Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



jeudi 26 avril 2012

Les vins chinois vus par une Chinoise


Mei Hong est une experte en vins français. Installée en Bourgogne, elle a développé une affaire d’exportation de vins en direction de la Chine. Dégustatrice émérite, elle est membre du Grand jury européen. Elle était présente à Dijon, lors de la première dégustation de vins chinois organisée par les étudiants de l’Université de Bourgogne. Nous n’avions pas eu la chance de nous parler. C’est chose faite depuis son très récent passage à Paris. Le résultat, c’est cette interview passionnante où Mei Hong nous donne son avis sur la production chinoise actuelle, la place du vin chinois dans le concert des producteurs mondiaux et les chances des vins français en Chine. Rassurez-vous, elle parle presque parfaitement le français.


mardi 24 avril 2012

Mon président, tu as dix jours pour me faire une promesse


Voilà, on sait.
C’est Sarkozy qui a gagné. Sous réserve, naturellement qu’il aille chercher l’électeur ailleurs que dans le porte-monnaie de la dame.
Moi, je connais 300 000 voix qui ne demandent qu’à pousser une clameur de ravissement. 300 000 électeurs, ça fait combien en % ?
Et attention, c’est de l’électeur premium, du travailleur, du créateur de richesse, de l’exportateur de première qualité, du civilisé, du beau gosse. Cette sorte de gens qui incarne plutôt bien le génie français, celui-là même que tout un tas de zozos croit disparu, les déclinistes, ça s’appelle. Des gars et des filles qui ont ce talent si particulier d’enfiler à la suite dix-huit casquettes différentes, ces bosseurs qui savent faire toutes sortes de métier sans faire la gueule, sans faire la grève. Sans se plaindre. Quoique. S’ils ne se plaignent pas, pas assez à mon goût, j’en connais qui commencent à trouver le temps long, qui ont un tout petit peu l’impression d’être mal traités, lors même qu’ils sont la gloire (et l’honneur) de la France.
Tu me vois venir, mon Nico ? (pardon pour ces tendresses de langage, mais c’est comme si je me parlais à moi-même).
Ces gens, ce sont les vignerons.
Tour à tour, et le même jour, agriculteur, technicien de surface, expert-comptable, informaticien, chauffeur-livreur, manutentionnaire, emballeur, marchand de parapluies, bonimenteur, j’en oublie. Certains sont même capables de remplir en moins d’une journée les épouvantables e-formulaires qu’une administration perverse leur impose pour exporter leurs vins vers les marchés qui n’attendent que ça. On en connaît même qui les accompagnent dans un tour du monde perpétuel en classe éco. Classe éco, les genoux dans le menton, tu te souviens tes vingt ans, Nico ?

Je ne vais pas revenir sur les chiffres magnifiques qu’alignent ces contributeurs d’exception à la balance des paiements de la France, ils sont connus. Plein d’Airbus et/ou de TGV.
Ce qu’il y a de bien, je dirais même : de naturel, c’est que ces gens correspondent en tous points à l’idéal du Français tel que tu le décris, loin des assistanats, des congés-maladie, ces gens travaillent plus, Nicolas. Pour gagner plus ? Parfois, pas toujours. Souvent, c’est juste pour maintenir leur exploitation à flot, pour garder leur liberté de paysan, pour vivre leur passion. Certains sont aussi des parents. À leurs enfants, ils tentent d’inculquer des valeurs dans lesquelles tu te reconnaîtrais, il y est question de culture, d'histoire et de géographie, de terre et de France, prends la peine de t’y pencher deux secondes.

Il y a, en France justement, une loi scélérate et une foule de réglementations ubuesques. Abroger l’une et simplifier à l’extrême les autres. Faire basculer les budgets considérables des associations prohibitionnistes qui ne servent à rien (qui n’ont aucun résultat en termes de santé publique) vers la promotion et le soutien à ce grand produit culturel qui nous est, à peu près, exclusif. S’occuper pour de vrai des politiques écologiques ayant trait à l’exploitation des sols. Rassembler cette population épatante autour d’un grand projet enthousiasmant. Faire un grand meeting sur la place des Quinconces, sur le parvis de la cathédrale, devant les Hospices, au pied de la colline.
Et, pour commencer, nous le dire, nous faire une promesse, s’engager sur des lendemains crédibles. L’autre ne pourra pas suivre, la loi Evin est une loi de gauche, il la trouve très bien, il ne fera rien, il l’a dit. Il te reste dix jours pour gagner l’élection présidentielle et nous faire vibrer un peu, croire que oui, la France, c’est mieux. Mieux que ce que disent les journaux étrangers quand ils parlent de ce secteur qui est notre grandeur depuis deux mille ans. Le vin.
Tu n’en bois pas ? Ce n’est pas grave, ça viendra ou pas, ce n’est pas le propos. Tu ne voyages pas en TGV non plus.
Mais tu veux être président ?
J’attends.

La photo : ces carafes contiennent l'excellent rosé de notre amie Aurélie Bertin au château Sainte-Roseline. Le rosé peut être une bonne idée pour apprendre le vin. JDCJDR.

samedi 21 avril 2012

Éric Boissenot, œnographe et photologue

C'est un œnologue, c'est un photographe. Éric Boissenot, discret et talentueux, s'exprime plus souvent un verre de dégustation à la main. Là, en passant faire son métier à Brane-Cantenac, il n'avait pas laissé son appareil photo dans l'auto. La photographie, c'est comme l'œnologie, un art difficile. Regardez, il se sort de l'un (c'est nouveau) comme de l'autre (on le savait déjà) avec les honneurs.






Ces photos ont fait l'objet d'une expo à Brane-Cantenac pendant la Semaine des primeurs. À la fin, on ne sait plus si on préfère un verre de brane-cantenac par Éric Boissenot ou une photo d'Éric Boissenot. Cette année, il a réussi les deux avec une égale maîtrise.

Plus d'infos, plus de photos, le site de Brane-Cantenac ici

Primeurs 2011, les premiers prix arrivent


Les prix des primeurs 2011 commencent à tomber. Voilà mes premiers choix et les commentaires et notes de Bettane+Desseauve. Cinq belles cuvées, à prix tenus. Mention spéciale (et grosse envie d’acheter) pour lanessan, le médoc vinifié par Paz Espejo, la belle Espagnole du Médoc, à qui l’on doit les trois derniers et très réussis millésimes de la propriété et, avant cela, un meyney 2005 d’anthologie.
Et non, à 10,10 euros, ce n’est ni un rêve fou ni une faute de frappe. Sinon, lafite à 490 euros, c'est une affaire aussi, mais bon.

Château Lanessan
Haut-Médoc, Cru bourgeois, 10,10 €
Adroitement vinifié et porteur de tanins bien plus affinés que la moyenne, joli fruit, complexité digne d’un cru classé, il confirme le redressement du cru.
15,5 – 16/20

Château Belle-Vue
Haut-Médoc, 11,40 €
Le style de belle-vue est constant. Opulent, très mûr avec des fruits noirs onctueux, il ne dépareillera pas par rapport aux millésimes antérieurs. 14,5/20

Château Cambon-La-Pelouse
Haut-Médoc, cru bourgeois, 10,30 €
La construction est sérieuse, pleine, avec de la mâche et une longueur de finale qui se remarque. L’attendre un peu permettra de profiter de toutes ses qualités. 15/20

Goulée
Médoc, 16,71 €
Impressionnante réussite, comme d’habitude, de l’équipe de Cos d’Estournel. Arômes de cèdre dignes des meilleurs saint-estèphe et intensité de constitution qui donne le ton à l’appellation. 16,5 – 17/20

Château Canon-Pécresse
Canon-Fronsac, 11,25 €
De la finesse et de la profondeur, belle race. Certainement le meilleur millésime de cette propriété qui possède l’un des meilleurs terroirs du Fronsadais. 16/20

Ces vins sont disponibles dès maintenant à La Vinothèque de Bordeaux, le fameux caviste adossé à un négociant important de la Place. Un commerçant fiable. L’adresse internet : la-vinotheque.com
Les prix mentionnés s’entendent hors taxes.

La photo : Paz Espejo, directrice technique de Château Lanessan, photographiée par Mathieu Garçon
Pour en savoir plus sur le millésime 2011, c’est ici

vendredi 20 avril 2012

Les Chinois, les vins chinois et Dijon


C’était un soir à Dijon. Les longues plaines du campus de l’Université de Bourgogne. Une grande salle dont les baies vitrées donnaient sur la pluie. Près de cent personnes se pressent avides de découvrir une sélection de vins chinois annoncés comme étant les meilleurs.

Le format
Cette dégustation avait ceci d’amusant que chaque vin était présenté, expliqué, argumenté par un propriétaire chinois ou, le plus souvent, par son représentant. Dans la salle, des étudiants français et chinois, des journalistes, très peu, des œnologues français qui œuvrent en Chine, des dégustateurs de haut niveau (Mei Hong, la Chinoise du Grand jury européen). Une petite foule ravie et bon enfant. Les explications dispensées avec les vins nous ont permis de découvrir la démesure de la viticulture chinoise. Ses dizaines de milliers d’hectares aux rendements si faibles en raison des conditions climatiques. Ses châteaux plus grands que Versailles. Ses alignements de cuves à perte de vue. Ce marché en forme d’El Dorado.


Les vins
Des blancs en jolie forme. Les chardonnays semblent se plaire dans l’Empire du Milliard. Des trois vins que nous avons goûtés, deux d’entre eux n’auraient pas déparé au milieu de confrères à eux, en Bourgogne ou sous d’autres cieux.
Les rouges, c’est plus compliqué. Pour l’essentiel, il s’agit d’assemblages dits bordelais, avec des proportions changeantes selon les domaines entre cabernet-sauvignon, merlot et cabernet franc. Le problème réside dans la viticulture, pas dans la vinification. Deux types de soucis. Pour la plupart, les vignes sont plantées en franc-de-pied, ça part dans tous les sens, c’est difficilement contrôlé. L’hiver, pour éviter les ravages de températures extrêmes, elles sont carrément enterrées. Il existe des solutions, appliquées au nord des Etats-Unis, et des matériels adaptés pour gérer des vignes sur porte-greffe dans des climats continentaux. Arracher et replanter signifie dix ans de délai… Pas simple à prendre comme décision. L’autre point dur concerne la détection des parcelles qualitatives et leur adaptation aux cépages. Sur des territoires aussi grands, il est plus compliqué de déceler le meilleur. Un travail immense de parcellarisation est à mettre en œuvre, c’est la clé. En attendant, rien de ce que nous avons goûté n’était mauvais ou très bon.


Alors ?
Le vin chinois est en marche. Il arrivera tout en haut de l’échelle à marche forcée. Il n’est pas dit que ces vins inonderont le Vieux Monde, compte tenu du gigantisme du marché intérieur. En revanche, tôt ou tard, ils se poseront en challengers des vins importés en Chine. Avec un avantage de prix, bien entendu. Et d’origine. Ce qui ne changera pas la situation de nos grands crus, mais rendra la vie des moins célèbres particulièrement compliquée.




Les photos : reportage Youri Soltys

mardi 17 avril 2012

Stéphane Derenoncourt n'est pas content


Et on le comprend. Des journalistes de peu de conscience transformeraient en "rupture" à scandale un fait banal dans le cours d'une collaboration entre un propriétaire et un consultant. Voici ce qu'il nous a adressé avant que le journal ne sorte. C'est avec grand plaisir que nous reproduisons son communiqué et que nous lui apportons notre soutien plein et entier.

« Bien que je ne fasse pas beaucoup de communiqués de presse, mais suis plutôt du genre taiseux, il est des circonstances que je ne peux laisser passer. En effet, vous pourrez lire dans quelques jours dans la rubrique « les brèves » d’une revue spécialisée dans le vin, une note concernant les relations entre Derenoncourt Consultants et les vins Olivier Decelle qui n’est en rien une information, mais une rumeur.
L’information juste est la suivante :
"Derenoncourt Consultants en la présence de Stéphane Derenoncourt et de Frédéric Massie signent, en 2006, un contrat de conseil avec Monsieur Olivier Decelle dans le but de réfléchir et de mettre en place une philosophie de production adaptée aux terroirs bordelais et roussillonnais qu’il a acquis. La demande d’Olivier était de l’accompagner vers un gain d’autonomie, n’hésitant pas à se lancer avec passion dans son nouveau métier dont il veut tout comprendre et ainsi devenir peu à peu maître de la destinée de ses propriétés. Durant six ans, nous avons œuvré dans ce sens et chacun pourra juger du travail accompli par des visites dans ses domaines et des dégustations qui illustrent avec clarté les progrès faits dans la définition des vins actuels. Les acquis techniques sont aujourd’hui incontestables et nous avons décidé de réduire nos interventions afin de laisser aux domaines Olivier Decelle leur pleine autonomie tout en restant à leur disposition pour diverses dégustations."
Le but de notre engagement est donc pratiquement atteint et il s’agit, pour les deux parties, d’un succès et d’une aventure humaine intéressante. Tout ceci n'a rien à voir avec une rupture. Je regrette que certains journalistes se passionnent davantage pour les rumeurs que pour les informations confirmées. Il me semble important avant que cette brève ne sorte, que vous soyez informés de la réalité de cette situation. Ces rumeurs discréditant l’engagement d’Olivier Decelle et de Derenoncourt consultants .
Le monde du vin n’a pas vraiment besoin de cela.
»

Qu'on nous permette toutefois de nous demander quelles sont les motivations des journalistes qui se prêtent à ce genre de maquillage de la vérité. Je souhaite également rappeler qu'il y a des métiers où le succès se traduit de façon irrévocable par la séparation de ceux qui travaillent ensemble. Ainsi du consultant qui apprend à son client comment bien faire ou du coach qui accompagne celui qui traverse un évènement professionnel. Ils ont réussi le jour où ils cessent de collaborer. C'est vrai de quiconque apporte sa science à un autre et se retire une fois le savoir-faire transmis. On devrait rappeler ces choses simples aux élèves des écoles de journalisme.



La photo : Stéphane Derenoncourt, photographié dans les vignes de Laroche à Chablis par Fabrice Leseigneur.

lundi 16 avril 2012

Trois jours à Naples, au fond d’un verre


Le format
Un grand week-end à Naples dans le cadre des World Series de l’America’s Cup est une excellente occasion de ne pas parler d’autre chose. Il faut dire que la météo m’a bien aidé. Un temps béni des dieux après un hiver sec comme un coup de trique. Des trombes d’eau (de pluie) trois jours de suite ne favorisent pas l’accès à la mer, à la voile, à la régate.
La Cup
J’adore ça. Je suis la Cup depuis des années, j’ai été deux fois à Valence en 2007 et en 2010, je connais la plupart des intervenants, tous les bateaux, toutes les histoires, je suis une groupie. Je ne vais pas citer toutes les stars qui étaient là, leurs noms ne disent rien au profane. Le nouveau format de la Cup, tel qu’il a été conçu par Larry Ellison et Russell Coutts, tenants du titre, met en scène un circuit mondial de pré-courses à bord de catamarans à aile rigide de treize mètres de long, en attendant les big boats pour la Cup elle-même qui mesureront 22 mètres de long.
Là, le circuit faisait escale à Naples et les épreuves se couraient dans la baie, le long de la passegiata, le front de mer, au vu de chacun. En fait, à peu près personne en raison des conditions météo, bien peu napolitaines.


On a bu
Du coup, nous nous sommes très fort concentré sur les repas et les cartes des vins. Deux restaurants sortent du lot. Le Terrazza Calabrito, place de la Victoire, au coin de l’America’s Cup Park. De la salle, à travers le rideau de pluie, on ne voyait pas les bateaux qui, de toute façon, ne couraient pas. En revanche, on voyait très bien le fond des verres et les étiquettes des vins. Si tous n’étaient pas passionnants, tous valaient de s’y pencher. Un verre de moët brut-impérial pour commencer, la marque est très présente en Italie, et nous ravis de commencer dans des eaux connues, pour ne pas se faire peur. En fait, ce qui étonne, c’est le volume de moët-et-chandon que les Italiens sont capables d’ingurgiter en peu de temps.
Nous avons attaqué avec un blanc très agréable, frais et rafraîchissant, au fort nez de fenouil. Finocchio, ricanent les nouveaux amis italiens.
Pour suivre un aglianico alcooleux, concentré, beaucoup de soleil et pas de vent dans le verre, il y fait trop chaud. Très grosse évolution en direction de l'élégance après deux heures de carafe. Il fera le bonheur de cette fin de déjeuner.
Puis vint Dagromis, un nebbiolo de Angelo Gaja. Le vin est en place, parfait et sans surprise. Il y a un moment où le savoir-faire se sent.
Un pinot noir de Hofstatter, vin du Haut-Adige, une version un peu austère du pinot noir. Mais une belle architecture qui fait le vin content d'être bu. Petite évolution vers du mieux sur la durée.
Radici, un fiano di avellino avec un nez prononcé de pissotière évoluant sur un floral bizarre. En bouche, euh, pareil. Retour soulagé vers l’aglianico du début.
Pour finir, un blanc étonnant, bu presque glacé (on ne choisit pas toujours ses amis), un greco di tufo de chez Feudi san Gregorio, furieusement aromatique malgré le froid.
Je n’ai pas bu
J'ai décliné le limoncello à la fin. Trop, c'est moins bien qu'assez. Et vraiment, se dépater la bouche au citron... Après le dîner, parlez-moi d'un vieux dom-pérignon, nous nous entendrons.


Et aussi
Au Ristorante Mimi, voilà Ferrari, un effervescent de Franciacorta, blanc de blancs, non millésimé, ce n’est pas du champagne, mais ça y ressemble un peu. Plus léger, moins de complexité, pas très chez nous, mais pas loin. Suivi d’un San Leonardo 99 fabuleux, une taglia bordelese, c’est-à-dire un assemblage cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot. Fraîcheur et intensité, fruité et profondeur. Une de ces bouteilles dont se dit après coup qu'il eut été dommage de passer à côté. Il y eut d’autres vins, nous n’avons pratiquement fait que ça. Et avec d'autant plus d'application que :
- les prix pratiqués dans la restauration napolitaine rendent toutes vos envies possibles.
- les vins proposés ont (presque) tous entre cinq et quinze ans d'âge, un rêve pour l'amateur.
- le service est nickel, quel que soit le niveau de l'établissement. Carafage, température, verres, tout est bien.
Le mot de la fin
Allez en Italie boire des vins italiens. Et même des vins français. Ce Ristorante Mimi, qui ne payait vraiment pas de mine, proposait une verticale de trois millésimes (95, 96, 97) de romanée-conti à la moitié du prix pratiqué en France dans les restaurants qui en ont. Même chose pour les étiquettes moins prestigieuses de la carte.

La photo du haut : le bateau du défi China Team, skippé par l'ami Fred Le Peutrec, est sorti de l'eau à la fin de la régate, comme tous les bateaux. L'aile rigide (semblable à une aile d'avion) est démontée et le tout est rangé sous de grandes tentes-ateliers montées pour l'occasion

jeudi 12 avril 2012

Vin bio : Basile Tesseron a quelque chose à dire


Quand j’ai rencontré Basile Tesseron la première fois, il y a quelques années, il m’avait longuement expliqué ce qu’il voulait faire à Lafon-Rochet et comment il voulait s’y prendre. Il est étonnant de constater que ce programme annoncé a été suivi à la lettre, prudence comprise.
Il sait qu’on ne mène pas n’importe comment 45 hectares d’un grand cru classé très exposé aux caprices océaniques, que le coup de tête n’est pas une méthode de gestion. Pour être aux commandes, il n’en a pas moins des comptes à rendre à sa famille.
Les propos qu’il tient sur la viticulture bio sont frappés au coin du bon sens et de la mesure. Pour que nul n’ignore le fond de sa pensée, voici comment il conclut : « Avec le bio, avant tout, il faut pas être con. » On ne saurait mieux dire. Regardez cette vidéo jusqu'au bout, ça vaut le détour.


Fils de, un nouveau métier



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Il se passe des choses dans tous les vignobles, Saint-Émilion compris. Nous voici au château Guadet. Peu à peu, le propriétaire Guy-Petrus Lignac passe la main à son fils Vincent. Coup de chance, ce fils n’est pas seulement un héritier, il a également une vista. Comme d’autres, cela commence dans les vignes, une agriculture propre est le sujet. C’est un petit vignoble traité comme un jardin. Vincent Lignac a fait ses classes tout autour du monde dans des vignobles
« émergents ». Il en est revenu avec des convictions sans se déguiser en néo-baba, et il a identifié ce qu’il ne veut pas. C’est déjà ça. Regardez cette vidéo très convaincante et félicitez-vous avec moi de ce vignoble en plein renouveau. Les lignes bougent, bougeons avec les lignes.


mardi 10 avril 2012

Une ambition très rose

Le château Gassier entre ses vignes et la montagne Sainte-Victoire

Non, je ne parle pas de politique. Je parle de la couleur du vin quand les peaux des raisins n’ont pas livré tous leurs pigments naturels, aussi connus sous le nom d’anthocyanes. La Provence, fabuleux terroir à blancs et à rouges, a fait sa gloire (et la trésorerie de ses vignerons) avec du vin rosé. On peut le regretter quand on voit les rouges (Trévallon, Vignelaure, Milan, Hauvette, Pibarnon, La Bégude, Bellet, etc. il y en a plein) et les blancs (Simone, surtout) qu’on peut y produire. Le rosé était considéré comme du tord-boyaux, un château-migraine (joli mot de mon ami Alain S.), même pas un vin, on mettait des glaçons dedans, tout ceci change peu à peu sous la poussée exigeante de nouveaux arrivants. Ceux-là ont bien compris que l’avenir n’est pas dissociable d’une production de bonne qualité.

Du coup, de plus en plus de vins rosés sont devenus buvables, bons ou très bons, certains même étant très, très bons. Là, comme ailleurs dans le vertueux vignoble français, on commence à bien travailler, le bio ne fait plus ricaner personne, on sélectionne, on vendange la nuit pour préserver la fraîcheur des raisins, on pratique la sélection parcellaire, on réfléchit et on s’agite un peu sous le soleil du pays des vacances.


Olivier Souvelain, patron de Gassier


Ainsi du château Gassier, au pied de la montagne Sainte-Victoire, cette énorme chose de pierre où vivent les aigles. Sous la poigne énergique, mais de bonne humeur, d’Olivier Souvelain et dans un décor incroyablement fort, la puissance tellurique est ici une réalité qu’on ressent, Gassier est en pleine révolution culturelle. Mieux que ça, leurs trois rosés, trois niveaux de prix, sont des modèles du genre. La cuvée haut de gamme, baptisée « 946 », une histoire d’altitude d’une chapelle sur la Saint-Victoire, est un grand vin. Rosé, certes, mais grand. C’est un rosé qui fermente et est élevé en demi-muids, des gros tonneaux de 500 litres, comme le superbe blanc de la même gamme. Ces deux vins valent 28 euros, ce qui est un prix élevé, surtout pour du rosé. C’est aussi une indication précieuse sur le niveau de l’ambition du producteur. Il indique qu’il ajoutera un rouge, dès la vendange 2012. Donc, rien à boire avant 2014.

J’adore l’idée que ces gens ont le temps. Gassier a été repris il y a deux ans par Advini, la nouvelle entité née du rapprochement entre JeanJean en Languedoc et Laroche à Chablis. Ce qui signifie que tout le vignoble de Gassier est en cours de conversion bio depuis deux ans, comme l’ensemble des vignobles du groupe.

Ils ne sont pas les seuls avec une envie de bien faire qui commence à se voir. Il y a Grand Boise, il y a le château d’Ollières, d’autres encore. La Provence est de retour.


Les photos sont signées Mathieu Garçon

vendredi 6 avril 2012

Classement des blogs, BonVivant premier. Yes.

Et voilà, enfin. Bon Vivant est tout en haut du classement. Je ne vais pas la jouer « on s’en fout » comme deux ou trois ronchons de ma connaissance affligée. Non, non, non. Je dis que je suis ravi. Que j’ai fait tout pour. Que j’adore ça. Oui. Et que je vais continuer à fond. Que ça durera ou pas, mais que je ne lâche rien. Et que c’est du bonheur quand ça tombe la semaine du lancement de My Bettane+Desseauve qui est un succès impressionnant et inattendu. Comme si le monde n’attendait que ça. Et ben, il l’a, le monde, son web-magazine. Et ça m’enchante. Le succès est l'idée de toute entreprise et c'est un plaisir. Dire le contraire, c’est mensonge et fausse modestie, de l’éducation mal assimilée, des idées moisies.

J’ai appris la bonne nouvelle sur une autoroute déserte, au passage d’une frontière virtuelle, au moment où la 3G revient pleine balle et gratuite. Je sortais d’un déjeuner de folie avec trois jeunes gens de bonne et belle humeur. Vincent P. le blogueur, Christophe B. le garçon de bonnes familles et Mathieu G. le photographe avec du talent dedans. Le meilleur monde pour boire un coup. Nous n’avons pas laissé notre part aux chiens. Mention spéciale à Vincent qui a tricoté une suite de quilles d’une rare intelligence. Beaune-theurons 04 de chez Régis Rossignol, Humilitat 09 de Christophe Brunet, Soulà 10 du Casot des Mailloles, précédé d’un fino parfaitement bien nommé. Une belle journée en somme, achevée devant un coucher de soleil sans fin avec mon nouvel ami Lionel Lavail (l’homme qui fait 220 hectares en bio-d), les yeux dans la baie de Collioure, les doigts de pieds en éventail, sauf lui.


BonVivant 1er, king of ze blogs (pour tout le mois d’avril), dans le fin sillage de Miss GlouGlou (qui revient aux affaires) et d’Angélique de, la fée d’iDealWine (qui ne lâche pas le podium). Suivi de près par WinePaper, le wonder-boy, et des belles Marthe (l'actu du vin) et Eva (Œnos). La volupté me gagne.

La photo : le champagne n’est pas là par hasard, en général. Du Jacquesson dans le soir doux, un bonheur léger photographié par Mathieu Garçon ac son MatPhone.

Le classement eBuzzing, ex-Wikio du mois d'avril 2012, ici

mardi 3 avril 2012

Michel Rolland avait deux, trois factures en retard


Le plus flying des winemakers, l’œnologue le plus célèbre a écrit une auto-biographie avec l’aide bienvenue d’une agrégée de lettres/journaliste, Isabelle Bunisset. C’est souvent le cas des grands hommes, on est rarement bon partout et pour le confort du lecteur, c’est une bonne idée de s’entourer des compétences nécessaires.
Bien sûr, le titre « Le gourou du vin », la photo de couverture, on sent la fine blague. Rolland est un type tonique et on ne s’attend pas à un filet d’eau tiède. En même temps, sa vie, son œuvre, sa petite enfance, tout ça, au-delà de l’intérêt documentaire normal pour tout professionnel du vin, disons qu’on s’en fout un peu. Et mettons que quelques pages auraient mérité une relecture plus attentive. Celle sur la bio-d, par exemple, on ne voit pas très bien ce qu’il veut nous dire d’autre que c’est pas facile, la nature. Ce qu’on sait depuis notre première averse d’été.
En revanche, un gros chapitre est consacré à quelques comptes laissés pendants depuis des années et qu’il s’attache enfin à régler avec une jouissive gourmandise. Je m’étais toujours dit que Rolland avait vraiment les nerfs solides de n’avoir pas réagi aux attaques très vicieuses dont il avait fait l’objet. Non, il avait juste du travail, peu de goût pour la polémique, peu de considération pour ses détracteurs. Il n’en a toujours pas, mais là il dit pourquoi et ça fait très mal. Est-il sévère ? Non, il est juste et il était temps.
Pour l’essentiel, sont passés devant le peloton d’exécution messieurs Nossiter (cinéaste tremblé), Légasse (journaliste pour dire). D’autres n’échappent pas à une petite baffe dans ta gueule ici et là et c’est bien comme ça puisque c’est amplement mérité. Bref, la kalach’ ne s’est pas enrayée et le berger a répondu à la bergère. Et cette réponse est courageuse puisqu’il pourrait en pâtir grave. J’adore. Non pas que j’ai un goût particulier pour les méchancetés ou les bravaches, mais je cultive un très profond mépris pour l’injustice, la manipulation et le panurgisme intellectuel. Qu’on désigne un coupable et il m’est instantanément intéressant. Une posture que je n’ai pas inventée, mais dans laquelle je me sens chez moi.
Donc, je me suis régalé de ces quelques vingt pages où Michel Rolland remet les pendules à leur place, comme disait Johnny. Si Nossiter se retrouve gros Jean comme devant avec le pantalon sur le bras, c’est Légasse qui prend le plus beau retour de volée. Il faut dire que dans ses habits neufs d’« imprécateur éructant », de spécialiste de « l’innocence scandalisée », le gros manipulateur est tout nu. Je l’avais déjà allumé une fois sur ce blog, en juillet 2010, pour une raison voisine et j’ai été ravi de voir que Michel Rolland le faisait mieux. Et quelle belle chute :
« Cela devient presque une mesure de santé que de dénoncer les orgies de bons sentiments et ceux qui ont l’arrogance de prétendre représenter le bien. »
C’est marrant, mais ces jours-ci, ça me fait penser à autre chose…

« Le gourou du vin », par Michel Rolland avec Isabelle Bunisset, chez Glénat, 200 pages, 19 euros. En librairie aujourd'hui même.

Sur le même sujet, allez faire un tour sur le blog du Grand jury européen, François Mauss en parle bien, une analyse très fouillée en pas moins de trois articles.

La photo : un verre, un couteau et un peu de lumière au restaurant Divinamente Italiano, tout ça vu de mon NiPhone.

lundi 2 avril 2012

Jour de primeurs à Saint-Émilion


Tout a commencé par un détour dans le clocher futuriste du château Faugères, avec Silvio Denz et Steven Spurrier. Nous avons goûté les six étiquettes de la maison. Spurrier, qui a tout bu depuis longtemps, s’est enthousiasmé pour les qualités du péby-faugères et moi, j’étais mieux avec faugères, quand même plus abordable en primeurs (je parle de son toucher de bouche, comme dirait l'autre). Bon. De quoi entretenir quelques minutes de conversation. Il faut dire que les vins de Silvio sont de plus en plus intéressants, Denis Hervier les a très bien sortis ces jours derniers sur des millésimes précédents. Une petite info au passage, Denz lance une gamme de verres œnologiques mise au point avec James Suckling. Nous verrons, mais c’est une bonne chose. Une nouvelle gamme de beaux verres Lalique pour le vin, des siècles qu’on n’avait pas vu ça.
Suite chez mon cher ami Pierre Seillan, au château Lassègue. Dégustation des primeurs de la maison, trois étiquettes bien dans la philosophie de Pierre. Déjeuner en famille autour de deux vins californiens, la-joie 98 et le-désir 04 du domaine Vérité dans la Sonoma Valley, et d’un arcunum II de la Tenuta de Arceno, autre propriété de la Jackson Family en Toscane. Un grand moment, grande douceur, grands vins. La chartreuse de Lassègue a été agrandie d’un chai nouveau, on a l’impression qu’il a toujours été là, c’est du très beau travail, dans le droit fil de la mentalité de la maison.
Puis vint l’heure du dîner. La journée avait été somptueuse, Saint-Émilion est l’une des plus belles campagnes qui se puisse trouver. Il était temps de retrouver la somptueuse Hostellerie de Plaisance, Gérard et Chantal Perse, les propriétaires, leurs vins.
Le format
80 personnes en huit tables. J’étais à la table de Chantal Perse, à côté du grand dégustateur suisse Jacques Perrin et d’un journaliste chinois de Cru, magazine de Hong Kong avec lequel nous travaillons. Il y avait aussi Pierre Arditi, grand amateur qui ne rate jamais une belle occasion, deux autres Chinois, un Anglais, un Belge, un mondovino d’un soir très cosmopolite.
Le décor
La salle à manger de Plaisance, tout en haut de Saint-Émilion, un bel endroit, un Relais & Châteaux bien connu des amateurs.
On a bu
Les 98 de Gérard Perse, monbousquet, pavie-decesse et pavie. On a conclu avec bonheur au fond d’un verre d’yquem 49, une élégance de Gérard pour mettre la touche finale à un grand dîner de haut vol.


L’ambiance
De la bonne humeur, mais du bon ton. Arditi est drôle et sympa et light. Les Chinois ne tiennent pas très bien les excès inhérents à ce genre de situation (à l’inverse des Belges et des Anglais) (et de nous, les Français). Michel Rolland a fait un petit speech d’explication des vins en 98 et il m'a donné son bouquin, on en reparlera, j'ai lu le chapitre consacré à Nossiter, Légasse and Co, ça fume et c'est en librairie mercredi. Gérard Perse, toujours très hostile à la langue de bois, s’est lui aussi fendu d’un petit discours de bienvenue. Et on s’est retrouvé comme la veille à l’Envers du décor avec une quille de chez Selosse. Les bonnes habitudes se prennent très, très vite.
Le hic
Ces bouteilles de millésimes déjà anciens doivent être poreuses, ou les verres sont baveurs, ou on boit trop vite, je ne sais pas, mais des grands vins, il n’y en a jamais assez.
La cerise sur le gâteau
Pendant que nous ouvrions une énième bouteille de selosse, voilà qu’Anselme Selosse se matérialise soudain, surprise. Très gentil, cool et claques dans le dos.

Les photos : en haut, Saint-Émilion vu de mon iPhone. En bas, yquem 49 et sa couleur de dingue, de mon iPhone aussi.

Un web-magazine s’ouvre en grand

Me voilà assez content de présenter au monde ébahi My Bettane+Desseauve, le webzine le plus neuf où vous trouverez tout sur le vin, mais pas tous les vins. Comme dans le Guide, Michel Bettane et Thierry Desseauve ne présentent que les vins qui ont plu à l’équipe. Ce magazine sera mis à jour tous les… jours. L’actualité au sens le plus large, des sélections de bouteilles, des opinions (comment faire sans ?), des grandes signatures du mondovino, des coups de cœur et des mouvements d’humeur, des interviews et des portraits, des reportages et des photos, de la lecture et de la vidéo.

L’ambition est là, posée clairement.
À nous de mettre ce magazine au niveau de nos attentes et de celles de nos lecteurs. Cela se fera pas à pas. Déjà, on commence. L’actu de la semaine, c’est les Primeurs à Bordeaux, le millésime 2011, celui qui fait déjà débat sur tous les blogs, sur tous les sites. Retrouvez dès aujourd’hui nos commentaires signés Michel Bettane, Thierry Desseauve, Denis Hervier, Alain Chameyrat et les autres.
Il est 16 heures ce lundi 2 avril, mybettanedesseauve.fr est grand ouvert

dimanche 1 avril 2012

Le Gay en primeurs


Chaque année, le dîner donné par Catherine Péré-Vergé en son château Le Gay à Pomerol est une sorte de dîner d’ouverture de la Semaine des primeurs sur la Rive droite. On passe à table après la dégustation des primeurs de ses vignobles. La Violette, Le Gay, Montviel à Pomerol, La Gravière (Lalande-de-Pomerol) et ses vins argentins du Clos de los Siete (La Violetta, Lindaflor, Monteviejo, etc.). Sans surprise, plus de finesse dans ses grands pomerols que dans ses malbecs argentins. Mention spéciale, comme souvent, à La Violette, proprement diabolique. Un vin d’une étonnante suavité pour un primeur.
Le format
Quarante personnes en cinq tables. J’étais à la table de la patronne.
Le décor
La grande réception du petit château. Tellement grande que c’est la seule pièce de ce tout petit château. Les chambres, deux seulement, sont en-dessous, en rez-de-vignes.
On a bu
Cinq millésimes de le-gay. Mentions spéciales aux 2008 et 2001.
L’ambiance
J’étais à la meilleure table et tout le monde était de bonne humeur, même Bernard Burtschy avec qui on s’est bien marré. En face de moi, Neal Martin, jeune Anglais et nouveau wonder-boy du mondovino. Après dix années à faire le blogueur, le voilà dans le team Robert Parker, c’est du sérieux. Comme quoi, il y a une vie après un blog. Aussi, j’étais presque à côté de Michel Rolland, un type sympa qui n’a pas sa langue dans sa poche. Où l’on a appris qu’il sortait son bouquin mercredi, genre ma vie-mon œuvre, et que ça cogne léger. Je pense que Nossiter se fait recoiffer, bonne nouvelle. On se souvient du piège manichéiste dans lequel Nossiter avait enfermé Rolland dans le film tremblé, Mondovino.
Le hic
J’ai un peu manqué d’un vrai vieux pomerol, voire d’un montviel 05, dont chacun garde un souvenir ému.
Le plus
On a été dans le resto de François des Ligneris vider une bouteille de champagne de chez Selosse avec les copains avant d’aller dormir.
Ce soir
Même programme à l’invitation, cette fois, de Gérard Perse (Pavie, Monbousquet, etc.) en son Hostellerie de Plaisance à Saint-Émilion. On peut penser que le chef Etchebest va encore faire fort. Et, d’ici là, je déjeune au château Lassègue avec mon cher Pierre Seillan. Encore une grosse journée ;-)