis général (José Penin, Quim Vila, Luis Gutierrez, ...), les vins se dégustaient particulièrement mal.

    Par ailleurs, on peut avoir des doutes sur certains superbes rouges d'Afrique du Sud, également fumés (et d'un bel équilibre).

    Haut-Brion 1989 est une splendeur absolue aujourd'hui, Mission 1989 étant grandiose aussi, dans une expression plus corpulente.

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  8. Laurent, nous dirais tu que des Pinotage sud africains seraient proches de Haut Brion ?

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  9. Je dis que certains vins d'Afrique du Sud à base de cépages bordelais peuvent bougrement faire penser à de belles bouteilles produites sur Pessac.

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  10. Merci Laurentg d'expliciter ce point par un exemple précis. Mais après tout, plutôt que d'observer ce que les "bobos internationalisés" apportent au vin, que les "grands" conservent leurs certitudes à l'intérieur de nos frontières, cela en fera peut-être baisser le prix!

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  11. Vincent,

    Je pense à Kanonkop, Hartenberg (assemblage avec syrah), Thelema Mountain, Sejana, Erni Els Limited Reserve, Rustenberg Peter Barlow.

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  12. Tout à fait d'accord! Quant à moi, qand Glenelly à fait douter des grands amateurs de Bordeuax face à un des Léoville, cela m'a effectivement confirmé les raisons de mon désaccord avec (1) la politique de prix à Bordeaux, (2) le mépris pour les vins d'outremer en France alors que ceux-ci servent de modèle là-bas. Amusant de constater que (comme les Bordeaux?) la Syrah complète souvent le couple Cabernet Sauvignon / Merlot là bas (elle semble "déboiser" la bouche en même temps qu'elle "allonge" la tension du Cabernet et comble aussi un certain creux en milieu de bouche du Merlot lorsqu'il n'est pas sur mûri).

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  13. J'ai encore essaye des Bordeaux... tous surextraits et microbulle's. Impossible a` boire. Vous appelez ca comment? "sauvage"/"civilise'" ne correspond pas.

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    1. J'appelle pas ça. Par politesse.

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    2. Bravo de reconnaitre le microbullage en goûtant un vin ! Perso, j'en serais bien incapable. D'autant que c'est assez peu pratiqué en réalité. Quant à l'extraction, les exigences des AOP et des classements obligent à un niveau minimum. Sinon le vin est recalé, passe en vin de table, le producteur met la clé sous la porte. Le choix est vite fait.

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    3. Vous plaisantez? Si le micro-bullage n'avait aucun gout on ne le ferait pas... C'est pas difficile a` reconnaitre et a la portee de tout degustateur un peu connaisseur. Pour les pros c'est assez evident. Pour etre franc, je ne connais tous les trucs des faiseurs de vin Bordelais mais pour sur ce qu'il ressort des degustations c'est que leurs vins sont vraiment trop travailles. De 5 a` 100 euros 90% de ces vins ont le meme gout. On ne reconnait plus les AOC, a` peine rive droite de rive gauche a` cause des cepages et encore... par contre le micro-bullage on le reconnait.
      Ce serait bien qu'ils refassent des vrais vins dans le coin. Votre truc "Sauvage/Civilise'" c'est du bla-bla creux.

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    4. Comment faites-vous pour caser autant d'énormités dans aussi peu de lignes ?
      C'est pour faire rire les lecteurs ?

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    5. :)
      ça marche

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    6. vous auriez des exemples de châteaux qui microbullent ?

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  14. Des chateaux qui microbullent? Pretendez-vous qu'aucun ne le fait? Bien sur que c'est courant, certains proprietaires le revendiquent d'ailleurs sans problemes.

    Et c'est moi qui dirais des enormites... Si des vignerons lisent ce blog ils doivent bien se marrer.

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    1. Monsieur l'anonyme énervé, je ne prétends rien. Mais oui, dire par exemple qu'l n'y a pas de différence gustative entre un bordeaux à cinq euros et un autre à 100 est une énormité. Autre chose ?

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  15. Du calme, du calme. Je ne prétends rien. Je trouve intéressant que vous sachiez détecter le microbullage et aimerais comparer votre analyse avec les pratiques locales. C'est tout. Je ne suis ni un "dégustateur un peu connaisseur" ni un "pro" mais j'ai l'avantage d'avoir une vue sur les pratiques d'un certain nombre de propriétés. Je connais des consultants en microbullage qui seraient ravis que vous ayez raison quant à l'étendue de cette pratique mais je crains que la réalité soit un peu en deçà. Si vous me citez uniquement des vins microbullés, je serai ensuite intéressé par les critères qui vous font reconnaitre ce caractère. Ma demande n'est que constructive. Et respectueuse. Voire admirative après la preuve de vos capacités.

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  16. Bon... c'est meme ecrit dans le bouquin de Robert:
    Bordeaux: A Consumer's Guide to the World's Finest Wines
    Par Robert M. Parker

    RP explique notamment que la microoxygenation a debute sur les Madiran puis a ete popularisee a` St-Emilion. Il cite aussi un winemaker qui la pratique et conseille maintenant pas mal de proprietes GCC. (Je connais assez bien ses vins.)

    Vous faite une recherche Google avec mots cles "Bordeaux Micro-oxygenation" et vous tombez dessus...

    A part ca, les effets de la micro-oxygenation notamment sur les aromes sont debattus en long et en large dans la litterature technique. Si vous ne savez pas les reconnaitre -- ce qui est quand meme loin d'une prouesse -- goutez alors un Madiran, vous comprendrez. Comparez ensuite un St-Emilion moderne aux quelques tres rares Bordeaux encore faits a` l'ancienne... C'est votre monde, vous saurez trouver! Bonnes degustations.

    Maintenant j'adore les Bordeaux dans le style ancien, je pense qu'ils ont disparu pour des produits industriels et sans ame. Citez-moi svp un grand
    vin de Bordeaux qui brille par sa finesse et sa complexite' -- comme un beau Chambolle par exemple! Je vous saurais gree de m'avoir appris quelquechose.

    J'espere, comme vous, avoir ete constructif.

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    1. Bonjour bonjour, me revoilà. J'ai quelques cuves sur le feu en ce moment...

      Reprenons point par point :

      - je suis franchement déçu. J'espérais apprendre quelque chose en dégustation. Si reconnaitre le goût de la micro se résume à lire un guide ou connaitre le consultant de la propriété, pardon, mais pour moi c'est comme dire qu'un vin est bon ou pas juste en voyant l'étiquette. De ce point de vue, je vous rejoins, ce n'est pas une prouesse, mais vous ne m'enlevez donc pas de l'idée que la micro ne se reconnait pas en dégustation, mis à part en macération sous marc lorsque la cuve "monte à l'éthanal" de façon caractéristique. Et encore, je ne garantis pas que ce profil ne puisse être rencontré parfois sans micro. En revanche, en élevage ou en bouteille, foutaise. Vous vous planterez une fois sur deux. Au moins. Cela devient de la statistique.

      - pour avoir été initié au jeu de la dégustation à l'aveugle par des amateurs éclairés beaucoup plus cultivés que nombre de professionnels, j'ai pu me confronter à l'étendue de mon inculture. Il est si facile de prendre un vin, un cépage, un vignoble pour un autre. C'en est ahurissant et rassurant à la fois. Cela montre la variété de vins qui existe au sein d'une région, faits avec le même matériel végétal et les mêmes pratiques (ou pas).

      - j'avoue qu'après avoir goûté un Madiran des années 80, "à l'ancienne", et celui de Ducournau dans un millésime des années 2000, je remercie Patrick de s'être intéressé à la manière de gommer le végétal du Tannat et de dompter sa structure. La micro, certes, mais pas seulement. Toute une approche de vinification. Et franchement, son Chapelle l'Enclos est délicieux.

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    2. - Je travaille avec Antoine Artigue à la réalisation de Saint Emilion Grand Cru élégant et fin. A partir du millésime 2013. Sans micro, au passage. Vous me direz ce que vous en pensez quand il sera en bouteille. Ainsi que ses frangins des années suivantes. J'adore déjà le 2014 qu'il est en train d'élaborer. C'est sûr que la méthode n'est pas celle communément rencontrée en Libournais. Mais je sens que cela porte ses fruits.

      - d'une manière générale, je trouve que l'élégance, la finesse et la complexité sont joliment incarnés par Léoville Barton. Cela tient de la marque de fabrique, de la signature, quasiment. Plus humblement, les châteaux Chantemerle et Trois Manoirs de Frédéric Cruchon ont une personnalité bien à part. Son 2011 bu cet été entre amis nous a tous emballés. Frédéric a terminé ses vendanges 2014 jeudi dernier pour info. Ensuite, le respect du raisin, c'est Adrien Tramier. Goûtez son Château Saint Saturnin 2000. Un grand moment. Adrien doit encore vendanger à l'heure qu'il est. Traditionnel, c'est le Château Donissan. Des pratiques simples qui respectent la matière première. Des vins juteux, qui vieillissent bien. Très bien même, à en juger les vins de 50 ou 60 ans que Madame Laporte nous a ouverts. Du côté de Macau/Arsac, Michel Théron et David Faure travaillent en biodynamie et en bio dans leurs Clos du Jaugueyron et Château Mille Roses respectifs. Du joli toucher, de la pureté aromatique, de la finesse et de la fraicheur. Tout ce que j'aime, en ce moment. Et pour finir, je parlerai du Château Cornélie de Patrick Grisard. Là encore, bio/biodynamie, exit le bois neuf, de la fraicheur, de la gourmandise, de la finesse, de la complexité. Je faisais encore le traducteur pour une douzaine de sommeliers travaillant en Grande Bretagne début octobre chez lui. J'ai eu l'impression qu'ils prenaient une belle claque en découvrant l'évolution dans la verticale que Patrick leur a proposée. Cette liste n'est pas exhaustive, bien sûr. Mais voilà ceux qui me viennent spontanément à l'esprit.

      Ah ! J'allais oublier...goûtez donc le blanc du Retout de 2011 à 2013. Cultivé et élaboré entre Margaux et Saint Julien, en voilà du fin et complexe. Et comme dit la pub : "c'est pas fini !". En vieillissant, ces vins gagnent en complexité, la pluralité de leurs cépages s'exprime et donne un résultat supérieur à nombre de Bordeaux blancs. L'innovation, c'est aussi cela la recherche de perfection.

      Bonne journée !
      PS : et pas de micro chez tous ces vins ;o)

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  17. Je ne sais pas si mon message a bien ete publie'. Je le reecris a` la va-vite...
    desole' si doublon.

    Meme Parker dans son bouquin
    Bordeaux: A Consumer's Guide to the World's Finest Wines
    explique que le micro-bullage a debute' dans le Madiran puis a ete popularise' notamment sur St-Emilion par un winemaker qui fait maintenant une bonne partie des GCCs. Je connais ses vins.
    (Vous recherchez sur Google Bordeaux+microoxygenation et vous tombez sur le passage du livre en question)

    Les effets de la microox sur les vins et notamment sur les aromes sont largement debattus dans la litterature technique. Les reconnaitre n'est en rien un exploit comme vous l'affirmez . Si vous ne comprenez pas: goutez un Madiran. Comparez ensuite un des nombreux Rive droite-s "modernes" a` un des rares Bordeaux fait a` l'ancienne. Bonnes degustations!

    J'espere comme vous avoir ete constructif.

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  18. " Citez-moi svp un grand
    vin de Bordeaux qui brille par sa finesse et sa complexite'"

    Je peux vous en citer un grand nombre, incluant Cheval-Blanc 1982, Haut-Brion 1989, Bel Air Marquis d'Aligre 1947 ...

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    1. Laurentg, vous avez raison de citer Bel Air Marquis d'Aligre: c'est pas vraiment "moderne" et tre`s connu des amateurs de vins "authentiques".

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  19. laurentg:

    Il me semble qu'anonyme parle de vin "moderne" donc récent?

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  20. La complexité d'un vin jeune, c'est un peu comme l'expérience de vie d'un jeune être humain ...

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  21. J'en rajoute un à la liste. Très traditionnel, régulier dans son style, Château Grandis, sur Saint Seurin de Cadourne. Cela devrait plaire à Monsieur Anonyme aussi.

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    1. Merci pour toutes ces references. J'espere gouter ces vins et peut-etre retrouver la splendeur des Bordeaux d'autrefois.

      Pour vous expliquer mon desarroi et mon coup de gueule: j'ai regoute' recemment des rives droites et ca a ete malheureusement assez catastrophique.
      Des vins de p..., tous gentils, tous ronds, toujours equilibres mais peu complexes, vite ecoeurants, qui donnent soif, avec des tannins polis et sans grand interet. Si c'est ca etre "civilise' ": non! Les Saint-E ont fini en daube.

      Sur un registre vraiment different j'ai goute hier par pure coincidence un Rugiens-Bas 01 de feu Hubert de Montille. Voila` vraiment qui nous a fait vibrer... Quels tannins magnifiques! A` cote' nous avons deguste' un Volnay PC Santenots-Milieu 10 d'un grand domaine, hors de prix. C'etait techno, flatteur et totalement honteux. Un degustateur a dit "merlot"... Pas sur a` l'aveugle que je l'eusse mis en Bourgogne.

      Bref, y'en a marre de ces grands vins detruits parce que les vignerons veulent les rendre buvables immediatement. Vu le prix des quilles on est en droit d'exiger autre chose. Un vin de garde, il n'y a pas de mystere: ca s'attend.

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  22. Le Rugiens 2001 de de Montille, que j'ai bu 3 ou 4 fois, est magnifique (le 1999 n'est je pense pas prêt à boire, vu ce que j'en ai ressenti il y a 2 mois).

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